La longue et riche carrière du chef d'orchestre Bernard Haitink, un des derniers titans du podium, a connu un glorieux automne. Comme le montre l'enregistrement des Symphonies de Brahms en concert à Londres en 2003 et 2004. Le disque préserve ces moments, comme bien d'autres. Brahms, comme Beethoven et Bruckner, ont toujours été au cœur du répertoire du grand chef néerlandais. C'est dire si ces CD sont les témoins vivants de son art.
Trois compositeurs au programme de l’Orchestre Philharmonique de Radio France : Schubert, Goldmark et Brahms.
Ce généreux CD est une proposition patchwork. Mais qui s'en plaindra devant la brochette de talents réunis. L'élément fédérateur semble être la pianiste Yuja Wang, star du roster DG. Mais aussi le celliste Gautier Capuçon, de Warner, ''prêté'' pour l'occasion à l'autre major. Ils interprètent deux œuvres de Brahms, la Ière Sonate pour violoncelle et le Trio pour clarinette, ce dernier avec Andreas Ottensamer, solo du Berliner Philharmoniker, ainsi que la Sonate pour violoncelle de Rachmaninov. Parées du goût que l'on sait de la part de ces chambristes confirmés.
Pour son troisième opus pour DG, Matthias Goerne fait équipe avec un autre pianiste du roster de l'étiquette jaune, Daniil Trifonov. Leur programme a pour thématique les grands mystères de la destinée et de la mort, avec une brassée de Lieder de Schumann, Brahms, Wolf, Berg et Chostakovitch. Dans son magistral texte d'accompagnement, Christophe Ghristi résume ce singulier parcours : « ainsi Goerne et Trifonov ont-ils réuni cet ensemble d’œuvres visionnaires, aux portes de la mort, et qui nous fait entendre, terrible mais consolatrice, la voix des prophètes ».
Franz Schubert et Johannes Brahms au programme du Quatuor Prazak et du pianiste François Dumont.
Un seul compositeur au programme de l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Philippe Herreweghe : Johannes Brahms.
Cet album réunit logiquement les deux sonates de Brahms écrites pour la clarinette, derniers fruits de la collaboration avec le célèbre instrumentiste Richard Mühlfeld. Le grand clarinettiste anglais Michael Collins relève le gant et, en compagnie du pianiste Stephen Hough, en donne des interprétations somptueuses. Pour faire bonne mesure, ils jouent aussi un arrangement pour clarinette de la deuxième sonate pour violon.
Voici réunis les deux Sextuors à cordes de Brahms, fruits de sa période de jeunesse, qui placent d'emblée leur auteur au summum de l'inspiration. C'est que ce type de formation, qui élargit les voix graves du quatuor à cordes, enrichit singulièrement le langage musical chambriste. Les exécutions des présents interprètes s'inscrivent haut la main dans la lignée des grandes versions que connaît le catalogue. Une expérience rare de musique de chambre entre amis.
Mozart, Beethoven et Brahms au programme de ce récital donné par le pianiste Emanuel Ax et le violoniste Leonidas Kavakos.
Quoi de plus séduisant que l'intégrale des sonates pour piano et violon de Brahms ! La présente interprétation en délivre cependant une vision iconoclaste car jouée sur des instruments d'époque et offrant une palette sonore particulièrement intimiste. Un autre regard porté sur ces trois purs chefs-d'œuvre, quintessence de la musique de chambre.
Pour son nouveau disque consacré à Brahms, Alexandre Kantorow joue deux œuvres appartenant à la première période dite ''nordique'' du maître allemand, les Ballades op.10 et la troisième sonate pour piano. Avec une extrême maestria qui pousse les contrastes à l'extrême et confine parfois à la fresque épique, ce qu'une prise de son très ample accentue particulièrement.
Lorenzo Viotti à la tête de l’Orchestre National de France interprète Dvorak, Schumann, Brahms/Schoenberg, avec comme soliste Edgar Moreau au violoncelle.

