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Théâtre : Misery au Théâtre Hébertot

Misery herbetot

  • Misery de William Goldman, d’après Stephen King
  • Mise en scène : Daniel Benoin
  • Avec : Myriam Boyer (Annie Wilkes), Francis Lombrail (Paul Sheldon)
  • À partir du 19 septembre 2018
  • Théâtre Hébertot
  • 78 bis Bd des Batignolles
  • 75017 Paris
    www.theatrehebertot.com

À partir de l’œuvre de Stephen King, grand spécialiste de l’horreur, Daniel Benoin qui met en scène ce cauchemar, réalise un sans-faute, immergeant le public dans un mauvais rêve dont il faut à tout prix s’extirper…

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Stephen King s’introduit de manière récurrente, obsessionnelle, dans ses romans par le biais de ses personnages. Misery n’y fait pas exception puisqu’il est facile de retrouver dans la personne de l’écrivain Paul Sheldon l’auteur en personne de cette histoire, qui va lentement mais sûrement s’orienter vers une sorte de cauchemar. L’histoire débute par les hurlements de Paul Sheldon qui vient brutalement de se réveiller, cloué au lit et veillé par Annie Wilkes qui l’a miraculeusement sauvé en le sortant de son véhicule accidenté. Mis face à face avec celle qui l’a sauvé d’une mort certaine, Paul Sheldon va d’abord se répandre en sentiments de gratitude envers celle qui l’a tiré du trépas. Il va aussi se rendre compte que celle qui l’a sauvé d’une mort atroce se révèle une « fan » inconditionnelle de ses romans qu’elle a bien entendu lus depuis longtemps. Mais il doit bientôt se rendre à l’évidence : Annie Wilkes a des projets le concernant. Lui faire réécrire son dernier roman dont la fin lui déplaît souverainement, puisque l’héroïne meurt. Plus ou moins menacé par celle qui progressivement se métamorphose en gardienne de plus en plus féroce et irascible, il doit se remettre à taper une nouvelle mouture de son roman en souhaitant que sa gardienne baisse la garde et lui permette de s’échapper de ce chalet où il est indubitablement séquestré.

Misery theatre herbetot

Après de multiples péripéties où il tente par mille et un moyens d’apaiser la méfiance de sa terrible gardienne, il envisage de passer coûte que coûte à l’action, car Annie Wilkes se révèle armée et prête à utiliser son arme contre lui-même ou tout intrus tentant de l’extérieur de lui porter secours. La mise en scène de Daniel Benoin est d’une rare efficacité et recrée cette ambiance de cauchemar qui hante en permanence la plupart des œuvres de Stephen King. Le rôle d’Annie Wilkes est assumé avec une précision maniaque, presque cruelle à force de réalisme par Myriam Boyer qui donne à son personnage (Annie Wilkes) toute sa férocité démoniaque qu’elle exerce sur Paul Sheldon, prisonnier de cette furie dont le comportement est celui d’une psychopathe. Quant à Francis Lombrail qui incarne le personnage de Paul Sheldon, il est parfait car il doit à la fois simuler une collaboration totale avec sa geôlière et songer fébrilement à se soustraire à cet enfer.

Un spectacle éprouvant pour ceux qui ont les nerfs sensibles et qui tient ses promesses grâce à des acteurs surdoués.

Texte de Michel Jakubowicz

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