Lifeforce (L'Étoile du mal) 4K : pour sa vampire extraterrestre culte (en UHD et Blu-ray)

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis

La navette Churchill explore un gigantesque vaisseau spatial extraterrestre où ses membres découvrent trois sarcophages. À l'intérieur, les corps d'une femme et de deux hommes. Les trois créatures se révèlent rapidement être d'authentiques vampires. Indifférente aux armes l'entité féminine sillonne Londres, transformant sa population en une horde de zombies.

Titre original : Lifeforce
Support testé : UHD
Genre : science-fiction, horreur
Année : 1985
Réalisation : Tobe Hooper
Casting : Mathilda May, Steve Railsback, Peter Firth, Frank Finlay, Patrick Stewart, Michael Gothard, Nicholas Ball, Aubrey Morris
Durée : 1 h 41 mn 33 (UHD) 1 h 56 mn 14 (Blu-ray Director’s Cut)
Format vidéo : 16/9
Format ciné : UHD : 2,35/1 (HDR 10) - Blu-ray : 2,35/1
Sous-titrage : français
Pistes sonores sur l’UHD : Dolby Atmos (TrueHD 7.1) anglais - DTS-HD MA 5.1 et 2.0 anglais - DTS-HD MA 2.0 français
Pistes sonores sur le Blu-ray : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 anglais - DTS-HD MA 2.0 français (avec passages en VOST anglais)
Bonus : Digibook limité à 2000 exemplaires avec l’UHD du film version américaine (101 mn 33) et le Blu-ray du film version Director’s Cut (116 mn 14) - livret « La Folle Histoire de l'espace » (32 pages)
Bonus en VOST : Dangereuse beauté, interview de Mathilda May (Dangerous Beauty, Shout ! Factory, 2013, 15 mn 16) - Making of (1985, 20 mn 27) - bande annonce (VO, 2 mn 00)
Éditeur : Sidonis Calysta

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Commentaire artistique

Tobe Hooper réalise Lifeforce entre Poltergeist (1982), devenu un référence dans le genre, et L’invasion vient de Mars (1986), le remake d’un série B culte de SF. Le scénario, signé Dan O’Bannon et Don Jacoby, est inspiré du roman « Les vampires de l’espace » (Space Vampires, 1976) de Colin Wilson même si ses ressemblances avec le film Hammer Les Monstres de l’espace (1967) de Roy Ward Baker ont été aussi remarquées. Ce film est le premier dirigé par Tobe Hooper en contrat avec Cannon Films et c’est lui qui suggère que l’intrigue devrait faire allusion à la comète Halley qui allait passer près de la terre en 1986, mais il indiquera plus tard avoir été insatisfait du scénario tourné. Avec un budget confortable, le tournage est effectué au Royaume Uni dans les studios d’Elstree où avait été produit Star Wars. Les nombreux effets spéciaux nécessaires à l’intrigue ont été produits par John Dykstra, les maquillages saisissants ont été conçus par Nick Maley et le final à la cathédrale Saint-Paul a été supervisé par le directeur artistique Tony Reading : Tobe Hooper saluera à sa sortie l’esthétique du film. Si le casting a réuni des acteurs britanniques confirmés comme Peter Firth (Colin Krane), Frank Finlay (Fallada) et Patrick Stewart (Dr. Armstrong), il compte aussi l’américain Steve Railsback (Tom Carlsen) et une jeune novice française de 19 ans, Mathilda May. Celle-ci va laisser un souvenir durable en incarnant une extraterrestre sexy qu’elle joue nue sur presque toute la durée de ses scènes (sept minutes au total) : il faudra au DP Alan Hume des trésors d’éclairages pour la rendre acceptable à la censure. Malgré tous les talents artistiques sollicités, notamment celui d’Henry Mancini pour sa brillante composition musicale, Lifeforce sera un échec. L’une des raisons invoquée est le mélange des genres dans un film qui hésite entre science-fiction, horreur et érotisme et pour lequel on peine à reconnaitre l’efficacité du réalisateur de Massacre à la tronçonneuse (1974). C’est probablement la trame chaotique générée par tous ces aspects qui finiront par le hisser au rang de film culte. D'autant qu'en plus de la plastique inoubliable de Mathilda May, Lifeforce propose aussi une amusante variation sur le vampirisme extraterrestre bien soutenue visuellement par des effets mécaniques vraiment spectaculaires. Le film est connu par deux montages : celui voulu par Tobe Hooper (Blu-ray) avec 15 minutes supplémentaires sur celui de la version distribuée en salle (UHD). Jugée trop longue, la version Director’s Cut a été amputée de nombreuses scènes spatiales dans le vaisseau Churchill ainsi que quelques scènes gore ou érotiques. Inégal mais toujours efficace avec sa fin apocalyptique, Lifeforce est une SF culte à revoir en 4K.

Commentaire technique

Image : copie UHD, très belle définition et excellent piqué sur les gros plans, texture argentique fine (tournage en 35 mm avec caméra Arriflex 35 BL3, Arriflex 35-III, Master Format 4K 2023 restauré), copie nettoyée de presque toute imperfection, gestion HDR du contraste remarquable, image très lumineuse pour les plans éclairés, les basses lumières nombreuses sont bien détaillées, noirs très profonds, étalonnage chaud chatoyant, colorimétrie généreuse aux teintes vives et tons saturés (rouges, bleus)

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Son : mixage anglais Dolby Atmos (Dolby Stéréo au cinéma), dialogues clairs et centrés, excellente dynamique sur les effets sonores (fluide de la force, explosions, tirs) et sur la partition épique d’Henry Mancini, spatialisation mesurée surtout frontale aux effets surrounds limités, canaux de hauteur peu sollicité (fusée, circulation de la force), LFE ponctuel ; VO 5.1 et 2.0 presque aussi dynamiques et spatialisées ; VF 2.0 stéréo, claire, bonne dynamique, doublage soigné avec distribution spatialisée frontalement des dialogues