Pour son 70ème volume, l’Édition Vivaldi de Naïve présente laSerenata a tre RV 690, œuvre appartenant au genre de la sérénade, écrite pour célébrer un événement festif comme un mariage ou un anniversaire. Peu enregistrée, elle est servie ici par un trio vocal émérite et une direction d'orchestre raffinée due au claveciniste Andrea Buccarella.
Cet album est le troisième de la série consacrée aux concertos de clavecin de Bach, joués par Francesco Corti dirigeant l'ensemble Il Pomo d'Oro. Il est dévolu à la trilogie des concertos pour deux clavecins, auxquels Corti ajoute une reconstruction de sa main du concerto BWV 1059 pour clavecin et hautbois. Comme l'a démontré un précédent volume de cette collection, les exécutions sont marquées au coin de la meilleure inspiration.
Les Sonates pour violon et basse continue de Corelli, écrites en 1700, ont fait l'objet de moult transcriptions pour d'autres instruments. Celle destinée à la viole de gambe, dont le manuscrit est conservé à Paris, figure parmi les plus intéressantes. Le jeune talentueux violiste Teodoro Baù, vainqueur du Concours MA Competition 2021 de Bruges, en offre une sélection, accompagné par l'excellent claveciniste Andrea Buccarella. Une belle expérience sonore.
Cet album rapproche les 12 concertos de L'Estro armonico de Vivaldi des arrangements pour clavier de six d'entre eux qu'en a réalisé JS Bach une vingtaine d'années plus tard. Une démarche artistique imaginative que l'on doit à Rinaldo Alessandrini qui s'est entouré de son ensemble Concerto italiano, dont les quatre violons jouent les parties solistes, d'un organiste et de clavecinistes italiens de renom. L'intérêt de ces disques se situe en fait sur deux plans : apprécier l'intégrale des pièces de Vivaldi autant que savourer la comparaison avec les transcriptions de Bach.
Pour son 68ème opus, l’Édition Vivaldi du label Naïve aborde le genre de la cantate de chambre, singulièrement pour voix de soprano. Ce volume présente aussi un personnel artistique nouveau, de la jeune génération de chanteurs et d'instrumentistes au fait de cet idiome particulier. Signe de la diversité et du souci de renouvellement de cette collection vivaldienne qui fait florès depuis quelques années déjà.