Beyerdynamic Xelento 2ème génération : retour au sommet de l'écouteur très haut de gamme à transducteur Tesla
On oublie un peu trop souvent que Beyerdynamic n'est pas uniquement cette marque un peu figée dans le paysage audio, presque phagocytée par le succès de ses casques DT 770, DT 880 et DT 990. Ses transducteurs dynamiques Tesla, exploités sur ses casques mais également sur ses écouteurs, ont par exemple permis au constructeur de monter en gamme, d'innover. Symbole de ce savoir-faire audiophile, les Xelento, écouteurs phares de Beyerdynamic, passent aujourd'hui à la seconde génération. De quoi se confronter aux Sennheiser IE 600 et Sennheiser IE 900 ? Découverte des Xelento Remote filaires et Xelento Wireless sans fil.
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Écouteurs ou joyaux ?
Il faut bien justifier la tarification élevée des Xelento. Cela passe par le son, mais également par la forme. À ce prix, difficile d'imposer une coque en plastique. Ainsi la construction est-elle entièrement en métal, poli et même doré à l'or 24 carats au niveau du logo. Le design est assez discret, mais surtout adapté à la forme de l'oreille. Un peu à l'image des modèles IE haut de gamme de Sennheiser, l'approche mono-transducteur permet un immense gain de place par rapport aux écouteurs multivoies comme les Earsonics Grace Platinum.
Le confort est clairement une priorité, puisque pas moins de 7 tailles d'embouts ovales en silicone sont disponibles, ainsi que 3 tailles d'embouts en mousse à mémoire de forme. La connectique est en MMCX, ce qui permet de remplacer le câble assez facilement. Enfin, le port se fait en tour d'oreille, ce qui limite l'effet microphonique du câble. Sans surprise, les Xelento de seconde génération sont entièrement fabriqués en Allemagne.
Avec ou sans fil ?
Si l'écouteur Xelento est en soi un produit unique, deux déclinaisons existent : Xelento Remote et Xelento Wireless. Le premier est un modèle filaire, livré avec un câble à terminaison jack 4,4 mm (symétrique) et un câble à terminaison jack 3,5 mm portant une télécommande pour la navigation et le réglage du volume. Tous les câbles utilisés sont plaqués argent, ce qui donne une idée de leur qualité.
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De son côté, le modèle Xelento Wireless 2ème génération fait l'impasse sur le câble avec terminaison jack 4,4 mm, qu'il troque contre un module Bluetooth tour de cou. Celui-ci est assez haut de gamme, puisqu'équipé d'une puce Bluetooth Qualcomm et d'un couple convertisseur/amplificateur de chez AKM. Le Xelento Wireless prend en charge les codecs AptX HD, AptX Adaptive et le LHDC (pas forcément utile). Une application dédiée permet également plusieurs réglages sonores.
Au sommet de l'art ?
Oubliez les architectures à dix ou quinze transducteurs, les topologies trois ou quatre voies ; comme Sennheiser, Beyerdynamic fait et se concentre sur ce que la marque fait de mieux : un unique haut-parleur dynamique, créé de A à Z par ses soins.
Ici, c'est le modèle Tesla.11 qui est employé. Dérivé des transducteurs Tesla développés pour les casques Hifi, il ne mesure que 11 mm de diamètre, mais conserve la même architecture générale. Beyerdynamic n'est pas très loquace concernant les détails techniques, mais nous pouvons rappeler que la technologie Tesla se concentre sur l'optimisation du moteur, en particulier la gestion de l'aimant en néodyme utilisé, qui optimise le flux magnétique. Cela va généralement de pair avec le châssis du transducteur, en métal et non en plastique.
Faute de détails sur le petit Tesla.11, nous ne pouvons pas en dire beaucoup plus, si ce n'est que la membrane est visiblement en polymère.
Les spécifications sont assez impressionnantes sur le papier, avec une réponse en fréquence annoncée de 10 Hz -50 kHz en mode filaire, pour une impédance de 16 ohms et une sensibilité de 114 dB. En mode sans fil, cette courbe est forcément écourtée.
Concernant la sonorité, les ingénieurs de Beyerdynamic livrent quelques indices. Un nouveau résonateur, intégré dans la chambre acoustique, permet d'optimiser les aigus et les médiums afin de les rendre plus linéaires. De l'autre côté du spectre, les basses sont décrites comme extrêmement profondes, grâce à l'adoption d'un filtre acoustique spécial.
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Très ambitieux, les Beyerdynamic Xelento Remote et Xelento Wireless de deuxième génération sont également très dispendieux : 1 000 euros pour les premiers, 1 200 euros pour la version sans fil.