
Autre témoignage de l'art du chef Bernard Haitink, le concert donné le 30 août 2019 dans le Grosses Festspielhaus de Salzbourg restera mémorable. Pas seulement parce qu'il devait marquer ses adieux à un Festival auquel il aura tant donné au concert et à l'opéra (UneFlûte enchantéeen 1993). Mais tout simplement parce que, ce jour-là, dirigeant les Wiener Philharmoniker, les planètes étaient alignées pour des exécutions d'anthologie. Beethoven, et cette fois Bruckner, étaient au programme. Un autre émouvant témoignage de son art.
Pour son nouveau disque, Anne Queffélec s'attaque aux trois dernières sonates pour piano de Beethoven. « Les trois sœurs », dit-elle, porteuses de trois paroles : ''Es ist vollbracht''/C'est accompli, ''Es muss sein''/Ceci doit être, ''Ecce homo''/ Voici l'homme. Car « Beethoven a tout embrassé de la nature humaine ». Ces ultimes réflexions du compositeur, là où chaque sonate est partie d'un tout, elle les joue avec autant d'humilité que de profondeur abyssale. Et les pense en nous en explicitant le contenu, voire le substrat autobiographique, comme elle aime tant le faire en prélude au concert.
Pour la pianiste Muriel Chemin, jouer les Variations Diabelli de Beethoven est une « initiation », d'un ordre similaire au fait de s'emparer des 32 Sonates de piano. Sa version est à placer auprès des grandes au disque, de Brendel, de Pollini, pour ne citer que les plus récentes.
La pianiste Elena Bashkirova en récital au Théâtre des Champs-Elysées interprète Schumann et Beethoven/Liszt.
Farrenc, Beethoven et Schumann au programme de l’Orchestre de chambre de Paris dirigé par Lars Vogt avec en soliste la violoniste Antje Weithaas.
Au programme de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, dirigé par Myung-Whun Chung : Mozart et Beethoven.
À la fin de l'année 2020, millésime du 250ème anniversaire, Krystian Zimerman et Simon Rattle enregistraient les cinq concertos de piano de Beethoven pour donner leur vision de ces œuvres célèbres, tant visitées au disque. Même par chacun d'eux puisque le pianiste polonais en est à sa seconde intégrale et que le chef anglais en a accompagné deux, celles d'Alfred Brendel et de Mitsuko Uchida. Alors que saisies dans des conditions particulières d'enregistrement dues à la crise sanitaire, leurs interprétations sont tout sauf routine : un partenariat qui fait sens. S'immerger à nouveau dans cette musique avec ces deux géants est effectivement une expérience passionnante qui enrichit encore notre connaissance de ces chefs-d’œuvre.
Le Trio Wanderer explore les chemins du romantisme germanique à travers Schumann, en faisant une halte dans le domaine contemporain illustrée par Christian Rivet puis en concluant ce concert avec l’incontournable chef-d’œuvre de Beethoven : le Trio opus 97 "à l’Archiduc".
Aussi incroyable que cela puisse paraître, il existait des prises non publiées de Cecilia Bartoli. Celle-ci explique que, pandémie obligeant, elle a redécouvert dans ses tiroirs quelques joyaux enregistrés en 2013, qu'elle se fait une joie de nous révéler. La découverte est de taille, car ces sept airs ou scènes de Beethoven, Mozart, Mysliveček et Haydn méritent le détour, interprétés avec la passion qu'insuffle la diva romaine.
- Napoléon et Prométhée, cycle de concerts organisé pour la célébration du bicentenaire de la mort de Napoléon 1er
- Ludwig van Beethoven : Les Créatures de Prométhée, Ouverture en ut majeur, opus 43, pour orchestre
- Franz Schubert/Franz Liszt - Deux Lieder : Du bist die Ruh (Tu es le repos) d’après Rückert et Erlkönig (Le Roi des Aulnes) d’après Goethe
- Franz Schubert/Franz Liszt : Concerto pour piano et orchestre
- Franz Schubert : Symphonie N°7 en mi majeur, D.729 dans la version de Brian Newbould, pour orchestre
- Muza Rubackyté, pianiste
- Orchestre Symphonique de la Garde Républicaine
- Sébastien Billard, direction
- Mardi 19 octobre 2021, à 20 h
- Cathédrale Saint-Louis des Invalides
www.musee-armee.fr
Beethoven et Franz Schubert (revisité par Franz Liszt et Brian Newbould) interprétés par l’Orchestre Symphonique de la Garde Républicaine, placé sous la direction de Sébastien Billard.
- ''Lise Davidsen chante Beethoven, Wagner et Verdi''
- Ludwig van Beethoven : récitatif et aria ''Abscheulicher Wo eilst du hin ?'', extr. de Fidelio. Scène et air ''Ah ! Perfido'', op.68 pour soprano et orchestre
- Luigi Cherubini : aria ''Dei tuoi figli la madre'', extr. de Medea
- Pietro Mascagni : romance et scène ''Voi lo sapete'' extr. de Cavalleria rusticana
- Guiseppe Verdi : aria ''Pace, pace mio Dio !'', extr. de La Forza del destino. Aria ''Ave Maria, piena di grazia'', extr. d'Otello
- Richard Wagner : Wesendonck-Lieder, cinq poèmes pour voix de femme
- Lise Davidsen, soprano
- London Philharmonic Orchestra, dir. Sir Mark Elder
- 1 CD Decca : 485 1507 (Distribution : Universal Music)
- Durée du CD : 63 min 28 s
- Note technique :




(5/5)
Pour son second récital au disque, la soprano norvégienne Lise Davidsen, dont les prestations affolent depuis trois ans la planète lyrique, propose un programme qui de Beethoven à Wagner en passant par Cherubini, Verdi et même Mascagni, démontre une volonté assumée d’éclectisme que ses larges moyens vocaux permettent d'assumer crânement. Le label Decca, qui naguère lança tant de grandes pointures, tient là un pur joyau, pour notre bonheur.