Le vif intérêt éprouvé par Bartók pour le violon trouve son origine dans ses échanges avec les instrumentistes paysans rencontrés au cours de ses pérégrinations ethno-musicales. Il s'est aiguisé auprès de violonistes renommés, tels Zoltan Székely ou József Szigeti, mais aussi de jeunes talents comme Stefi Geyer ou Jelly d'Arányi qui furent l'une et l'autre ses muses. Les deux sonates pour violon figurent parmi ses œuvres les plus audacieuses. Elles sont ici interprétées avec rigueur et passion par Magdalēna Geka. Le pianiste Kishin Nagai ne le cède en rien pour satisfaire à une écriture pianistique tout aussi exigeante.
Cet album offre sans doute une forme de couplage idéal de deux œuvres orchestrales phares de Béla Bartók, laMusique pour cordes, percussion et célesta et le Concerto pour orchestre. Les interprétations qu'en donne la cheffe finlandaise Susanna Mälkki à la tête de l'Orchestre Philharmonique d'Helsinki sont tout simplement magistrales. Rarement les a-t-on entendues sonner avec autant d'acuité depuis celles légendaires de Sir Georg Solti avec le LSO dans les années 1960.
Parmi les nombreuses compositions que Bartók a confié au piano, Matteo Fossi livre une sélection alliant pièces connues, comme lesDanses populaires roumaines, et pages moins jouées, telles lesDeux Élégies ou laSuite op.14. Une plongée dans un univers fascinant qu'illuminent de magistrales interprétations.
Lise de la Salle nous convie à un voyage aux quatre coins du monde, sur le thème de la danse, avec des pièces de piano composées durant la période entre 1850 et 1950. Une immersion dans un univers de couleurs et de rythmes où l'on éprouve le frisson, entre autres, de celui chaloupé de la valse, du sensuel tango ou du swing du blues.
- Béla Bartok : Trois scènes villageoises (Chants populaires slovaques ) BB 87b ; Sofi Jeannin, direction
- Oscar Bianchi : 6 db, concerto pour six contrebasses et orchestre (création mondiale) ; Marc Desmons, direction
- Gustav Mahler : Symphonie N°1 en ré majeur « Titan » ; Fabien Gabel, direction
- Boris Trouchaud (contrebasse), Lorraine Campet (contrebasse), Edouard Macarez (contrebasse), Weiyu Chang (contrebasse), Lucas Henri (contrebasse), Yann Dubost (contrebasse)
- Maîtrise de Radio France
- Orchestre Philharmonique de Radio France
- Vendredi 17 septembre 2021, à 20 h
- Auditorium de Radio France
www.maisondelaradio.fr
Trois directions pour ce concert de la Maîtrise de Radio France et de l’Orchestre Philharmonique de Radio France : Sofi Jeannin, Marc Desmons et Fabien Gabel.
- .''What's next Vivaldi ?''
- Antonio Vivaldi : Concerto en mi bémol majeur RV 253 ''La Tempesta di Mare'', pour violon, cordes et basse continue. Concerto en sol mineur RV 157 pour cordes. Concerto en do majeur RV 191 pour violon, cordes et basse continue. Concerto en mi mineur RV 550 pour quatre violons et cordes. Concerto en ré majeur RV 208 ''Il Grosso Moghul'' pour violon, cordes et basse continue
- Aureliano Cattaneo : ''Estroso'' pour violon, flûte, cordes, théorbe et clavecin
- Luca Francesconi : ''Spiccato il volo'' pour violon solo
- Simone Movio : ''Incanto XIX'' pour flûte, violon et cordes
- Marco Stroppa : ''Dilanio avvinto'' pour flûte et deux violons
- Giovanni Sollima : ''Moghul'' pour violon, flûte, cordes et basse continue
- Béla Bartók : ''Szól a Duda'' pour flûte et violon
- Patricia Kopatchinskaja, violon
- Il Giardino Armonico, flûte et dir.: Giovanni Antonini
- 1 CD Alpha : Alpha 624 (Distribution : Outhere Music)
- Durée du CD : 70 min 56 s
- Note technique :




(5/5)
Le propos du nouveau projet discographique de l'iconoclaste Patricia Kopatchinskaja met en regard le violon de Vivaldi et des morceaux contemporains. Elle a en effet demandé à cinq musiciens italiens de « faire l'expérience de répondre à la musique de Vivaldi par des miniatures... pour faire entrer Vivaldi dans un dialogue avec des voix créatrices actuelles, en lui faisant entendre ce que sont les horizons musicaux d'aujourd'hui ». Une belle gageure que cette étonnante juxtaposition, « mélange d'ancien et de nouveau, de tempête et de poudre à canon » ! Jouée avec l'engagement et le brio qu'on connaît à la violoniste moldave, partagés par le chef Giovanni Antonini et son ensemble Il Giardino Armonico.
- Joseph Haydn : Symphonies N°63, Hob.I:63 ''La Roxolana'', N°43, Hob.I:43 ''Mercury'', N°28, Hob.I:28
- Béla Bartók : Danses populaires roumaines
- Anonyme : Sonata Jucunda
- Il Giardino Armonico, dir. Giovanni Antonini
- 1 CD Alpha : Alpha 682 (Distribution : Outhere Music)
- Durée du CD : 76 min 43 s
- Note technique :




(5/5)
Le nouveau volume de l'intégrale des symphonies de Haydn du label Alpha est articulé autour du thème de la musique de scène dans l'œuvre du musicien, autrement dit de l'influence théâtrale sur sa production symphonique. Ainsi qu'il est de coutume, dans ce projet, de mettre en regard les symphonies choisies avec d'autres compositions contemporaines ou en correspondance, elles le sont, cette fois, avec Béla Bartók et ses Danses populaires roumaines.

Le Quatuor Hagen ©DR
- Ludwig van Beethoven : Quatuor à cordes N°16 op.135
- Béla Bartók : Quatuor à cordes N°3
- Robert Schumann : Quintette pour piano et cordes op.44
- Kirill Gerstein, piano
- Hagen Quartett
- Philharmonie de Paris, Salle de concerts - Cité de la Musique, dimanche 19 janvier 2020 à 16 h 30
C'est au Hagen Quartett qu'il revenait de conclure la 9ème Biennale des quatuors à cordes à la Cité de la musique. Avec un programme éclectique puisqu’associant Beethoven, Bartók et Schumann. Encore une fois le miracle s'est produit : outre une fabuleuse maîtrise technique, les quatre musiciens, comme leur pianiste, Kirill Gerstein, auront gratifié un public retenant son souffle d'interprétations visionnaires, marquées au coin d'une formidable concentration et d'une plénitude sonore ayant peu d'égale aujourd'hui.