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Concert du vendredi 18 octobre 2013 à la salle Pleyel (paris) : Wolfgang Amadeus Mozart, Arnold Schoenberg, Robert Schumann

karl-vogt

Direction : Karl-Heinz Steffens
Orchestre Philharmonique de Radio France, Lars Vogt (piano)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Arnold Schoenberg : Symphonie de chambre n°1 opus 9
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour piano et orchestre n°27 en si bémol majeur K 595
Robert Schumann : Symphonie n°4 en ré mineur opus 120(version révisée de 1851)


C’est le 8 février 1907 au Musikverein de Vienne que sera donnée en création la Symphonie de chambre d’Arnold Schoenberg. Agé seulement d’une trentaine d’années à cette époque, Arnold Schoenberg n’a encore ni composé son fameux Pierrot lunaire ni mis au point ce qui va bientôt bouleverser l’univers de la tonalité : le sérialisme. Cette Symphonie No1 op.9 se compose de quatre brefs mouvements et révèle un compositeur utilisant une palette sonore limitée à quinze instruments faisant une place prépondérante aux bois et nécessitant l’adjonction de deux cors et de quelques cordes. Très contrastée, l’écriture de cette Symphonie op.9, oscille constamment entre une modernité parfois presque rugueuse et un retour presque immédiat à un langage harmonique beaucoup plus traditionnel qui n’est pas sans évoquer Richard Strauss. En deuxième partie figurait un Concerto de Mozart relativement peu souvent exécuté au concert : Il s’agissait du Concerto pour piano No27 de Mozart. Ce Concerto qui est le dernier que Mozart compose pour le piano ne possède ni le dramatisme du Concerto No20, ni la sombre allure du Concerto No24 anticipant carrément Beethoven. Bien au contraire il semble rayonner d’une lumière intérieure qui trouve son point culminant dans l’admirable Larghetto qui constitue le deuxième mouvement. Dernière œuvre inscrite au programme de ce concert donné Salle Pleyel le 18 octobre 2013, il s’agissait de la Symphonie No4 de Robert Schumann, qui en fait est la deuxième Symphonie du compositeur. La version qui était donnée à cette soirée était la version révisée par Robert Schumann en 1851.L’œuvre possède la singularité de se composer de quatre mouvement enchaînés, un procédé qui donne aux œuvres une unité surprenante et que Mendelssohn pratiqua dans son célèbre Concerto pour violon en mi mineur. Qualifiée par certains détracteurs, de maladroite, l’orchestration de Schumann, fut décriée à tel point, que certains compositeurs comme Gustav Mahler eurent la mauvaise idée de la « corriger ». Schumann prend ici sa revanche, car cette Quatrième Symphonie affirme sa grandeur, sa puissance, atteignant le sublime dans le dernier mouvement qui annonce déjà Bruckner. Salle Pleyel officiait au pupitre de l’Orchestre Philharmonique de Radio France un chef allemand au talent plus que prometteur : Karl-Heinz Steffens. Il nous livrait de la Symphonie de chambre d’Arnold Schoenberg une lecture d’une clarté rigoureuse sans jamais pour autant céder à la sécheresse  et à une vision trop analytique de l’œuvre. C’est l’excellent pianiste Lars Vogt qui interprétait le Concerto No27 de Mozart. Son jeu délicat et nuancé (en particulier dans le deuxième mouvement) nous révélait un Mozart relativement optimiste malgré l’accumulation de dangers bien réels qui bientôt allaient mettre fin brutalement à son existence. Saluons la vision à la fois romantique  ,  passionnée, généreuse, que donnait de la Symphonie No4 de Schumann, le chef allemand Karl-Heinz Steffens qui ainsi se retrouvait dans la continuité de chefs d’orchestre tels que Wilhelm Furtwängler, Wolfgang Sawallisch, Hermann Abendroth et Günter Wand.



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