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Exposition : Picasso. Bleu et rose au Musée d’Orsay

Picasso Bleu Rose Orsay

  • Du 18 septembre 2018 au 6 janvier 2019
  • Musée d’Orsay, grand espace d’exposition
    1, rue de la Légion d’Honneur
    75007 Paris
    www.musee-orsay.fr

Organisée par l’Etablissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie, et le Musée national Picasso-Paris, en collaboration avec la Fondation Beyeler (Bâle), cette exposition imposante s’étend sur 1500 m2. Elle rassemble un vaste ensemble d’œuvres puisque 300 tableaux ou dessins y figurent, sans oublier plusieurs sculptures et estampes.

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Cette exposition permet de mieux appréhender la prodigieuse ascension d’un jeune peintre tout juste arrivé à Paris en 1900 et qui va peu à peu s’imposer non seulement dans le milieu très fermé de la critique, des salons, mais surtout commencer à fortement intéresser les galeries qui très tôt flairent en lui un jeune prodige dont l’étoile montante ne fait qu’émerger. Le parcours de l’exposition divisé en 16 sections permet de mieux cerner la diversité des thématiques du peintre et de suivre ainsi l’évolution de sa peinture dans ce tout début du XXème siècle. Si ses premiers modèles se nomment Van Gogh et Toulouse-Lautrec, il va progressivement s’en détacher, créant de toutes pièces ses fécondes périodes dont la Bleue et la Rose, qui vont en quelque sorte devenir ses références, non seulement par la volonté de s’incruster dans ces deux tonalités mais aussi par le choix des sujets auxquels il va s’attacher. Une thématique va particulièrement s’imposer à lui : celle du cirque, des saltimbanques, un monde qui semble fasciner Picasso, qui leur consacrera de nombreux tableaux. Si cette exposition exceptionnelle se termine par un modeste pastel sur papier (Personnage sur une échelle dans un intérieur, au Bateau-Lavoir, Paris, hiver 1906-1907) elle ne peut guère faire oublier que les salles précédentes réservent en fait au public de passionnantes découvertes (dues aux prêts exceptionnels du Museu Picasso de Barcelone et du Musée d’Etat des Beaux-Arts Pouchkine de Moscou) ou au contraire d’étonnantes retrouvailles avec des tableaux célèbres de Picasso. Parmi les découvertes et à simple titre d’exemple, il serait difficile d’ignorer Pierreuses au bar (Hiroshima Museum of Art, 1902) ou Femme assise au fichu (Detroit Institute of Art) ou encore L’Acrobate à la boule, venu justement du Musée Pouchkine. Elles témoignent toutes trois de l’incroyable maîtrise d’un peintre âgé de moins de vingt-cinq ans.

Ainsi le spectateur de cette exposition ira-t-il de surprise en surprise, découvrant les débuts d’un peintre de génie dont la carrière va se poursuivre jusqu’en 1973 et qu’il faut toutes affaires cessantes découvrir ou redécouvrir.

Texte de Michel Jakubowicz



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