Monsieur chasse de Georges Feydeau Théâtre 14
mise en scène : Jean-Paul Tribout
avec : Emmanuel Dechartre (Cassagne), Jacques Fontanel (Moricet), Marie-Christine Letort (Léontine), Claire Mirande (Madame Latour), Thomas Sagols (Gontran), Xavier Simonin (Bridois& Babet), Jean-Paul Tribout (Duchotel)
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du 21 mai au 6 juillet 2013 au Théâtre 14
20, avenue Marc Sangnier
www.theatre14.fr (Paris)
Georges Feydeau réunit dans ce vaudeville cauchemardesque qui à chaque instant risque de bifurquer vers la catastrophe, sept personnages embarqués par mégarde dans un vaisseau voguant vers l’inconnu et l’imprévisible.
Pour parvenir à ses fins, Georges Feydeau dans « Monsieur chasse » semble avoir pris un malin plaisir à rassembler dans un même lieu (ce fatidique et maudit 40 rue d’Athènes) des personnages qui à aucun prix ne devraient se rencontrer, puisque la plupart d’entre eux sont présents de manière clandestine dans ce fameux 40 rue d’Athènes et ne doivent sous aucun prétexte y être découverts. Mais Georges Feydeau, expert en mécanique boulevardière provoque néanmoins ces rencontres inopportunes, laissant à ses personnages la possibilité de justifier leur insolite présence par d’incroyables pirouettes verbales qui leur permettent de sauver les apparences in-extrémis. Bien entendu, les exploits cynégétiques laborieusement édifiés par Duchotel ne résistent guère à la perspicacité de sa femme(Léontine) qui a tôt fait d’y subodorer un camouflage servant à déguiser les fredaines de son peu fidèle époux. Par contre celui-ci(Duchotel) va jusqu’au bout tout ignorer des projets extraconjugaux de son épouse(Léontine) qui échafaude en secret avec son meilleur ami médecin, Moricet, de brûlants et audacieux rendez-vous qui malheureusement ne se réaliseront jamais puisqu’aboutissant au fatidique 40, rue d’Athènes. Pour mettre en scène cette infernale mécanique imaginée avec une précision presque maniaque, farfelue et souvent cruelle par Georges Feydeau, il fallait réunir à la fois la subtilité et l’imagination.
On peut reconnaître à la mise en scène de Jean-Paul Tribout une qualité certaine : celle de veiller à la parfaite diction de ses acteurs, permettant à la pièce de se dérouler avec une précision diabolique, exempte totalement de temps morts. Autre élément non négligeable qui concourt à la réussite de ce spectacle : le décor (réalisé par Amélie Tribout) qui permet aux personnages de Georges Feydeau de surgir de leurs boîtes telles d’incroyables marionnettes. Enfin ultime ingrédient qui lui aussi s’avère décisif : l’excellence de la réalisation des costumes conçus par Julie Allègre.
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