Concert : Brahms, Wagner et Saint-Saëns au programme de l’Orchestre de chambre de Paris
©Kaupo Kikkas
- Johannes Brahms : Ouverture tragique en ré mineur, op.80
- Camille Saint-Saëns : Concerto pour violoncelle et orchestre N°1 en la mineur, op.33
- Richard Wagner : Siegfried-Idyll
- Camille Saint-Saëns : Concerto pour violoncelle et orchestre N°2 en ré mineur, op.119
- Lars Vogt, direction
- Alban Gerhardt, violoncelle
- Orchestre de chambre de Paris
- Samedi 16 octobre 2021, à 20 h
- Théâtre des Champs-Elysées
www.orchestredechambredeparis.com
Lars Vogt, à la tête de l’Orchestre de chambre de Paris, réunit trois compositeurs qui marquent fortement par leur personnalité la fin du XIXème siècle en Europe.
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Bien que composée également en 1880 par Brahms comme l’Ouverture académique, l’Ouverture tragique qui constitue le début de ce concert en est presque l’exacte antithèse. En effet, par son humeur sombre, agitée, violente, elle n’évolue guère vers ce qui peut évoquer une quelconque sérénité.
Le Concerto pour violoncelle et orchestre N°1 de Saint-Saëns était la seconde œuvre de ce concert. Saint-Saëns réclame pour la partie soliste une exceptionnelle virtuosité, conservant pour la partie orchestrale une grande fluidité tant pour la petite harmonie que pour les cordes. Conçu entre 1872 et 1873, ce Concerto pour violoncelle de Saint-Saëns rencontrera le succès et ne se verra concurrencer que bien plus tard en 1883 par celui d’Edouard Lalo.
Une œuvre insolite de Richard Wagner figurait en troisième partie de ce concert : Siegfried-Idyll. Malgré le prénom Siegfried, cet intermède n’a strictement rien à voir avec le troisième volet (Siegfried) de la fameuse Tétralogie. Il est en fait une délicate attention à sa femme Cosima qui vient de mettre au monde son fils, naturellement prénommé Siegfried. L’œuvre surprend par sa légèreté, s’inspirant nettement d’une vision chambriste.
C’est près de trente ans après avoir composé son premier Concerto pour violoncelle et orchestre que Camille Saint-Saëns écrit son deuxième Concerto pour violoncelle et orchestre en ré mineur op.119. Saint-Saëns se limite à seulement deux mouvements, mais ne renonce nullement à une écriture virtuose, traitant comme toujours l’orchestration avec un grand souci de légèreté et de transparence.
Vivement applaudi par le public du Théâtre des Champs-Elysées, le violoncelliste Alban Gerhardt propose comme bis un fragment d’une Suite pour violoncelle du grand Johann Sebastian Bach. Quant à la direction chaleureuse et vivante de Lars Vogt, elle fait merveille aussi bien chez Brahms que chez Wagner et Saint-Saëns, grâce assurément à un Orchestre de chambre de Paris particulièrement présent et d’une rare efficacité.
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Un beau programme musical mené jusqu’à son terme par Lars Vogt et un soliste valeureux, Alban Gerhardt.
Texte de Michel Jakubowicz
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