. Wolfgang Amadé Mozart : Symphonie N°40 en sol mineur,K. 550. Arias extraites de Le Nozze di Figaro & de La Clemenza di Tito
Christophe Willibald Gluck : arias extraites de Paride e Elena & de Il Parnasso confuso
Joseph Haydn : cantate ''Berenice, che fai?'', Hob. XXIVa:10
Magdalena Kožená, mezzo-soprano
Orchestra of the Age of Enlightenment, dir. Giovanni Antonini
Théâtre des Champs-Elysées, Paris, le 13 février 2019, 20h
Voilà un concert qui sort des sentiers battus, au-delà du récital vocal, dépassant la soirée symphonique. Le programme conçu par la chanteuse Magdalena Kožená et le chef Giovanni Antonini s'articule autour des quatre mouvements de la Quarantième symphonie de Mozart, à laquelle sont associés des airs du même compositeur comme de Gluck et de Haydn. Mis en valeur par une voix d'exception et un orchestre qui ne l'est pas moins. Un concert passionnant de bout en bout. Et une invite à peut-être revoir la façon de concevoir les programmations pour les sortir de leur torpeur habituelle.
L’Orchestre de chambre de Paris dirigé par Douglas Boyd en compagnie de la violoncelliste Alisa Weilerstein, dans un programme évoluant entre modernité et classicisme.
En compagnie du jeune Quatuor à cordes de la Staatskapelle Berlin, Elisabeth Leonskaja nous invite à une approche singulière, revisitée, d’un monde musical à redécouvrir : celui de la musique de chambre de Brahms.
Quatuors pour piano et cordes N° 3 op. 60 & N° 1 op. 25
Elisabeth Leonskaja, piano. Streichquartett der Staatskapelle Berlin : Wolfram Brandl, Krzysztof Specjal (violons), Yulia Deyneka (alto), Claudius Popp (violoncelle)
Théâtre des Champs-Elysées, le 16 janvier 2019 à 20 h
Dans le cadre de l'intégrale de la musique de chambre de Brahms au Théâtre des Champs-Elysées, ce concert présentait un des quatuors à cordes et deux des quatuors pour piano et cordes, un Brahms plus abstrait que celui des sonates de violon ou de violoncelle, mais pas moins passionnant. Alors que servi par des interprétations raffinées et sensibles par des membres de la Staatskapelle Berlin et le talent d'une immense pianiste Elisabeth Leonskaja. Que du bonheur pour nous faire définitivement aimer Brahms.
Richard Strauss : Arabella. Comédie lyrique en trois actes. Livret de Hugo von Hofmannsthal
Anja Harteros (Arabella), Michael Volle (Mandryka), Hanna-Elisabeth Müller (Zdenka), Daniel Behle (Matteo), Doris Soffel (Adelaïde), Kurt Rydl (Le Comte Waldner), Dean Power (Le Comte Elemer), Sean Michael Plumb (Le Comte Dominik), Callum Thorpe (Le Comte Lamoral), Sofia Fomina (Fiakermilli), Heike Grötzinger (Une diseuse de bonne aventure), Niklas Mallmann (un valet de chambre/Jankel), Sebastian Schmid (Welko), Nikolaus Coquillat (Djura)
Chor der Bayerischen Staatsoper
Bayerisches Staatsorchester, dir. Constantin Trinks
Version de concert
Théâtre des Champs-Elysées, Paris, le 11 janvier 2019 à 19 h 30
Représentations à la Bayerische Staatsoper, Munich, les 18, 22, 25 janvier 2019 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Dans le cadre de sa résidence parisienne au Théâtre des Champs-Elysées, le Bayerische Staatsoper, l'Opéra de Munich, donnait Arabella. Alignant un casting de rêve pour une exécution en concert, judicieusement mise en espace : la fine fleur du chant straussien, réunissant au premier chef Anja Harteros et Michael Volle, et un jeune chef, Constantin Trinks, maniant à la perfection une musique d'un sûr impact théâtral, jouée par un orchestre qui la possède dans ses veines. Une soirée comme on en chérit où tout semble converger vers un seul but : la perfection d'une interprétation mémorable, comme sait en dispenser l'Opéra de Munich.
