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Théâtre : «An Iliad» de Denis O’Hare et Lisa Peterson d’après L’Iliade d’Homère au Théâtre du Rond-Point

an iliad theatre rond point 

  • An Iliad
  • Texte : Denis O’Hare et Lisa Peterson, d’après L’Iliade d’Homère
  • Mise en scène : Lisa Peterson
  • Spectacle en anglais surtitré
  • interprété par Denis O’Hare
  • Du 14 au 26 janvier 2020, à 18 h 30
  • Théâtre du Rond-Point, Salle Renaud-Barrault
  • 2 bis, Avenue Franklin D. Roosevelt
    75008 Paris
    www.theatredurondpoint.fr

Seul en scène, Denis O’Hare nous conte L’Iliade d’après Homère.

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Pendant près de deux heures,  un seul acteur occupant une scène sans aucun décor va faire revivre avec une âpreté et même une sorte de férocité incroyables, différents épisodes cruciaux de cette Iliade d’après Homère. Avec une rage indicible, l’acteur Denis O’Hare va incarner quelques-uns des personnages qui hantent cette épopée tragique dont le point-clé sera la mort de Patrocle, fidèle compagnon d’Achille et les conséquences terribles qui en découleront. En effet, Patrocle qui a revêtu le costume guerrier d’Achille, va périr sous les coups d’Hector, suscitant ainsi chez Achille une soif de vengeance qui ne sera étanchée qu’avec la mort d’Hector coupable d’avoir retranché Patrocle du monde des vivants. Pour décrire cet affrontement dont nécessairement un seul des combattants sortira vainqueur, Denis O’Hare déploie ici toute sa fureur, toute son énergie, réussissant à recréer presque visuellement les remparts de Troie aux abords desquels se déroule cette mortelle confrontation entre Hector et Achille. La lutte titanesque engagée entre les deux combattants va se poursuivre sans répit et son issue semble suspendue dans les mains des dieux, observant du haut de leur lointaine Olympe ce tournoi singulier et féroce. Tout duel finit forcément par la défaite d’un des deux protagonistes et c’est précisément ce qui va finalement se produire. Achille porté par un désir de vengeance terrible puisqu’il n’a pu supporter la mise à mort de son ami (presque son frère) Patrocle, finit par avoir raison d’Hector en lui portant un coup mortel avec sa lance. Ne se contentant pas de cette victoire chèrement acquise il va humilier son ennemi en traînant sa dépouille derrière son char… Avec l’évocation de ce combat monstrueux, inhumain, aux frontières de la folie, on pourrait croire que les malheurs de Troie vont prendre fin. Il n’en sera évidemment rien puisque par une incroyable ruse les Grecs dissimulés dans un cheval de bois gigantesque mettront finalement à sac Troie qui ainsi périra.

L’acteur Denis O’Hare remporte ainsi un défi insensé relevant de l’improbable, du visionnaire : recréer avec une acuité phénoménale un monde appartenant à la légende, celui de la Grèce antique surgissant ainsi d’un passé théoriquement révolu, à jamais dissimulé dans un repli du temps… Donc un spectacle à voir absolument, interprété par un acteur portant à incandescence un texte mythique. Un élément non négligeable est aussi présent dans ce spectacle, apportant un surcroît d’énergie considérable : la musique signée Mark Bennett.

Texte de Michel Jakubowicz



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