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Exposition : Degas à l’Opéra au Musée d’Orsay

Degas a lOpera

  • Degas à l’Opéra
  • Commissaires : Henri Loyrette (commissaire général), Leïla Jarbouai (conservatrice au musée d’Orsay), Marine Kisiel (conservatrice au Musée d’Orsay), Kimberly Jones (conservatrice à la National Gallery of Art de Washington)
  • Une exposition organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie, Paris et la National Gallery of Art, Washington DC, à l’occasion du trois cent cinquantième anniversaire de l’Opéra de Paris. L’exposition est réalisée avec le concours exceptionnel de la Bibliothèque Nationale de France.
  • Musée d’Orsay
    1, rue de la Légion d’Honneur
    75007 Paris
    www.musee-orsay.fr
  • Du 24 septembre 2019 au 19 janvier 2020

Une exposition Edouard Degas consacrée à sa source d’inspiration privilégiée : l’Opéra.

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C’est grâce à l’appui de Ludovic Halévy, d’Henri Meilhac d’Offenbach et de son cousin Bizet qu’Edouard Degas va enfin réaliser son rêve : avoir un libre accès non seulement aux représentations d’opéras mais aussi pouvoir plonger dans le monde fascinant de la Danse et des musiciens de l’Opéra. C’est ainsi qu’à partir de 1870, Edouard Degas va pouvoir s’immerger étroitement dans l’univers très particulier des musiciens et des danseuses. En explorant ce monde très spécial où musique et danse ne font qu’un, Edouard Degas va expérimenter diverses techniques en faisant par exemple appel à des formats longs et en hissant la technique du pastel à un très haut degré de virtuosité. Mais Edouard Degas n’en néglige pas pour autant le recours au fusain et à la peinture à l’huile. C’est aussi une période où Degas commence à expérimenter l’emploi du monotype, lui permettant ainsi de pousser très loin l’art du contraste opposant le noir et blanc issus de la lumière électrique. Si l’art de Degas semble se focaliser essentiellement sur le monde de la danse, il n’en oublie pas pour autant le monde des musiciens de l’Opéra étroitement associé à celui de la danse, ce qui nous vaut ses nombreux croquis de musiciens, ainsi que des tableaux réunissant à la fois l’orchestre et les danseuses. Degas, profitant de sa situation privilégiée à l’Opéra, voit et revoit à satiété tout le répertoire lyrique français. C’est ainsi qu’il revoit à plusieurs reprises l’opéra Sigurd d’Ernest Reyer qui semble être dans le droit fil du wagnérisme dont Degas est pourtant un indéfectible adversaire… Vers la fin de sa vie, Edouard Degas, dont l’acuité visuelle a tendance à disparaître, commence à se consacrer presque exclusivement au pastel dont il perfectionne la technique d’une façon très personnelle. Cet engouement pour le pastel est déjà très perceptible dans La Loge, un pastel et huile de 1880, pour culminer d’une certaine façon dans Deux danseuses au repos, un pastel exécuté vers 1910.
Un autre volet de l’activité incessante de Degas toujours impliqué dans le monde de l’opéra : celui de la création de décors. C’est ainsi qu’il donne Nonnes dansant en 1871 (trois études pour le Ballet de Robert le Diable). Degas n’en restera pas là avec ces trois études puisque deux tableaux à l’huile suivront, toujours consacrés à Robert le Diable : celui de 1871-1872 (New York) et celui 1876 (Londres).

Un parcours qui permettra aux visiteurs de cette imposante exposition de mieux appréhender l’art d’un peintre qui indéfiniment va explorer sans jamais se lasser deux mondes s’imbriquant en permanence : ceux de la musique et de la danse captés par un œil scrutant sans cesse un univers fascinant.

Texte de Michel Jakubowicz 



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