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Représentation : Wade in the Water, au Théâtre du Rond-Point, jusqu'au 13 mai

Wade In The Water 1

Malade, enfermé dans sa solitude malgré les efforts de sa femme et de son père pour le soutenir, et se sachant inexorablement condamné à disparaître, un homme semble acquérir peu à peu d’étranges pouvoirs, qui lui permettent d’une certaine manière de repousser l’échéance fatale. Ces pouvoirs lui permettent de défier aussi bien les lois de la gravitation que celles de l’apesanteur et de la lévitation.

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Conception et mise en scène : Clément Debailleul et Raphaël Navarro
Avec : Marco Bataille-Teste
Aragorn Boulanger
Ingrid Estarque 

Théâtre du Rond-Point
2bis, avenue Franklin Roosevelt
75008 Paris
Du 3 mai au 13 mai 2018,20H30

www.theatredurondpoint.fr

Wade In The Water2

Le spectacle se déroule dans une sorte de pénombre irréelle, oscillant entre brouillard et ténèbres, qui permet à tous les sortilèges de s’incarner, libérant l’homme malade des chaînes pesantes et du martyr que lui inflige son corps malade, rétif à toute guérison. Cela devient rapidement son seul recours face au mal qui le dévore insidieusement de l’intérieur. Il apprend à résister à l’anéantissement grâce à cette possibilité inespérée de s’évader de ce corps torturé, en usant de sa faculté soudaine à flotter dans l’espace, à s’affranchir par la seule force de son imagination des pièges théoriquement infranchissables de la condition humaine asservie par une terrible maladie. Ses expériences lui permettent non seulement de se libérer du joug de la pesanteur mais également d’apparaître et de disparaître à volonté, bref de se dématérialiser et de renaître à nouveau dans une sorte d’espace-temps inconnu.

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Wade In The Water3

Porté par trois comédiens en état de grâce, ce spectacle conçu et mis en scène par Clément Debailleul et Raphaël Navarro, possède jusqu’au vertige la faculté de créer de toute pièce un univers proche de l’irréel, du rêve, s’abîmant dans une autre dimension. Un autre élément capital ajoute, il faut le dire, un surcroît d’irréalité renforçant encore davantage le côté. Il s’agit de la musique d’Ibrahim Maalouf, qui par ses accents déchirants, accentue la sensation de flotter dans une dimension inconnue. Un très beau spectacle irradiant l’étrangeté, nous précipitant sans crier gare dans un voyage vers l’irrationnel, l’inconnu.

Texte de Michel Jakubowicz



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Théâtre du Rond-Point

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