Robert Schumann : Trois Romances op. 28. Carnaval op. 9
Leoš Janáček : Sur un sentier recouvert, Premier cahier
Béla Bartók : Trois Burlesques op. 8c Sz. 47
Lief Ove Andsnes, piano
Théâtre des Champs-Elysées, le 11 décembre 2018, à 20 h
Le pianiste norvégien Leif Ove Andsnes avait placé son récital parisien sous le thème du carnaval, décliné selon l'œuvre célèbre de Schumann, mais aussi par des pièces de Bartók et de Janáček. Faisant sienne cette phrase de Roland Barthes : « dans le monde cassé, tissé d'apparences tournoyantes » de Schumann « le monde est tout entier un carnaval ». Merveilleux moments que d'entendre ce chef-d'œuvre en miroir avec le piano de Bartók et surtout de Janáček, peu souvent abordés au concert.
Ludwig van Beethoven : 10 Variations pour violon, violoncelle et piano sur ''Ich bin der Schneider Kakadu'' de Wenzel Müller, en sol majeur op. 121a
Dimitri Chostakovitch : Trio pour piano et cordes N°2 op 67
Johannes Brahms : Trio pour piano, violon et violoncelle en si majeur op. 8
Trio Wanderer
Théâtre des Champs-Elysées, le 4 décembre 2018 à 20 h
Depuis quelques 31 ans, ils nous enchantent. Le Trio Wanderer, Vincent Coq (piano), Jean-Marc Phillips-Varjabédian (violon) et Raphaël Pidoux (violoncelle) défendent un répertoire loin d'être négligeable. Dans le sillage de leurs aînés, Le Beaux Arts Trio, ils pensent et repensent inlassablement des pages comme celles données lors de ce concert au Théâtre des Champs-Elysées, de Beethoven, Brahms et Chostakovitch. Une immersion qui fait chaud au cœur.
Giuseppe Verdi : La Traviata. Opéra en trois actes. Livret de Francisco Maria Piave, d'après ''La Dame aux camélias'' d'Alexandre Dumas fils
Vannina Santoni (Violetta) ; Saimir Pirgu (Alfredo) ; Laurent Naouri (Giorgio Germont) ; Catherine Trottmann (Flora) ; Clare Presland (Annina) ; Marc Barrard (Le baron Douphol) ; Francis Dudziak (Le marquis d'Obigny) ; Marc Scoffoni (Le docteur Granvil) ; Matthieu Justine (Gastone) ; Pierre-André Chaumien (Giuseppe) ; Anas Séguin (un commissionnaire) ; Patrice Verdelert (un domestique de Flora)
Chœur de Radio France, dir. Alessandro di Stefano
Le Cercle de l'Harmonie, dir. Jérémie Rhorer
Deborah Warner, mise en scène
Kim Brandstrup, chorégraphie
Justin Nardella, Chloé Obolensky, Jean Kalman, scénographie
Chloé Obolensky, costumes
Jean Kalman, lumières
comédiens et danseurs
Théâtre des Champs-Elysées, le 3 décembre 2018 à 19 h 30. Et jusqu'au 9 décembre www.theatrechampselysees.fr
L'opéra de Verdi ne s'est jamais aussi bien porté, en particulier l'une de ses œuvres les plus populaires, La Traviata. Une reprise en cours à l'Opéra de Paris, qui annonce une nouvelle mise en scène la saison prochaine, une autre au Capitole de Toulouse il y a peu. Et celle-ci au Théâtre des Champs-Elysées. Abondance de bien ne nuit pas. Bien au contraire. Alors que cette nouvelle présentation ose une transposition qui fait sens. Et aligne une distribution fort homogène et de haute qualité, sous la direction inspirée d'un chef qui décidément est omniprésent sur la scène de ce théâtre.
Elisabeth Leonskaja, pianiste d’exception, propose ici un voyage au cœur de l’univers pianistique immense de l’auteur de La Belle Meunière et du Voyage d’Hiver…
JS Bach : Six Préludes & Fugues extraits du 2ème Livre du Clavier bien tempéré, BWV. 870 à 893 : Nos 1, 17, 8, 23, 7 & 18
L. van Beethoven : Variations sur un thème de valse de Diabelli, op. 120
Piotr Anderszewski, piano
Théâtre des Champs-Elysées, Paris, le 7 novembre 2018 à 20 h
Dans le carde de la série « Piano aux Champs-Elysées », se produisait Piotr Anderszewski pour un programme associant Bach et Beethoven : des extraits du Clavier bien tempéré et les Variations Diabelli. Affiche austère ? Pas tant que cela, car sous les doigts du pianiste polonais, ces monolithes du répertoire sonnent étonnamment novateurs. N'en arrive-t-on pas là à écouter le familier avec une oreille neuve ?