©Kaupo Kikkas
- Johannes Brahms : Ouverture tragique en ré mineur, op.80
- Camille Saint-Saëns : Concerto pour violoncelle et orchestre N°1 en la mineur, op.33
- Richard Wagner : Siegfried-Idyll
- Camille Saint-Saëns : Concerto pour violoncelle et orchestre N°2 en ré mineur, op.119
- Lars Vogt, direction
- Alban Gerhardt, violoncelle
- Orchestre de chambre de Paris
- Samedi 16 octobre 2021, à 20 h
- Théâtre des Champs-Elysées
www.orchestredechambredeparis.com
Lars Vogt, à la tête de l’Orchestre de chambre de Paris, réunit trois compositeurs qui marquent fortement par leur personnalité la fin du XIXème siècle en Europe.
- Johannes Brahms : Concerto pour piano et orchestre N°1 en Ré mineur, op.15.Concerto pour piano N°2 en Si bémol majeur, op.83
- Orchestra of the Age of Enlightenment, András Schiff, piano & direction
- 2 CDs EM New Series : 2690/91 485 5770 (Distribution : Universal Music)
- Durée des CDs : 46 min 58 s + 47 min 35 s
- Note technique :




(5/5)
András Schiff propose une approche renouvelée des deux concertos de piano de Brahms. Plusieurs facteurs y contribuent. Il les joue tout en dirigeant l'orchestre, ce qui est loin d'une coquetterie d'interprète non plus qu'une marque de défiance vis-à-vis des pratiques habituelles. Il choisit un piano d'époque, un Blüthner de 1859, et un orchestre jouant sur instruments anciens, l'Orchestra of the Age of Enlightenment, procurant une sonorité étonnamment transparente, comme dégraissée, et en parfaite symbiose stylistique avec celle d'une rare clarté du piano. Aussi ses interprétations sont-elles d'une remarquable authenticité, où l'on s'approche sans doute du dire d'origine. Des versions combien révélatrices, à placer aux côtés des références que sont Guilels/Jochum (DG), Freire/Chailly (Decca) ou Pollini/Thielemann (DG), mais cette fois dans une toute autre perspective.
- ''Epic''
- Choix de Lieder et Ballades de Franz Schubert, Carl Loewe, Robert Schumann, Johannes Brahms, Franz Liszt, Hugo Wolf
- Stéphane Degout (baryton), Simon Lipper (piano)
- Avec la participation de Felicity Palmer (mezzo-soprano) et de Marielou Jacquard (mezzo-soprano)
- 1 CD Harmonia Mundi : HMM 902367 (Distribution : PIAS)
- Durée du CD : 63 min 18 s
- Note technique :




(5/5)
Après''Enfers'', voici ''Epic'' : Stéphane Degout aime à se confronter aux états paroxystiques tant à l'opéra qu'au concert. Sous ce titre évocateur, il rassemble une poignée de Lieder appartenant essentiellement au genre de la Ballade, une des catégories du ''Kunstlied'', ou chant d'art, inauguré par Schubert et développé par maints compositeurs du XIXème, de Loewe à Wolf. Un itinéraire passionnant qui côtoie le tragique assumé et la haute voltige vocale.
- CD :
- Ludwig van Beethoven : Sonate en N°3, op.2/3. Bagatelles op.119
- Johannes Brahms : Pièces pour piano op.118. Pièces pour piano op.119
- Bis de Franz Schubert (Impromptu D 935/2, Allegretto D 915), Jean-Philippe Rameau (''Les Sauvages''. ''Le Rappel des oiseaux''), Sergei Rachmaninov (Prélude op.32/2), Claude Debussy (''Des pas sur la neige'')
- DVD :
- Wolfgang Amadé Mozart : Sonate en K 545. Fantaisie et Sonate en K 475 & 457
- Ludwig van Beethoven : Sonate N°27 op.90. Sonate N°32 op.111
- Bis de Franz Schubert (Moment musical D 780/1), Frédéric Chopin (Nocturnes op.32, N°1 & N°2 ), Jean-Philippe Rameau (''L'indiscrète''), Robert Schumann (Arabeske op.18), Claude Debussy (''Canope'')
- Grigory Sokolov, piano
- 2 CDs & 1 DVD Deutsche Grammophon : 483 6570 (Distribution : Universal Music)
- Durée des CDs : 47 min 52 s + 79 min 03 s
- Durée du DVD : 139 min
- Note technique :




(5/5)
Chaque nouvel album de Grigory Sokolov crée l’événement. Celui-ci offre deux récitals en un, car un DVD présente live un de ses concerts, donné à Turin en 2017. Les CD sont le mix de trois autres captés en 2019. Le grand pianiste russe explore aussi bien Beethoven que Brahms et Mozart, outre une foison de musiciens tout aussi chers à son cœur, le temps des bis qui dépassent de loin ce statut de réjouissances de fin de concert et ouvrent la boîte de Pandore de vraies pépites. Une proposition toute aussi indispensable que celle titrée''Schubert Beethoven'', saluée récemment au titre de nos ''Essentiels''.