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Théâtre : Murmures des Murs de Victoria Thierrée-Chaplin

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Le 13e ART présente : MURMURES DES MURS de Victoria Thierrée-Chaplin avec Aurélia Thierrée
du mardi 30 janvier au samedi 3 février 2018
au Théâtre Le 13eme Art, Place d’Italie-Paris

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http://www.le13emeart.com/

Quelle est cette Venise sombre et mystérieuse dans laquelle se débat, tente d’échapper à de terrifiants poursuivants masqués, une jeune femme ? Ces façades aveugles derrière lesquelles semblent s’embusquer de fatales et inquiétantes présences ne paraissent  guère être celles peintes par Guardi ou Canaletto tant leur aspect repoussant inspire la crainte et l’effroi. La jeune femme, poussée soit par la peur, soit par la hâte de fuir une sorte de cauchemar dans lequel elle est enlisée, happée, va tout tenter pour échapper à d’invisibles ennemis lancés à ses trousses. Dans cet univers traîtreusement travesti en une Venise issue du pire des rêves, le paysage urbain est soumis à une incessante métamorphose. Comme dans un tableau de Escher les escaliers semblent descendre au lieu de monter, les murs se lézarder, révélant de bizarres créatures se camouflant derrière des lambeaux de papier peint claquant au vent. Bref un univers changeant, dépourvu de la moindre stabilité, qu’il faut fuir sans cesse sous peine d’y demeurer à jamais… Lancée à tout allure dans cette ville hostile, fantomatique, obscure, les rencontres inopportunes que fait la jeune femme durant sa fuite éperdue, ajoutent un plus à sa terreur car les créatures croisées furtivement au cours de sa folle équipée sont encore pires que la fausse Venise et paraissent sorties tout droit d’un tableau de Tiepolo. La jeune femme ne semble trouver aucun répit dans sa fuite éperdue comme si le cauchemar dans lequel elle est embarquée semblait ne jamais vouloir prendre fin .Pourtant quelque part une issue possible doit exister, lui permettant de mettre fin au terrible piège dans lequel elle est engluée. Dans sa course délirante, la jeune femme frôle des existences insoupçonnées, inquiétantes, qu’elle ne fait qu’effleurer, mais qui redoublent encore le sentiment de malaise induit par la précarité de sa situation, résultant de son immersion dans un tel maelström de terreur. Pourra-t-elle mettre fin, à cette course inhumaine ? Rien ne nous le suggère et cette folle saga se conclut sur un sentiment d’incertitude totale. Magnifiquement mis en scène par Victoria Thierrée-Chaplin, ce spectacle qui s’articule sur une scénographie stupéfiante basée sur des décors utilisant le changement à vue permanent, charrie à profusion une thématique de l’étrange, réinventant à chaque instant une réalité qui sans cesse se dérobe et s’évanouit…C’est Aurélia Thierrée qui endosse avec virtuosité le rôle  trépidant et vertigineux de la jeune femme. Un beau spectacle où l’élément visuel est projeté dans ses dernières limites.

Michel Jakubowicz



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