Sonate pour piano et alto en fa mineur op.120 No (1894) : Amihai Grosz (alto), Sunwook Kim (piano)
Trio pour piano, violon et clarinette en la mineur op.114 (1891) : Sunwook Kim (piano), Guy Braunstein (violon), Wenzel Fuchs (clarinette)
Quintette en fa mineur op.34 , pour piano, deux violons, alto et violoncelle : Guy Braunstein (violon), Christoph Streuli (violon), Amihai Grosz (alto), Zvi Plesser (violoncelle), Sunwook Kim (piano)
Premier volet d’une série de concerts au Théâtre des Champs-Elysées, consacrés à Brahms, dans un univers où il s’est illustré avec un art consommé : celui de la musique de chambre.
Serge Prokofiev : Quatre extraits de Roméo et Juliette
Concerto pour piano et orchestre N° 2 en sol mineur op. 16
Symphonie N° 6 op. 111
Denis Matsuev, piano
Wiener Philharmoniker, dir. Valery Gergiev
Théâtre des Champs-Elysées, Paris, le 9 octobre 2018, 20 h
Un programme entièrement consacré à la musique symphonique de Serge Prokofiev, voilà qui n'est pas courant. Valery Gergiev et les Wiener Philharmoniker qu'on n'avait pas vus ensemble depuis un certain temps, associent des extraits de Roméo et Juliette, le Deuxième concertopour piano et la Sixième symphonie. Au surplus des œuvres, du moins pour les deux dernières, peu souvent jouées au concert. Interprétées par un orchestre phare, le Philharmonique de Vienne, dans le cadre de sa résidence parisienne, et un pianiste diablement virtuose.
Presque un siècle sépare ces deux Concertos pour piano et orchestre qui représentent pour chacun de ces compositeurs un sommet de leur production dans ce domaine.
Théâtre des Champs-Elysées, Paris, le 5 octobre 2018, 20 h
On ne mesurera jamais assez combien le fameux ''accord de Tristan'' a eu de conséquences. C'est en partant de celui-ci, et du Prélude de l'opéra éponyme de Richard Wagner et son complément obligé « La Mort d'Isolde », qu'Esa-Pekka Salonen a construit le programme de son concert : en faisant suivre ce morceau (1865) de la Septième Symphonie de Bruckner (1883) et de La Nuit transfigurée de Schoenberg (1899). Cette association, a priori audacieuse, est en fait un enchaînement parfaitement logique. Elle l'est tout autant du point de vue thématique puisque la nuit qui y est au cœur, s'ouvre sur une lumière rédemptrice. Le chef finlandais les dirige d'une souveraine maestria, conduisant ''son'' orchestre du Philharmonia de Londres aux sonorités envoûtantes.
Christian Zacharias (piano et direction) dirigeant l’Orchestre de chambre de Paris, nous invitait dans l’univers baroque de Rameau, achevant son périple avec les deux géants du classicisme autrichien : Haydn et Mozart.
Charles Gounod : Faust. Opéra en quatre actes. Livret de Jules Barbier et Michel Carré, d'après Goethe. Version inédite de 1859.
Benjamin Bernheim, Véronique Gens, Andrew Foster-Williams, Jean-Sébastien Bou, Juliette Mars, Ingrid Perruche, Anas Séguin. Chœur de la Radio flamande. Les Talens Lyriques, dir. Christophe Rousset.
On croyait tout connaître du Faustde Charles Gounod, type même du grand opéra français aux mélodies faciles, aux chœurs guerriers et aux sûrs effets spectaculaires. On sait moins que sa popularité, l'œuvre la doit à moult modifications opérées par le compositeur lui-même pour être joué sur la scène de l'Opéra de Paris, comme au poids de traditions plus ou moins respectueuses de ses volontés premières. Et voici qu'à l'occasion du bicentenaire de la naissance du musicien, et à l'instigation du Palazzetto Bru Zane, dans le cadre de son festival parisien annuel, est présentée la version d'origine de l'opéra telle qu'elle vit le jour en 1859. Une version tout autre que celle habituellement donnée, qui diffère par ses passages parlés, ses numéros inédits et une facture d'ensemble en transformant l'esprit. Au point qu'on redécouvre une œuvre attachante et largement dépourvue de la grandiloquence, voire de pompiérisme dont on l'a si souvent affublée. Grâce aussi à une interprétation hors pair sous la direction irrésistible de Christophe Rousset. Un événement !
C’est par le bref mais intense Prélude et Fugue No4 BWV 849 de Johann Sebastian Bach que Stephen Kovacevich ouvrait son récital donné en cette soirée du mercredi 6 juin au Théâtre des Champs-Elysées.