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Théâtre : Les Retrouvailles d’Arthur Adamov

adamovMise en scène de Gabriel Garran
au Théâtre de la Tempête - Cartoucherie de Vincennes
du 11 mars au 10 avril 2011

Avec cette pièce intitulée "Les Retrouvailles", Arthur Adamov nous entraîne tout d’abord vers ce que   l’on pourrait appeler la réalité immédiate, presque quotidienne, symbolisée par l’apparition d’Edgar débarquant avec sa valise dans l’univers pseudo-sécurisant de La Mère et de Louise. Un univers où il va peu à peu s’engluer dans une réalité qui se dérobe sous ses pas, Edgar remettant sans cesse à demain son départ vers une destination dont les contours s’estompent et semblent se diluer à l’infini.

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Ce havre de sécurité qu’Edgar semble avoir trouvé chez La Mère va insidieusement, inexorablement, se refermer sur lui comme une sorte de piège spatio-temporel dont il ne pourra plus s’évader. Enigmatique, presque indéchiffrable tel un tableau surréaliste, la pièce d’Arthur Adamov semble affirmer un principe évident, incontournable : le Monde tel que nous l’appréhendons n’est qu’une façade. Derrière cette façade se tient en embuscade une autre réalité, celle qui provient des rêves et qui peut faire vaciller notre univers qui bien qu’apparemment indemne, solide, n’est en fait qu’un chétif décor fissuré, lézardé, prêt à s’effondrer sous les chocs répétés d’une force obscure, inconnue, incommensurable.
La mise en scène de Gabriel Garran, fondateur du Théâtre de la Commune d’Aubervilliers et auteur de nombreuses mises en scène et notamment de "Off Limits" d’Arthur Adamov, a le mérite insigne de suggérer sans jamais sombrer dans la lourdeur, le lent basculement vers l’irréalité, le désespoir des personnages "des Retrouvailles" à jamais prisonniers d’une toile d’araignée tissée de fils invisibles que nul ne pourra rompre. Saluons la performance d’acteurs, remarquable, avec bien sûr Marie-Armelle Deguy incarnant une inquiétante "La Plus Heureuse des Femmes", La Mère, Soazig Oligo, campant avec précision Louise, sans oublier Stanislas Roquette, impressionnant de justesse dans sa façon d’interpréter Edgar, ballotté  sans cesse entre La Mère et Louise, enfin ne pas omettre Estelle Sebek, incarnant la fugitive silhouette de La Jeune Fille.



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