Skip to main content
PUBLICITÉ

Spectacle : Hiroshima mon amour de Marguerite Duras au Théâtre de L’Atelier

Hiroshima mon amour

  • Hiroshima mon amour de Marguerite Duras
  • Mise en scène et adaptation : Bertrand Marcos
  • Avec Fanny Ardant
  • Théâtre de L’Atelier
    1 place Charles-Dullin
    75018 Paris
  • À partir du 18 décembre 2018
    www.theatre-atelier.com

Fanny Ardant, incarnant avec passion et lucidité une jeune comédienne dont la vie se déroule entre un passé lié à la ville de Nevers et un présent symbolisé par Hiroshima, victime du fléau aveugle d’un bombardement atomique.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Marguerite Duras nous conte ce récit presque chaotique, douloureux, incrusté dans la mémoire de cette comédienne invitée à participer à un film sur la paix concernant la ville d’Hiroshima. Peu à peu à travers cette histoire, le destin de cette comédienne se dessine en filigrane. Obstinément, les souvenirs l’assaillent, la projetant sans cesse dans un passé qui décidément ne parvient pas à s’effacer. Pêle-mêle affluent dans sa mémoire des souvenirs liés à Nevers et à son amour pour un jeune soldat allemand. Ce passé cruel revient aussi à la charge avec l’allusion à une tonsure liée à une image indélébile de collaboration avec l’ennemi. Puis reviennent en cercles concentriques son amour pour un jeune japonais dont elle devient l’amante, et dont l’image ne parvient pas à s’estomper de sa mémoire. Bertrand Marcos, qui a mis en scène et adapté ce récit de Marguerite Duras, semble s’être totalement immergé dans cette histoire se déroulant dans deux univers diamétralement opposés par la distance et les traditions : le Japon et la France. Il parvient à tisser entre ces deux pôles séparés par une distance prodigieuse des liens indéfectibles, d’une absolue mélancolie, frôlant une sorte de désespoir contenu mais réel. C’est en pensant à Fanny Ardant que le metteur en scène Bertrand Marcos a réalisé cette adaptation du récit de Marguerite Duras. Intuition judicieuse, tant le jeu sensible presque fragile de Fanny Ardant porte le personnage douloureux, intense, coïncidant avec celui imaginé par Marguerite Duras. Pendant près d’une heure, le personnage troublant, presque fébrile, déchirant de cette comédienne est incarné avec une justesse impressionnante par Fanny Ardant et par la voix surgie d’un passé lointain, presque inaccessible de Gérard Depardieu qui lui parvient par intermittence.

Un spectacle rendant hommage à Marguerite Duras et nous rappelant le destin tragique d’une ville-martyre : Hiroshima.

Texte de Michel Jakubowicz



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