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Théâtre : Naples millionnaire !

Naples-millionnaire-d-Eduardo-De-Filippode Eduardo De Filippo
Mise en scène d’Anne Coutureau
au Théâtre de la Tempête
du 20 janvier au 19 février 2012
avec Eloïse Aurian, Pierre Benoist, Francesco Calabrese, Patrick Courteix, Cécile Descamps, Emmanuel Gayet, Pascal Guignard, Gaëtan Guilmin, David Mallet, Pauline Mandroux, Sacha Petronijevic, Sophie Raynaud, Perrine Sonnet

Dans la pièce d‘Eduardo De Filippo, Naples millionnaire, l’auteur nous conte par le menu comment sous le fascisme et la botte allemande, une famille napolitaine peut non seulement survivre mais également (grâce au marché noir) s’enrichir. Mais bientôt la guerre se termine et les alliés débarquent. Les trafics en tous genres continuent de plus belle et lorsque le chef de famille que l’on croyait à jamais disparu dans la tourmente de la guerre réapparaît, il ne reconnaît plus ce monde  dont il se sent à jamais exclu. Il lui faudra désormais réapprendre à vivre et surtout refouler les horreurs endurées durant son épouvantable errance et que personne ne veut entendre évoquer.

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Eduardo De Filippo trace ici un portrait sans concession de cette Italie des années quarante enfin restituée dans sa réalité (la pièce date de 1945) On pourrait chercher dans le cinéma italien de l’immédiat après- guerre l’équivalent de ce climat si particulier que restitue la pièce d’Eduardo De Filippo, mais les personnages complexes inventés par l’auteur de Naples millionnaire possèdent une épaisseur psychologique indéniable  que seule une action théâtrale peut faire vivre. A propos de cinéma, il faut avouer que la mise en scène d’Anne Coutureau y fait appel largement. Très réaliste et assez fastueuse, sa mise en scène  accélère le rythme d’une action dont tous les actes finissent par se télescoper comme si le temps s’emballait soudainement dans une sorte de transe frénétique. Une réussite qui doit beaucoup à une troupe d’acteurs très motivés où même les petits rôles ne sont pas négligés. Il faudrait tous les citer en commençant bien sûr par Eloïse Auria remarquable dans le rôle de Maria Rosaria Jovine, Sacha Petronijevic, incarnant Gennaro Jovine, Francesco Calabrese, Errico «Setebellizze», sans oublier Emmanuel Gayet qui fait une composition remarquable avec le «comptable» de la pièce Riccardo Spasiano. Il faudrait aussi parler de l’efficace décor conçu par Elodie Mollet qui, dès le début de la pièce, par la présence de simples draps séchant sur des cordes nous plonge littéralement au cœur du néo-réalisme italien ! Autre élément non subalterne : la présence de la musique de Nino Rota qui vient tout comme dans les films de Federico Fellini apporter un supplément d’émotion à la pièce d’Eduardo De Filippo.



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