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Théâtre : Ravel de Jean Echenoz

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Les Editions de Minuit
Mise en scène Anne-Marie Lazarini
Assistant à la mise en scène Bruno Andrieux
Musique originale d’Andy Emler
Décor et lumières de François Cabanat
Costumes de Dominique Bourde
Avec la collaboration de Sophie Heurlin et Henri Lazarini
Avec Coco Felgeirolles, Michel Ouimet, Marc Schapira, et en alternance Andy Emler et Yvan Robilliard

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du 27 mars au 5 mai 2013 au Théâtre Artistic Athévains (Paris)

Anne-Marie Lazarini accomplit une sorte de prouesse en montant ce Ravel de Jean Echenoz. Car en effet, comment cerner la réalité de ce parcours des dix dernières années de la vie d’un des plus grands compositeurs français ?

Bien que les voyages triomphaux de Ravel aux U.S.A soient minutieusement décrits dans leurs moindres détails, ainsi que la couleur des costumes portés par Ravel, rien n’y fait. On s’aperçoit que sous ses apparences de dandy élégant, le mystère Ravel demeure entier. Un épisode de cette biographie ravélienne s’impose dans ce spectacle : il s’agit de la rencontre de Maurice Ravel et Paul Wittgenstein. Ce dernier, grand pianiste a été l’élève de Th. Leschetizky et aussi de Joseph Labor. Revenu mutilé de La Grande Guerre (il perd son bras droit sur le front russe), il ne renonce pas pour autant à sa carrière de pianiste. Il va commander à un grand nombre de compositeurs des concertos pour piano pour la main gauche, ce qui va occasionner la  naissance de nombreux chefs-d’œuvre. Bien entendu le concerto de Ravel, œuvre sombre et  tourmentée, va devenir l’œuvre la plus célèbre, reléguant presque dans l’ombre Strauss, Prokofiev, Hindemith, Schmidt, Korngold et Britten. Insatisfait de l’exécution de son concerto par Paul Wittgenstein, Ravel qui recherche éternellement la perfection va quelque peu se brouiller avec celui-ci. Malheureusement pour Ravel, l’ombre de la mort vient bientôt frapper à sa porte et ceci dès 1933. Le compositeur du Boléro et de tant de chefs-d’œuvre s’aperçoit que des facultés élémentaires  semblent lui être interdites. Il pourra encore effectuer un ultime voyage extraordinaire en Espagne et au Maroc avec son grand ami Léon Leyritz, grâce à Ida Rubinstein. Nous sommes alors en 1935. Après ce fabuleux voyage, les choses vont de mal en pis et la santé de Ravel devient alors plus chancelante que jamais jusqu’à une opération du cerveau à la clinique de la rue Boileau à laquelle le compositeur ne survit qu’une dizaine de jours ! On ne peut que louer le choix d’Anne-Marie Lazarini pour la distribution puisque Coco Felgeirolles et Marc Schapira sont tous deux excellents ainsi qu’Andy Emler, mais il faut dire deux mots de l’interprétation de Ravel par Michel Ouimet. Michel Ouimet réussit à intégrer totalement le personnage de Maurice Ravel, devenant en quelque sorte une extension du compositeur soudainement réinstallé au moins provisoirement dans le monde des vivants ! Quant à la musique originale d’Andy Emler, si elle remplit avec efficacité son rôle dans cette biographie de Maurice Ravel, elle ne peut faire oublier les œuvres  de Ravel (L’Enfant et les Sortilèges, Daphnis et Chloé, le Quatuor à cordes, Le Tombeau de Couperin, et la musique pour piano).



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