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CD : Schumann, Schubert, Brahms - Lise Berthaud et Adam Laloum

Lise Berthaud   Adam Laloum

Robert Schumann : Märchenbilder pour alto et piano, op.113
Franz Schubert : Sonate”Arpeggione”en la mineur D.821
Johannes Brahms : Sonate pour alto et piano en mi bémol majeur, op.120 n°2
Aparté (Distribué par Harmonia Mundi)
Durée du CD : 63’52’’
Notation : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge(5/5)

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Ces quatre Märchenbilder pour alto et piano, op.113, datent vraisemblablement de 1851 et succèdent à l’année 1850 qui reste pour Robert Schumann une période particulièrement féconde puisque elle voit la naissance de son Concerto pour violoncelle op.129 et la rêveuse et très romantique Symphonie No3 « Rhénane ».

Ces Quatre Märchenbilder op.113 matérialisent avec beaucoup de force l’irrésistible attrait de Robert Schumann pour les contes de fées, le merveilleux, associés au monde de l’enfance. C’est peut-être sur ce modèle laissé par schumann que Mahler explorera à son tour et beaucoup plus tard l’univers du merveilleux et des sortilèges du monde de l’enfance dans sa Quatrième Symphonie. Clara Schumann au piano et Wilhelm Joseph von Wasielewski, alto assureront la première exécution privée de ces Märchenbilder op.113 chez les Schumann le 15 mars 1851.Construite en quatre parties, l’œuvre illustre de manière frappante et imagée les mondes imaginaires nés de ces contes de fées pleins d’enchantements et  aussi de redoutables dangers. C’est en novembre 1824, soit quatre ans avant sa mort que Franz Schubert compose sa Sonate « Arpeggione » destinée à un instrument situé entre la guitare et le violoncelle dont l’invention qui date de 1823 revient à un luthier viennois Johann Georg Staufer. Bien que Franz Schubert soit à l’époque de la composition de cette œuvre dans un état de santé catastrophique, se sachant condamné sans un quelconque espoir de rémission, on est frappé par le relatif optimisme du premier et du troisième mouvement qui laissent s’exprimer un compositeur s’adonnant à la gaieté et à une certaine allégresse. Mais le deuxième mouvement « adagio » fait vaciller quelque peu cette certitude par sa tristesse, laissant apparaître une certaine résignation. La dernière œuvre de ce CD résulte d’une rencontre fortuite de Johannes Brahms et du clarinettiste Richard Mülhfeld, lors d’un concert dirigé par Fritz Steinbach à la tête de l’orchestre de la cour de Meiningen. Nous sommes en mars 1891 et Johannes Brahms est stupéfait de la qualité du jeu de Richard Mühlfeld dans le très virtuose et volubile Concertino pour clarinette op.26 de Weber. Du même coup, Johannes Brahms alors âgé de cinquante sept ans et qui avait décidé de renoncer à la composition après son Quintette à cordes op.111, frappé par l’expressivité de la clarinette ainsi utilisée, se remet à la composition. C’est ainsi que vont naître successivement le Quintette pour clarinette et cordes, le Trio pour piano, clarinette  et violoncelle, ainsi que les deux Sonates pour clarinette et piano op.120.De ces trois œuvres de Schumann, Schubert et Brahms, seuls les Märchenbilder sont effectivement destinés à l’alto et le piano, la Sonate « Arpeggione » de Schubert étant généralement exécutée au violoncelle. Seule, la Sonate  op.120 n°2, bénéficie d’une transcription pour alto et piano exécutée de la main même de Brahms, peu après la première exécution des deux Sonates pour clarinettes et piano op.120 en 1894.Lise Berthaud , alto et Adam Laloum, piano semblent avoir investi avec beaucoup d’émotion, de sensibilité ces trois univers musicaux très différents mais qu’unissent des thèmes communs : la passion, la résignation et le rêve. Tout ceci obtenu grâce à un jeu très expressif des deux jeunes interprètes, parfaitement en phase avec chacune des œuvres abordées. Une indéniable réussite rendant à l’association alto et piano une place d’honneur amplement méritée.

Disponible en CD et MP3 sur Amazon

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