Pour son troisième opus pour DG, Matthias Goerne fait équipe avec un autre pianiste du roster de l'étiquette jaune, Daniil Trifonov. Leur programme a pour thématique les grands mystères de la destinée et de la mort, avec une brassée de Lieder de Schumann, Brahms, Wolf, Berg et Chostakovitch. Dans son magistral texte d'accompagnement, Christophe Ghristi résume ce singulier parcours : « ainsi Goerne et Trifonov ont-ils réuni cet ensemble d’œuvres visionnaires, aux portes de la mort, et qui nous fait entendre, terrible mais consolatrice, la voix des prophètes ».
- ''Clair-obscur''
- Alexander von Zemlinsky : Waldgespräch, ballade pour soprano, deux cors, harpe, violon et cordes
- Richard Strauss : Morgen, op.27/3. Meinem Kinde, op.37/3. Vier letzte Lieder. Malven
- Alban Berg : Sieben frühe Lieder
- Sandrine Piau, soprano
- Orchestre Victor Hugo, dir.Jean-François Verdier
- 1 CD Alpha : Alpha 727 (Distribution : Outhere Music France)
- Durée du CD : 50 min 44 s
- Note technique :




(5/5)
Sandrine Piau offre un album abordant un répertoire dans lequel on ne l'attendait peut-être pas. Où pourtant elle dit revenir à ses premières amours musicales d'étudiante, le romantisme allemand tardif. Dans ces pages maniant le clair-obscur d'un écrin orchestral extrêmement raffiné, la voix évolue avec une évidente aisance et l'interprétation émeut par sa sincérité.
- ''Vienne 1900''
- Erich Wolfgang Korngold : Trio pour piano, op.1
- Alexander von Zemlinsky : Trio pour clarinette, op.3
- Gustav Mahler : ''Rheinlegendchen'' (extrait de Des Knaben Wunderhorn), ''Oft denk' ich, Sie sind nur ausgegangen'' (extrait des Kindertotenlieder)
- Alban Berg : Sonate pour piano, op.1. Quatre Pièces pour clarinette et piano, op.5. Adagio tiré du Kammerkonzert (transcription pour clarinette et piano)
- Arnold Schoenberg : Kammersymphonie N°1, op.9 (transcription d'Anton Webern)
- Le Salon musical : Daishin Kashimoto (violon), Paul Meyer (clarinette), Emmanuel Pahud (flûte), Zvi Plessen (violoncelle), Eric Le Sage (piano)
- 2 CDs Alpha : Alpha 588 (Distribution : Outhere Music)
- Durée des CDs : 58 min 14 s + 56 min 52 s
- Note technique :




(5/5)
La modernité à Vienne au tournant du XXème siècle a produit bien des joyaux. Elle est déclinée dans ce disque par cinq compositeurs et des œuvres écrites entre 1896 et 1923. Deux partitions peu connues de Korngold et de von Zemlinsky côtoient d'autres de musiciens de la Nouvelle École de Vienne, Berg et Schoenberg, toutes dans l'ombre de la figure tutélaire qu'est alors Mahler. Dans des interprétations musicalement très accomplies.

Sir Simon Rattle dirige le LSO ©Mark Allen
- Alban Berg : Sieben frühe Lieder. Passacaglia. Trois Pièces op.6
- Ludwig van Beethoven : Symphonie N°7 en la majeur op.92
- Dorothea Röschmann, soprano
- London Symphony Orchestra, dir. Sir Simon Rattle
- Philharmonie de Paris, Grande salle Pierre Boulez, dimanche 26 janvier 2020 à 16h30
Dans le cadre du week-end ''Beethoven et la modernité'', le LSO et son chef Simon Rattle interprétaient Berg et Beethoven. Un rapprochement qui pour être audacieux, n'en est pas moins pertinent, car entendre à rebours de chronologie les Lieder de jeunesse et les Pièces pour orchestre op.6 du premier avant la Septième Symphonie du second donne une juste idée du concept de modernité cultivé par l'un comme l'autre des deux compositeurs et éclaire nul doute d'un jour nouveau notre perception de ces œuvres. Surtout dans l'exécution flamboyante qui en est offerte.