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Théâtre : L’art d’être grand-père d’après Georges et Victor Hugo

hugo-art-etre-grand-pereAdaptation et mise en scène Vincent Colin
avec Albert Delpy et Héloïse Godet
au Théâtre du Lucernaire
du 9 mars au 8 mai 2011
du mardi au samedi à 20h et le dimanche à 17h

Si la totalité du spectacle est constituée principalement d’extraits provenant de L’Art d’être grand-père, Vincent Colin qui est le metteur en scène de ce spectacle a également intégré à cet ensemble deux extraits provenant de La Légende des Siècles, de l’Homme qui rit, sans oublier une lettre de Victor Hugo adressée à Juliette Drouet.

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Dans cet Art d’être grand-père, qui constitue l’épine dorsale de ce spectacle, Victor Hugo se révèle comme quelqu'un de resté proche de l’enfance, capable par sa sensibilité visionnaire, frémissante, toujours en éveil, de rejoindre et de saisir dans toute leur fraîcheur, les rêves et les enchantements et aussi les terreurs imaginaires ou réelles de l’enfance.
C’est ce à quoi semble s’être attachée la mise en scène de Vincent Colin, qui opte pour la légèreté, pour la délicatesse, sans pour autant omettre la mélancolie ou parfois une certaine tristesse qui peut sans crier gare, surgir de certains poèmes de L’Art d’être grand père. Donc en définitive un très joli spectacle, qui a la chance d’être  incarné par deux acteurs parfaitement en phase avec le monde sensible de Victor Hugo : Albert Delpy et Héloïse Godet. Albert Delpy, qui au Théâtre a joué sous la direction d’Arrabal et au cinéma sous celle de Roman Polanski, s’est en effet glissé avec brio dans la peau de… Victor Hugo, semblant avoir fait sien l’univers poétique de ce grand écrivain, mémorisant avec une virtuosité certaine les vers si merveilleusement composés qui constituent ce recueil célèbre : L’Art d’être grand-père. L’autre personnage de ce spectacle est Jeanne et est incarné avec grâce et inventivité par Héloïse Godet. Non seulement Héloïse Godet est une Jeanne subtile, aérienne, mais elle se révèle aussi excellente pianiste, en interprétant la valse n° 17 de Chopin, Recuerdos de viaje d’Albeniz, et surtout la mystérieuse et nimbée de tristesse et de mélancolie : la Gnossienne n°1 du génial Eric Satie. Il faudrait aussi citer un élément qui contribue lui aussi à la réussite de ce spectacle. Il s’agit des costumes superbes qui sont dus à Cidalia da Costa. Publié en 1877, l’Art d’être grand-père de Victor Hugo, grâce à cette mise en scène très en phase avec ces poèmes consacrés à l’enfance et ses sortilèges, retrouve une seconde vie en matérialisant sur une scène les visions les plus intimes de Victor Hugo, investissant un domaine secret, inconnu : le rêve  de l’enfant confronté au choc d’une réalité faite à la fois de pièges et d’enchantements !

Le spectacle fait partie de la sélection Printemps des Poètes 2011 et du Festival Hugo et égaux 2011/ www.festival-hugo-egaux.fr
Le texte du spectacle est édité chez L’Harmattan, et est en vente à la librairie du Théâtre (10,50 euros).



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