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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Matthew Halls dirige l’Orchestre de chambre de Paris au Théâtre des Champs-Elysées

Marie Ange Nguci Raphael Severe

Matthew Halls, à la tête de l’Orchestre de chambre de Paris, interprète trois chefs-d’œuvre ultimes de Mozart, avec comme solistes Raphaël Sévère à la clarinette et Marie-Ange Nguci au piano.

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Un concert peu banal puisque débutant par deux Concertos, l’un pour clarinette et l’autre pour le piano. C’est l’unique Concerto pour clarinette K.622 qui ouvrait ce concert. Cette œuvre de Mozart fait partie d’une trilogie réunissant ce Concerto ainsi que le Quintette pour clarinette et le Trio pour clarinette « Les Quilles ». Si le premier mouvement et le troisième mouvement semblent portés par une sorte d’optimisme débridé, il n’en va pas de même pour le mouvement central (Adagio), d’un pessimisme frisant carrément l’angoisse, comme si le compositeur anticipait sa fin prochaine qui aura lieu à peine deux mois après l’achèvement de ce Concerto.

Le deuxième Concerto qui constituait la première partie de ce concert est composé en 1785. Il s’agit du Concerto pour piano N°22 K.482 qui surprend par l’apparition d’un effectif orchestral considérable que seul Beethoven mettra en œuvre dans ses propres Concertos pour piano et orchestre. C’est ainsi que la clarinette, qui fait partie de son effectif orchestral, va y jouer un rôle non négligeable. L’Andante qui est encadré par deux mouvements rapides va quelque peu étonner l’auditoire car Mozart transforme chaque Andante de ses derniers Concertos pour piano en quelque chose de douloureux, où l’émotion domine constamment le discours musical. Le Concerto N°22 K.482 semble paradoxalement ignorer ces épanchements qui en revanche foisonneront en particulier dans les Concertos N°24 K.491 et N°20 en ré mineur K.466.

Ce concert entièrement dédié aux dernières œuvres de Mozart allait prendre fin avec l’ultime Symphonie N°41 « Jupiter » dont la composition remonterait à 1788. Bizarrement, elle ne répond à aucune commande et étonne par son effectif orchestral ne comprenant pas de clarinette, instrument qui s’imposait avec force dans deux symphonies majeures de Mozart : la Symphonie N°39 et la Symphonie N°40. Cette dernière Symphonie N°41, exaltée, presque violente, constitue un contraste flagrant avec la précédente Symphonie N°40 aux élans presque romantiques annonçant déjà Schubert.

Un concert exceptionnel réunissant deux solistes de choc : Raphaël Sévère à la clarinette et Marie-Ange Nguci au piano, triomphant chacun dans leur Concerto, alors que le chef Matthew Halls sublimait la Symphonie N°41 « Jupiter » de Mozart, lui insufflant un déferlement d’énergie incroyable.

Le dernier Mozart imposé avec passion par trois interprètes de très grande classe, accompagnés par un Orchestre de chambre de Paris placé sous la direction inspirée du chef Matthew Halls. Chacun des deux interprètes proposait un bis, Raphaël Sévère optant pour Bach alors que Marie-Ange Nguci choisissait Ravel.

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Texte de Michel Jakubowicz

Plus d’infos

  • Mozart ultime
  • Mozart : Concerto pour clarinette et orchestre en la majeur, K.622
  • Concerto pour piano et orchestre N°22 en mi bémol majeur, K.482
  • Symphonie N°41 en ut majeur « Jupiter » K.551
  • Matthew Halls, direction
  • Raphaël Sévère, clarinette
  • Marie-Ange Nguci, piano
  • Orchestre de chambre de Paris
  • Jeudi 17 novembre 2022, à 20 h
  • Théâtre des Champs-Elysées
    www.orchestredechambredeparis.com
    www.theatrechampselysees.fr 



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Mozart, Orchestre de Chambre de Paris, Théâtre des Champs-Elysées, Marie-Ange Nguci, Matthew Halls, Raphaël Sévère

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