Théâtre : L’or d’après Blaise Cendrars
adaptation et mise en scène Xavier Simonin
avec Xavier Simonin et Jean -Jacques Milteau
musique originale : Jean-Jacques Milteau
du 12 février 2012 à fin avril 2012 Le dimanche à 16h et le lundi à 20h 30
Relâches exceptionnelles les 26 et 27 février 2012 et les 25 et 26 mars 2012
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L’ascension sociale irrésistible, dévastatrice du général Suter que rien ne semble arrêter dans sa conquête de cette Amérique du 19e siècle où n’importe quel aventurier n’ayant pas froid aux yeux peut devenir s’il en a les moyens un empereur du capitalisme, porté par la soif inextinguible du profit et de l’ambition démesurée.
Paradoxalement alors que ce fameux général Suter est enfin parvenu au faîte de sa puissance et que ses possessions immenses donnent le vertige, intervient un évènement qui sera à l’origine de sa chute : la ruée vers l’or ! A partir de la découverte du précieux métal, le général Suter va voir ses propriétés pillées, incendiées, un de ses fils tué en tentant de défendre les propriétés de son père, son deuxième fils, choisissant de se supprimer. Le reste de l’existence du général Suter va consister en une longue suite infructueuse de procès qu’il intentera à l’Etat américain pour tenter de reconquérir sa fortune et ses biens. Bien entendu, déjà âgé, le général Suter subira sa dernière défaite face à un énorme mensonge inventé de toutes pièces par une bande de gamins abominables. L’un d’eux envoyé en porte parole lui annonce une grandiose -et fausse- bonne nouvelle : le gouvernement américain vient enfin de reconnaître au général Suter l’authenticité des propriétés situées sur les terrains aurifères et en conséquence lui restituera les sommes afférentes. Les horribles gamins qui observent la scène de loin et rient sous cape, voient alors s’effondrer, victime d’une crise cardiaque, le pauvre général Suter qui meurt… heureux…. Il était périlleux à partir du roman de Blaise Cendrars de faire revivre sur scène les multiples personnages de cette épopée. Xavier Simonin qui signe la mise en scène et l’adaptation du roman de Blaise Cendrars a choisi une toute autre option il interprète lui-même un narrateur qui avec brio et une mémoire jamais prise en défaut déroule le récit haletant et délirant d’une saga hors norme qui s’achève sur une sombre défaite d’un héros malmené par un destin qui de bénéfique au début va brutalement s’orienter vers la ruine et la mort. Présent sur scène, et apportant au récit échevelé du narrateur un contrepoint musical très efficace, Jean-Jacques Milteau crée grâce à son harmonica une ambiance et un climat qui apportent à l’œuvre de Blaise Cendrars un supplément d’âme indispensable.