Sony se lance dans le domaine des aides auditives, pour mieux préparer l'avenir de l'audio ?
La population mondiale vieillit, le taux de perte d'audition suit nécessairement, encore que ce phénomène ne concerne pas exclusivement le troisième âge. De fait, le marché des aides auditives connaît un véritable boom, qui tend à s'accélérer. Plus encore, sa croissance sera bientôt boostée par le standard Bluetooth LE Audio, support ayant été imaginé à la base pour ce type d'appareil. Sony ne compte pas laisser ce marché lui échapper et vient d'annoncer deux aides auditives, les CRE-C10 et CRE-E10, créées en partenariat avec le géant de l'industrie auditive WS Audiology.
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CRE-C10 : compacité et autonomie
On s'en doute, ce type d'appareil tranche avec les habitudes de Sony, en particulier en ce qui concerne le design, qui doit être adapté à des usages précis. Cela est particulièrement vrai avec le premier modèle, le C10, ou CRE-C10. Celui-ci présente un format assez classique de l'industrie de l'aide auditive, arborant un mini châssis au plus proche de l'embout, afin de paraître presque invisible une fois placé dans l'oreille. Les embouts, de type ventilé, sont disponibles en quatre tailles.
Chaque écouteur du système possède un unique microphone et vient se placer dans une boîte de transport dédiée. Plusieurs avantages sont à noter. À commencer par l'autonomie annoncée, qui s'élève à pas moins de 70 h. Surtout, plusieurs réglages sonores sont possibles à partir d'une application dédiée, disponible sur iOS et Android. Les écouteurs possèdent ainsi une puce Bluetooth, qui ne sert qu'à cet échange (pas de liaison pour un flux audio).
Les Sony CRE-C10 s'adressent, selon le fabricant, aux surdités faibles à modérées. L'indice HFA-FOG (High frequency Average full-on gain, indice de gain moyen dans les hautes fréquences) est par exemple de 45 dB et l'OSPL90 (niveau de sortie moyen pour un niveau d'entrée de 90 dB) de 103 dB.
On retrouve plusieurs traitements conjoints Sony/WS Audiology, permettant d'améliorer le confort sonore : résistance des microphones au vent, technologie destinée à réduire les artefacts sonores, ou encore un lissage des bruits soudains/impulsionnels.
Difficile de se faire une place sur ce marché déjà encombré, mais la force de frappe de Sony pourrait bien avoir un impact. Les Sony CRE-10 sont plutôt abordables au vu de leurs caractéristiques : 1 000 $.
CRE-E10 : aides et musique
Les E10, ou CRE-E10, adoptent un format bien plus proche de celui d'écouteurs grand public. Ils possèdent un corps plus imposant, rond et assez plat, qui n'a pas vocation à se faire oublier. Même la boîte de charge/rangement rappelle largement celle d'écouteurs true wireless grand public.
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Par rapport aux C10, plusieurs différences de taille sont à noter, comme la certification IP68, à savoir une résistance totale aux immersions, quand les C10 n'affichent aucune certification. Autre avantage, la présence de deux microphones par écouteur. Le gain max est également plus élevé, avec un indice OSPL90 de 110 dB, pour un HFA-FOG de 39 dB, les CRE-E10 s'adressant toujours aux personnes atteintes de surdité faible à modérée. Enfin, les microphones assurent une directivité binaurale. Les Sony CRE-E10 héritent de toutes les technologies de traitement embarquées évoquées précédemment. Cela est également valable pour la connexion à une application dédiée (Android /iOS).
Notons en revanche que ce modèle, rechargeable via le boîtier, est plus énergivore, puisque Sony annonce une autonomie en fonctionnement de 26 h.
La grande différence vient de son intégration au programme MFi d'Apple. Cela lui permet de se connecter à un flux audio - sur appareil iOS uniquement. Bien qu'il soit moderne, cet équipement ne bénéficiera sans doute pas d'une prise en charge du Bluetooth LE Audio, qui assurera, sur ce point, la même fonction que ce que permet le programme MFi.
Destinés à un usage un peu différent des CRE-C10, les CRE-E10 sont annoncés à 1 200 $. Nous confirmerons le prix et la disponibilité pour la France dès que ces informations nous seront communiquées. Quoiqu'il en soit, la démocratisation de ces appareils est une bonne chose.