Au mois de décembre dernier, nous vous présentions l’ambitieux projet MurMure, qui participait à l’appel à projet "Réinventer Paris 2". Ses initiateurs espéraient réhabiliter un transformateur électrique désaffecté en plein cœur de Paris pour le transformer en lieu fédérateur dédié à la musique et plus largement à la culture musicale. Le projet MurMure, qui comptait parmi les quatre finalistes de ce concours fait partie des lauréats. Bonne nouvelle : ce lieu verra donc bien le jour.
Quatuors pour piano et cordes N° 3 op. 60 & N° 1 op. 25
Elisabeth Leonskaja, piano. Streichquartett der Staatskapelle Berlin : Wolfram Brandl, Krzysztof Specjal (violons), Yulia Deyneka (alto), Claudius Popp (violoncelle)
Théâtre des Champs-Elysées, le 16 janvier 2019 à 20 h
Dans le cadre de l'intégrale de la musique de chambre de Brahms au Théâtre des Champs-Elysées, ce concert présentait un des quatuors à cordes et deux des quatuors pour piano et cordes, un Brahms plus abstrait que celui des sonates de violon ou de violoncelle, mais pas moins passionnant. Alors que servi par des interprétations raffinées et sensibles par des membres de la Staatskapelle Berlin et le talent d'une immense pianiste Elisabeth Leonskaja. Que du bonheur pour nous faire définitivement aimer Brahms.
Ludwig van Beethoven : Symphonie N° 2, op. 36. Symphonie N° 7, op. 92
Wiener Symphoniker, dir. Philippe Jordan
1 CD Wiener Symphoniker : WS 015 (Distribution : Sony Music)
Durée du CD : 72 min 01 s
Note technique : (5/5)
Ce CD marque le mitan de l'intégrale en cours des symphonies de Beethoven par le Wiener Symphoniker que dirige Philippe Jordan. Un couplage de la 2ème et de la 7ème, non fortuit. Car selon Jordan, rapprocher ces deux œuvres fait sens : le mélodisme de la Deuxième et sa jolie rythmique, et les rythmes encore plus assurés de la Septième s'appareillent naturellement. On retrouve dans ces exécutions live les caractéristiques qui ont marqué les deux précédentes parutions : probité dans le respect du texte et même des intentions du compositeur, jeu éblouissant des musiciens viennois. De nouveau une belle réussite.
Pour 2019, Krell présente l'amplificateur intégré K-300i, descendant de l’ampli légendaire KAV 300iL qui avait fait l’objet d’un des tout premiers articles ON Mag en 2001... Une époque où l’on publiait de minuscules photos pour qu’elles puissent se charger sur les modems. Depuis, la marque avait été un peu laissée de côté par le milieu audiophile français. L’amplificateur intégré connectéKrell K-300i signera-t-il le début du retour de la marque ?
Marque suisse de renom, Nagra a commencé à développer des technologies audionumériques pour ses célèbres enregistreurs dans les années 1990. Depuis, elle a sorti plusieurs DAC, dont l’ultra High End HD DAC et son petit frère Classic DAC adapté aux formats Hi-Res, DXD et DSD 2x. Poursuivant la mise à jour de sa série HD entamée avec la sortie d’un HD Preamp en deux châssis, Nagra sort un HD DAC X dans le même format, adapté aux flux DSD 4x.
Wolfgang Amadéus Mozart : Sonates pour pianoforte et violon, vol. 1. K. 306, en Ré majeur. K. 304 en Mi mineur. K. 526 en La majeur
Isabelle Faust (violon), Alexander Melnikov (piano)
1 CD Harmonia Mundi : HMM 902360 (Distribution: PIAS)
Durée du CD : 65 min
Note technique : (4/5)
La violoniste Isabelle Faust et le pianiste Alexander Melnikov se lancent dans l'intégrale de sonates pour piano et violon de Mozart. Un beau chalenge, là où des tandems comme Clara Haskil-Arthur Grumiaux ou plus récemment Anne Sophie Mutter et Llambert Orkis se sont illustrés avec le succès que l'on sait. Leurs interprétations sont à la hauteur des attentes, alors surtout que jouées sur instruments d'époque, dont un magnifique pianoforte d'après Anton Walter, à la sonorité chaude et claire.
NuPrime est une marque taïwanaise qui affectionne l’audionumérique. Son préampli et convertisseur numérique/analogique Evo a été conçu – comme son nom l’indique - pour jouer avec les amplificateurs de puissance Evo One, qui travaillent en classe D. Doté de sept entrées numériques, il s’adresse aux fans de l’audio en bits.
Sir Edward Elgar, Edouard Lalo et Jean Sibelius interprétés par l’Orchestre National de France dirigé par un chef visiblement en état de grâce : le chef d’orchestre danois Thomas Søndergård.
Avec cette nouvelle petite électronique sédentaire haut de gamme, à mi-chemin entre le monde professionnel et celui de la Haute Fidélité, la marque anglaise iFi Audio propose un produit multitâche extrêmement complet et aux circuits pétris de solutions audiophiles. En effet, le Pro iDSD est à la fois un convertisseur Hi-res compatible DSD, un lecteur de musique en réseau ainsi qu'un préampli et ampli casque à tubes offrant une multitude de possibilités de réglages.
Richard Strauss : Arabella. Comédie lyrique en trois actes. Livret de Hugo von Hofmannsthal
Anja Harteros (Arabella), Michael Volle (Mandryka), Hanna-Elisabeth Müller (Zdenka), Daniel Behle (Matteo), Doris Soffel (Adelaïde), Kurt Rydl (Le Comte Waldner), Dean Power (Le Comte Elemer), Sean Michael Plumb (Le Comte Dominik), Callum Thorpe (Le Comte Lamoral), Sofia Fomina (Fiakermilli), Heike Grötzinger (Une diseuse de bonne aventure), Niklas Mallmann (un valet de chambre/Jankel), Sebastian Schmid (Welko), Nikolaus Coquillat (Djura)
Chor der Bayerischen Staatsoper
Bayerisches Staatsorchester, dir. Constantin Trinks
Version de concert
Théâtre des Champs-Elysées, Paris, le 11 janvier 2019 à 19 h 30
Représentations à la Bayerische Staatsoper, Munich, les 18, 22, 25 janvier 2019 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Dans le cadre de sa résidence parisienne au Théâtre des Champs-Elysées, le Bayerische Staatsoper, l'Opéra de Munich, donnait Arabella. Alignant un casting de rêve pour une exécution en concert, judicieusement mise en espace : la fine fleur du chant straussien, réunissant au premier chef Anja Harteros et Michael Volle, et un jeune chef, Constantin Trinks, maniant à la perfection une musique d'un sûr impact théâtral, jouée par un orchestre qui la possède dans ses veines. Une soirée comme on en chérit où tout semble converger vers un seul but : la perfection d'une interprétation mémorable, comme sait en dispenser l'Opéra de Munich.