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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Douglas Boyd dirige l’Orchestre de chambre de Paris au Théâtre des Champs-Elysées

Douglas Boyd Jean Efflam Bavouzet

Douglas Boyd, de retour au Théâtre des Champs-Elysées à la tête de l’Orchestre de chambre de Paris, inscrit à son programme Edward Elgar, George Benjamin et Joseph Haydn.

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C’est avec l’Introduction et Allegro op.47 d’Edward Elgar que débutait ce concert de l’Orchestre de chambre de Paris placé sous la direction de Douglas Boyd. Un an seulement après cette Introduction et Allegro pour cordes op.47 datant de 1905, Edward Elgar offre aux mélomanes de son époque son Oratorio The Kingdom op.51. Uniquement écrite pour les cordes, cette Introduction permet à Edward Elgar de déployer une écriture totalement virtuose. Le compositeur y affirme une personnalité réelle, n’empruntant rien ni à Dvorak ni à Tchaïkovski, tous deux auteurs d’une sérénade pour cordes.

Joseph Haydn faisait sa première apparition dans ce concert avec son Concerto pour piano et orchestre N°3 en fa majeur, Hob XVIII :3, composé très certainement entre 1786 et 1787. Soumis à la rude concurrence des Concertos pour piano et orchestre de Mozart, ce Concerto de Joseph Haydn ne manque pas d’idées musicales d’une grande originalité qu’il exprime dans ses trois mouvements, en particulier dans son Finale Presto, très inspiré, totalement ébouriffant.

La troisième œuvre de ce concert nous plongeait en plein XXème siècle avec At First Light, une composition de George Benjamin. Bien que dotée de trois mouvements sans titre, At First Light n’est en rien une musique abstraite puisqu’elle s’inspire d’un tableau célèbre de William Turner, Norham Castle, Sunrise. Écrite pour un ensemble de quatorze instrumentistes et composée en 1982, cette œuvre peut surprendre par sa radicalité, s’apparentant plutôt à Boulez qu’à des compositeurs britanniques tels que Britten, Tippett ou Ferneyhough.

Douglas Boyd choisissait de terminer ce concert en faisant appel à nouveau au père de la Symphonie, Joseph Haydn. Il décidait d’interpréter une des Symphonies Parisiennes : la Symphonie N°82 « L’Ours ». Dénuée de mouvement lent remplacé par un Allegretto, cette Symphonie ne manque ni d’humour ni d’une extravagante vivacité, culminant dans un finale échevelé.

C’était à Jean-Efflam Bavouzet que revenait la tâche délicate d’interpréter au piano le Concerto N°3 de Haydn. Il s’en acquittait avec panache, révélant ainsi au public un Concerto injustement négligé, prouvant que Haydn était aussi capable de briller non seulement dans la Symphonie que dans le genre du Concerto pour piano, où seul Mozart semblait régner en maître absolu. Très applaudi, Jean-Efflam Bavouzet reprenait l’extraordinaire finale du Concerto N°3 de Haydn en compagnie de Douglas Boyd et de l’Orchestre de chambre de Paris.

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Douglas Boyd, qui vient récemment de publier l’intégrale des Symphonies parisiennes de Joseph Haydn en CD avec l’Orchestre de chambre de Paris, manifestait dans ce concert une efficacité flamboyante tant dans Elgar que dans Benjamin ou Haydn, dont il donnait une Symphonie N°82 tourbillonnante et irrésistible.

Un concert superbe, porté par un Orchestre de chambre de Paris aux couleurs instrumentales exceptionnelles, dirigé avec prestance par son ancien chef permanent : Douglas Boyd. 
Texte de Michel Jakubowicz

Plus d’infos

  • Paris-Londres
  • Elgar : Introduction et Allegro, op.47
  • Haydn : Concerto pour piano et orchestre N°3 en fa majeur, Hob XVIII :3
  • George Benjamin : At First Light
  • Haydn : Symphonie N°82 en ut majeur « L’Ours »
  • Jean-Efflam Bavouzet, piano
  • Douglas Boyd, direction
  • Orchestre de chambre de Paris
  • Mercredi 8 décembre 2021, à 20h
  • Théâtre des Champs-Elysées
    www.orchestredechambredeparis.com
    www.theatrechampselysees.fr



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Orchestre de Chambre de Paris, Théâtre des Champs-Elysées, Haydn, Edward Elgar, Douglas Boyd, George Benjamin, Jean-Efflam Bavouzet

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