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Théâtre : La Tempête - D’après La Tempête et Le Songe d’une nuit d’été

  • la-tempeteTextes de William Shakespeare
  • Mise en scène Georges Lavaudant
  • Avec André Marcon, Astrid Bas, Clément Bertani, François Caron, Olivier Cruveiller, Loïc-Emmanuel Deneuvy, Luc Antoine Diquéro , Jean-François Lapalus, Manuel Le Lièvre, Pascal Rénéric, Irina Solano, Janaïna Suaudeau, Marianne Téton, Julien Testard , Adeline Zarudiansky

Georges Lavaudant a en fait réuni ici deux pièces majeures de William Shakespeare : La Tempête et Le Songe d’une nuit d’été, passant de l’une à l’autre avec une grande aisance, sans aucune discontinuité dans le discours théâtral qui structure ces deux chefs-d’œuvre.

Démiurge et grand manipulateur de ces deux univers délirants où seul le rêve semble régner en maître, Prospéro (admirablement interprété par André Marcon) régit avec une poigne de fer une île où errent tous ceux que sa fantaisie et son machiavélisme ont réunis dans ce lieu où tous les fantasmes, toutes les folies peuvent se matérialiser. Les couples se font et se défont dans ce monde où Titania peut tomber follement amoureuse d’un âne et où le terrible Caliban est prêt à trahir Prospéro, créant par sa stupidité d’effroyables conflits entre amoureux… Théâtre dans le théâtre, la scène du mur provenant de Pyrame et Thisbé, incluse dans Le Songe d’une nuit d’été atteint avec Georges Lavaudant une dimension comique irrésistible. Aucune provocation n’est éclipsée, tout chavire dans la farce énorme la plus débridée, la plus hilarante. Au terme de cette folle nuit où tout virevolte, où le réel cède le pas au fantastique, à l’onirisme le plus fou, Prospéro tiendra ses promesses en rendant à Ariel sa liberté et en pardonnant de façon magnanime aux traîtres en tous genres, rétablissant aussi les couples d’amoureux perturbés par les bévues dues à Caliban qui lui aussi est réintégré dans les bonnes grâces du magicien Prospéro.
Trépidante et menée tambour battant, la mise en scène de Georges Lavaudant ignore les temps morts, emportant dans un tourbillon frénétique cette fantaisie shakespearienne où le délire onirique dicte impitoyablement sa loi. Interprétation bien sûr, dominée par la présence d’André Marcon campant un impressionnant Prospéro que le reste de la troupe vient soutenir avec un enthousiasme sans faille et beaucoup de dynamisme. À ne manquer sous aucun prétexte ! Ce spectacle se poursuit à la MC.93 de Bobigny (www.mc93.com) jusqu’au 24 octobre 2010.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Texte de Michel Jakubowicz



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