Enceinte nomade Louis Vuitton Nanogram : luxe et excès tarifaires pour amateurs de prêt-à-écouter
La célébrissime maison de luxe Louis Vuitton possède dans son escarcelle quelques produits high-tech, généralement retravaillés à partir d'équipements déjà existants, comme l'enceinte Horizon Light Up ou les écouteurs true wireless Horizon (issus d'une collaboration avec Master & Dynamic). LV étoffe son offre avec la petite enceinte Nanogram. Cette dernière mise bien évidemment sur le luxe, en adoptant un design en toupie très caractéristique. Si la qualité de fabrication est probablement irréprochable, nous émettons de grosses réserves sur la partie sonore.
Parvenu… à un résultat luxueux
Qu'on apprécie ou qu'on déteste la démarche de Louis Vuitton, elle ne laisse pas indifférent. D'un côté, les excès presque artistiques sont assez amusants voire rafraîchissants. De l'autre, la barrière séparant l'objet du mauvais goût est très fine (voire perméable). L'enceinte en elle-même met le paquet sur les matériaux nobles et ne ressemble à aucune autre, se distinguant par une conception en toupie.
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La qualité de construction est heureusement plus sérieuse que la moyenne, puisque la Nanogram dispose d'un châssis en aluminium anodisé, paré de monogrammes débossés, auxquels s'ajoutent une grille métallique perforée reproduisant le logo de la marque, ainsi que quelques garnitures et boucles en cuir naturel. Les stabilisateurs, les boutons physiques, ainsi que les quelques rivets sont en acier poli. Enfin, on retrouve un anneau extérieur en gomme, de la même couleur que le châssis. Cet élément accueillle un ensemble de douze Leds - une pour chaque lettre de l'inscription Louis Vuitton. L'appareil est également livré avec un mousqueton amovible… Sans doute pour accrocher la Nanogram à un sac Decathlon !
Malgré cette approche luxueuse, l'enceinte Louis Vuitton Nanogram conserve la même résistance aux éléments que la plupart des équivalents Bluetooth nomades, à savoir une certification IP67 (résistance à la poussière et aux immersions).
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Elle mesure 13,5 cm de diamètre et 7,5 cm d'épaisseur, pour un poids de 520 g. Elle se décline en trois versions : cuivre, argent et une édition limitée Damoflage (avec l'imprimé Louis Vuitton) imaginée par Pharrel Williams.
100 W RMS pour 170 Hz ?
Au vu de son orientation tarifaire, nous sommes en droit d'espérer une expérience technologique irréprochable. Sur ce point, la Nanogram n'est pas ridicule, mais elle semble très limitée sur le plan sonore.
Cela commence assez bien, puisque sa puce Bluetooth 5.2 gère la connexion Multipoint (connexion à deux appareils) et permet de prendre en charge les appels ainsi que l'assistant vocal du téléphone. De plus, il est possible d'appairer deux enceintes pour une diffusion stéréo. Petit bonus bienvenu, la création de Louis Vuitton prend également en charge la fonctionnalité Apple Find My, permettant une géolocalisation précise. En revanche, rien n'est indiqué concernant les codecs compatibles.
L'ensemble se contrôle à l'aide de boutons en acier, ainsi que via l'application dédiée, Louis Vuitton Connect.
Si la Nanogram est avant tout une enceinte Bluetooth, son port USB-C va un peu plus loin que la fonction recharge, puisqu'il peut servir de port de streaming (lecture à partir d'un smartphone ou d'un PC).
Côté son, les choses sont un peu plus étranges. La marque n'évoque, pour l'architecture, qu'un unique haut-parleur de 5,8 cm. Cela semble franchement léger pour reproduire un son de bonne qualité, particulièrement pour ce qui est des graves. De fait, Louis Vuitton indique une réponse en fréquences de 170 Hz – 20 kHz (-3 dB), pour une puissance max (sans doute à 1 kHz) de 84 dB.
Une extension de 170 Hz est particulièrement faible, puisque la moindre petite enceinte, comme la JBL Clip (vendue à une cinquantaine d'euros), fait au moins aussi bien. Surtout, ces chiffres ne semblent pas du tout coller avec la puissance annoncée de l'amplificateur intégré (100 W RMS). On ne sait pas si Louis Vuitton embellit démesurément les capacités de l'amplificateur (ce qui est sans doute le cas), mais difficile d'imaginer une telle puissance pour un produit aussi petit et aussi limité dans les basses.
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La Nanogram assure une autonomie d'environ 17 h en fonctionnement. La recharge nécessite quant à elle 1 h 50.
Le tarif ? À hauteur de ce que nous pourrions imaginer pour une petite enceinte griffée Louis Vuitton : 1950 euros pour les versions argent et cuivre et 2250 euros pour l'édition limitée Damoflage.
Spécifications Louis Vuitton Nanogram
- Type : enceinte Bluetooth portable
- IP67
- Châssis en aluminium anodisé, boucles et garnitures en cuir, boutons, rivets et stabilisateurs en acier poli
- Anneau extérieur en gomme à 12 Leds
- Puce Bluetooth 5.2
- USB-C (recharge et stream)
- Multipoint, gestion des appels, mode stéréo
- Haut-parleur de 5,8 cm
- Réponse en fréquences : 170 Hz – 20 kHz (-3 dB)
- SPL max : 84 dB
- Puissance annoncée de l'amplificateur : 100 W RMS
- Dimensions : 13,5 cm (diamètre) x 7,5 cm
- Poids : 520 g
- Finition : cuivre, argent, édition limitée Damoflage
- Prix : 1950 euros (version cuivre ou argent) ; 2250 euros (édition limitée Damoflage)