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Théâtre : L’Enterrement (Festen... la suite) 12 octobre-10 novembre

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de Thomas Vinterberg  et  Mogens Rukov
mis en scène par Daniel Benoin
avec : Pierre Cassignard, Paul Chariéras, Mélanie Doutey, Dominique Labourier, Samuel  Le Bihan, Mathilda May, Caroline Proust et la collaboration de François Marthouret
Théâtre du Rond-Point
12 octobre - 10 novembre 2012, 21h
dimanche 15h, relâche les lundis et jeudi 1er novembre

LA SUITE APRÈS LA PUB

C’est à partir du film de Thomas Vinterberg «Festen» tourné en 1998, que s’élabore la pièce de Thomas Vinterberg et Mogens Rukov. Mais l’action de la pièce se déroule dix ans plus tard à l’occasion du décès du père, Helge.

Les protagonistes actuels ont assisté au terrible règlement de comptes qui avait eu lieu à propos du soixantième anniversaire de Helge. Dans cet hôtel déserté vont peu à peu apparaître ceux qui vont déclencher la seconde partie d’un drame vieux de dix ans que tout le monde croyait parfaitement oublié et enterré. Il y a d’abord les deux frères et leurs compagnes, leur sœur à la répartie assassine, la mère qui bien que volontiers oublieuse du passé n’est en vérité dupe de rien et préfère s’enivrer plutôt qu’accepter une vérité pourtant aveuglante. Le cuisinier attaché depuis toujours à la famille essaie tant bien que mal  de sauvegarder entre frères et sœurs un équilibre impossible, veillant particulièrement sur Christian dont il pressent la fragilité et l’inquiétude face à une mystérieuse menace. Tout le monde est réuni pour célébrer théoriquement la mémoire du disparu, Helge, mais au détour de quelques phrases de ceux que cet enterrement a réunis, on s’aperçoit que le disparu est au mieux occulté, nié, sinon pour d’obscures raisons, haï. Apparemment dans cet hôtel  sinistre, anciennement dirigé par le père (Helge), les fantômes ont tendance à se matérialiser dans les miroirs, ce qui donne un dialogue d’outre-tombe terrifiant entre Helge et son fils Christian, hanté par ce père scélérat qui semble lui avoir fait subir dans sa petite enfance d’inavouables sévices. La pièce pourrait finir éventuellement en happy end, suite aux nombreuses libations à la vodka, ingurgitées sans compter par tous ceux qui se retrouvent piégés dans cet hôtel un peu trop chargé de souvenirs mauvais. Il n’en sera rien et Christian victime peut-être des sévices vécus dans sa prime enfance et poussé par la présence fantomatique du père (Helge) sera amené à répéter sur le très jeune fils de son frère Michael, les mêmes atrocités perpétrées jadis sur lui-même par son propre père (Helge). La figure maléfique du père mort va-t-elle triompher et pousser Michael à se venger de son frère Christian, pour les exactions exercées sur son jeune fils ? Les forces de la nuit vont se retirer sans triompher, Michael interrompant de justesse les coups meurtriers qu’il porte à son frère. Daniel Benoin, qui met en scène l’Enterrement, s’est entouré d’excellents comédiens dont en particulier Pierre Cassignard, impressionnant dans le rôle de Christian, ainsi que Samuel Le Bihan également très performant dans celui de Michael. Mais le reste de la distribution est du même niveau avec Dominique Labourier dans le rôle de la mère, Mélanie Doutey dans celui de Sofie, Caroline Proust, incarnant Pia, Mathilda May, Hélène, et enfin Paul Chariéras endossant le rôle de Kim.
Une pièce sombre, où les fantômes du passé,  spectres redoutables,  semblent conserver pour l’éternité leur redoutable pouvoir de nuisance.

www.theatredurondpoint.fr



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