avec l’Orchestre Philharmonique de Vienne
dirigé par Daniel Harding
Virgin Classics (EMI Classics)
Durée : 1h 7’14’’
Notation : (4/5)

C’est au début de l’été 1878 à Wörthersee, lac de Carinthie, que Brahms achève la composition de son unique Concerto pour violon. L’œuvre sera créée par son ami Joseph Joachim en 1879. Il est certain que Joseph Joachim a apporté son aide technique à Brahms pour la composition de ce Concerto, qui de plus initialement devait comporter quatre mouvements à l’instar de son Deuxième Concerto pour piano et orchestre.

Durée : 53’ 54’’
Elabeth ELA 621062
www.elabeth.com
www.fabienmary.com
Socadisc
Notation : (4,5/5)

Ce CD du trompettiste Fabien Mary a vraiment quasiment tout pour plaire. Outre un titre qui nous est cher personnellement (mais ceci est un autre histoire, comme disait ce farceur de Rudyard), il y a sur ce CD un musicien, un compositeur, un arrangeur et un groupe qui sont nettement au-dessus du panier. Un musicien, car Fabien Mary dont nous suivons la carrière remarquable depuis longtemps est un trompettiste de tout premier plan. Il a un timbre, un phrasé bien à lui dont il sait utiliser toutes les variétés, passant du triste au joyeux avec une aisance confondante.

Durée : 43’ 56’’
Wild 002
www.wildscatprod.com
Notation : (5/5)

Le duo (parfois trio) Lilith, nous l’avions remarqué dès ses débuts, en 2004, et repéré comme l’un des groupes les plus originaux qui fussent, grâce au jeu de piano, très Erik Satie, d’Arnaud Bécaus, mais surtout grâce à la personnalité hors du commun de la chanteuse-scateuse-crieuse-diseuse-hurleuse survitaminée Isabelle Calvo. Une nature !

Durée : 1h 37’ 31’’
RVD 122
Harmonia Mundi
www.antoineherve.com
Notation : (4/5)

Antoine Hervé a trois grandes (et rares) qualités. C’est un excellent pianiste de jazz, sans doute l’un des meilleurs en France aujourd’hui, c’est un merveilleux pédagogue, et c’est, en plus, quelqu’un qui sait admirer les autres, qualité rarissime de nos jours, où il est plutôt bien vu, croit-on, de se foutre de la gueule d’autrui. Aujourd’hui, pour sa quatrième leçon de jazz, après Carlos Jobim et Wayne Shorter (voir articles ici et là), puis Oscar Peterson, le voici qui nous commente, et de quelle façon magistrale, Keith Jarrett. Sans tomber dans l’hagiographie, et Dieu sait pourtant combien il l’admire, il nous donne toutes sortes de clés pour encore mieux comprendre Keith Jarrett, dont, souvent, nous avons retenu les côtés excessifs, voire irritants, qui nous semblaient des caprices de diva ou de midinette.

Durée : 1h 3’ 50’’
Hortus 917
Codaex (www.editionshortus.com)
Notation : (3,5/5)

Prévenons tout de suite mon lectorat : je ne suis pas une wagnérolâtre acharnée, loin de là et sans partager l’opinion de mon ami musicologue Alain Degenève qui pensait que c’était là de la « quincaillerie mythologique teutonne », je suis allée à Bayreuth. Et même si j’y ai trouvé davantage de gens venus du faubourg St Honoré pour faire admirer leurs fourrures (en ces temps-là, c’était de bon ton) que de mélomanes, je ne suis pas restée insensible à une esthétique pour le moins ébouriffante.

Durée : 1h 7’ 20’’
RVC 123
www.antoineherve.com (Harmonia Mundi)
Notation : (3/5)

L’excellent pianiste de jazz Antoine Hervé a le don de faire avec des musiques, même parfois maigrelettes, des morceaux beaux, agréables, sensuels et vivants. Avec le duo Jean-Charles Richard et le batteur Philippe « Pipon » Garcia, il réussit même, lorsque les musiques ne sont pas squelettiques, à nous faire croire qu’elles sont pleines et opulentes. Il a aussi l’habitude d’aller voir hors du jazz tout ce qu’il pourrait bien prendre, pour voir.

Louis Moreau Gottschalk (1829-1869)
Heitor Villa-Lobos (1887-1959)
Alberto Ginastera (1916-1983)
par Kanae Endo (p)
Durée : 1h 5’ 25’’
FOR 16866
www.domdisques.com
www.kanaeendo.com
Notation : (4,5/5)

La jeune pianiste japonaise Kanae Endo, qui a longtemps, par goût, étudié en France (elle est la dernière élève de notre regrettée France Clidat, disparue en mai dernier) a choisi trois compositeur classiques américains, Gottschalk, Villa-Lobos et Ginastera, pour un récital à la saveur sud-américaine. Le néo-orléanais Louis Moreau Gottschalk étant de culture caribéenne autant qu’hispano-américaine. C’est par lui que commence ce récital avec cinq morceaux de piano, dont le fameux «Le Bananier, chanson nègre » qui termine sa trilogie « Bamboula » que les plus audacieux des musicologues considèrent comme un précurseur du ragtime et donc l’extrémité absolue des racines du jazz, puisqu’elle est censée rendre compte des bamboulas que les esclaves noirs jouaient à Congo Square, aujourd’hui square Louis-Armstrong.

Durée : 1h 7’ 15’’
MJR 049
www.moonjune.com
Notation : (4/5)

Le groupe DouBt, c’est Alex Maguire au clavier, Michel Delville à la guitare et Tony Bianco à la batterie, assistés de Roland GR09 qui a réalisé les échantillons (samples) pour les faire passer en boucle. Ils ont enregistré ce CD instrumental à Liège et à Bruxelles, un CD de leur compositions soit personnelles (trois pour le pianiste, trois pour le guitariste, une pour le batteur), soit faites en duo (batteur et guitariste, batteur et pianiste), soit carrément en trio, plus le « Purple Haze » de Jimi Hendrix à qui ils ont donné une couleur saturée très Woodstock grâce à des samples.

Durée : 50’ 9’’
EUCD 2364
www.arcmusic.co.uk
Notation : (4,5/5)

Sacha Guitry disait : « Quoi de neuf au théâtre ? Molière ». On serait tenté d’en dire autant pour le fado. « Quoi de neuf ? Amalia Rodrigues ». Car la Reine du fado, comme on l’appelait, l’Impératrice, même, n’a pas pris une ride. Témoin, ces seize titres dont on ne se lasse jamais, comme de Carlos Gardel pour le tango ou de Louis Armstrong pour le jazz. Ces gens-là, Gardel, Armstrong, Amalia, sont les axes de leur art, chacun dans le sien et toute nouveauté, toute mise à jour, toute relecture ne doit jamais oublier l’axe de départ, sans quoi il se coupe de ses racines.

Durée : 56’ 18’’
ZM 12001
www.moonjune.com
www.yagull.com
Notation : (4/5)

A l’intérieur de cette tendre pochette (la photo mériterait d’être signée Doisneau), on trouve quinze titres de musique douce et mélodieuse dont le compositeur de treize d’entre eux, et arrangeur des deux autres, dit qu’elle est de la musique de chambre post-rock. Pourquoi pas l’appeler comme ça, puisque cela ne signifie pas pour cela que le rock soit mort ni même malade ?