Durée : 52’ 38’’
SGL 1600-2
www.songlines.com
www.delbecq.net
www.fredhersch.com
Notation : (3,5/5)

Au Musée de Rouen, il y a une toile, peinte en 1880 par Evariste-Vital Luminais (1821-1896), intitulée Les Enervés de Jumièges, en référence aux fils de Clovis II ainsi suppliciés, et si j’étais méchant, je dirais que le CD de Benoît Delbecq et de Fred Hersch m’y fait penser.

Durée : 51’ 39’’
EUCD 2337
www.arcmusic.co.uk
Notation : (5/5)

Ayant chroniqué le volume deux d’Amalia Rodrigues, Queen of Fado II dans cette même collection (voir article), j’ai eu envie de voir ce qu’avait été le volume un. Le voici, et il mérite tout autant que son successeur les 5/5 que nous lui avons attribué. Et revoici donc la grande Amalia, telle qu’en elle-même, enfin, l’Eternité la change, comme aurait dit ce bon vieux Mallarmé s’il n’avait pas eu peur de faire des alexandrins de treize pieds.

par l’orchestre d’harmonie de la Garde Républicaine
dirigé par François Boulanger ou Sébastien Billard
avec Eric Aubier (tp)
et Fabrice Millischer (tb)
Durée : 56’ 51’’
INDE 050
www.indesens.fr
www.garderepublicaine.fr
www.indesensrecord.com
Notation : (5/5)

Trois Premières mondiales sur les quatre pièces d’Henri Tomasi que présente cet album, ce n’est pas rien. C’est tout d’abord le concerto pour trompette de 1948, réputé injouable alors. Les progrès techniques des interprètes comme des instruments en font aujourd’hui une pièce, certes très complexe à jouer, mais très recherchée par les mélomanes et les musiciens. C’est un véritable régal pour l’oreille, surprise constamment par les caprices d’une trompette dialoguant avec l’orchestre de façon narquoise et mutine dans l’allégro, se faisant lyrique dans le nocturne, puis triomphale et jubilatoire dans le final. C’est le trompettiste Eric Aubier qui nous donne fort brillamment à entendre ce superbe concerto.

Durée : 54’ 43’’
EUCD 1962
www.arcmusic.co.uk
Notation : (4/5)

Les Acadiens, après avoir été persécutés puis chassés du Canada par un gouverneur plus royaliste que son Roi se sont retrouvés en Louisiane entre crocodiles et moustiques. Abandonnés par les Français grands donneurs de conseils sur la solidarité pour les autres, mais volontiers amnésiques quand il s’agit de la leur, les Acadiens ont survécu avec une culture particulière entretenue par la musique et le langage. Leur musique cajun (acadian mal prononcé), avec accordéon rudimentaire et violon, au contact des Noirs et des anglophones s’est davantage rythmée et est devenu le zydeco.

direction : Marek Janowski
avec Robert Blank (chef de chœur), Annette Dasch (soprano), Violeta Ulmana (soprano), Stephen Gould (ténor), Albert Dohmen (basse)
les vendredi 4 janvier 2013 à 20 h et dimanche 6 janvier 2013 à 16h
Salle Pleyel - Paris

Marek Janowski qui fut le directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Radio France de 1984 à 2000 a su convertir cet orchestre à l’univers wagnérien en en dirigeant la Tétralogie en 1986, reprenant cette intégrale en 1988 et en 1992. Il a également ouvert d’autres horizons à l’Orchestre Philharmonique de Radio France en lui faisant interpréter l’intégrale des symphonies de Bruckner également au début des années quatre-vingt dix. Aussi il était d’une certaine façon logique d’inviter Marek Janowski à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Richard Wagner à travers un programme allant de l’Ouverture du Vaisseau fantôme à des extraits choisis du Crépuscule des dieux.

Durée :  42’ 58’’
Dixiefrog 8740
www.mathishaug.com
Harmonia Mundi
Notation : (5/5)

Il faut se rendre à l’évidence, même si cela choque nos principes égalitaires : il y a des gens, comme, précisément, Mathis Haug, qui ont une présence exceptionnelle, qui chantent différemment, qui pondent des mélodies, et qui, la première fois qu’on les entend, vous laissent penser que vous n’avez pas fini d’entendre parler d’eux.

Durée : 1h 16’ 59’’
EUCD 2413 (www.arcmusic.co.uk)
Notation : (4/5)

Au millénaire précédent, alors que j’enseignais le français au titre de la coopération culturelle, j’habitais une ville perdue de l’est marocain, Taourirt, non loin de la Moulouya, (« haud apud ante Muluccam », comme disait Salluste) et nous avons eu l’occasion, plusieurs fois, de voir passer ces groupes de musiciens ambulants même dans ce coin éloigné du monde. Ils s’arrêtaient devant la porte d’une maison, suivis d’une foule d’enfants ébahis et attendaient, en jouant ces étranges mélopées, que le propriétaire des lieux vînt leur faire l’aumône.

Durée : 3h 46’ 49’’
FA 5397
www.fremeaux.com
Notation : (4/5)

Ce triple album entre dans la catégorie, maintenant très importante, des albums thématiques dont le label Frémeaux nous régale depuis longtemps. L’Afrique en Amérique !  Une tâche pas facile à cerner, surtout si l’on cherche à montrer tous les aspects parfois contradictoires d’une Afrique plus fantasmée que réelle, aussi bien dans le rock, le jazz que le calypso. Mais le résultat est probant.

Durée : 55’ 28’’
Cali 124
www.calibrated.org
www.malenemortensen.com
Codaex
Notation : (4/5)

Malene Mortensen est une très mignonne chanteuse (physique de star, blonde aux yeux verts) accompagnée par de très bons musiciens, notamment un guitariste d’exception, Carl Mörner Ringström, retenez ce nom, même si ce n’est pas facile. Les trois autres musiciens sont un trio piano-basse-batterie, avec dans les rôles respectifs Oscar Johansson, Paul Hinz et Daniel Johansson. Ils sont tous scandinaves et la chanteuse est même danoise.

avec l’orchestre symphonique de Blois
Durée : 42’ 7’’
Autoproduit sans numéro
www.raphaelfays.com
Notation : (5/5)

Il en rêvait. Il l’a fait, comme d’autres avant lui, Charlie Parker par exemple (je dis ça pour les ayatollahs du jazz qui vont encore grogner (un orchestre symphonique, ça ne fait pas jazz, gna, gna, gna). Avec des minables, ça ne fait pas jazz. Avec Parker, avec Faÿs, c’est très bien. Revenons donc, après ces notes liminaires nécessaires, à ce CD, où le guitariste Raphaël Faÿs, musicien immense aussi bien en musique classique, en swing manouche qu’en flamenco (voir articles) joue en quartet, en quintet, mais également avec un orchestre symphonique, réduit, certes, mais à vingt et un tout de même, plus le chef.