Test Optoma Photon Go : le vidéoprojecteur UST portable qui rentre presque dans la poche

L’Optoma Photon Go est un mini vidéoprojecteur à la fois portable et à ultra courte focale. Il marie donc deux avantages notables pour assurer l’affichage d’une grande image sur n’importe quel mur blanc. Il fait appel à une source lumineuse laser RVB pour un meilleur contraste. C’est ce que nous allons vérifier.

Optoma Photon Go

Type : vidéoprojecteur portable Full HD
L'avis d'ON-mag :  (3,5/5)
Prix : 1000 €

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L’ultra courte focale en mode nomade

Photon correspond chez Optoma à une nouvelle gamme de vidéoprojecteurs très grand public ayant droit à son propre site Internet. Elle s’extrait ainsi d’un important catalogue de machines répondant à tous les usages, des salles de classe à l’événementiel en passant par le home cinéma. Pour l’instant, il n’existe qu’un seul modèle, le Photon Go, qui fait l’objet de notre test. D’autres références devraient logiquement suivre.

Pour ce premier vidéoprojecteur compact destiné au plus grand nombre, Optoma a choisi de proposer une optique à ultra courte focale. Celle-ci facilite le placement car il suffit de poser l’appareil sur un meuble au plus près d’un mur, parallèle à lui. Le Photon Go a besoin d’en être écarté de 26 à 40 cm seulement pour reproduire une image mesurant jusqu’à 2,5 mètres de diagonale. Les réglages de géométrie et de focus sont automatiques.

Optoma avait un peu délaissé le domaine de l’ultra courte focale, n’ayant pas commercialisé de remplaçant de l'UHZ65UST 4K à la suite de son arrêt, alors que c’est un univers qui a le vent en poupe, pour des raisons pratiques évidentes qui plaisent aux consommateurs. Le Photon Go reprend cette technique à son compte, dans un appareil portable, ce qui n’est pas très courant.

Source laser RVB

Il existe déjà de nombreux vidéoprojecteurs portables sur le marché. En plus de l’ultra courte focale, cet Optoma se différencie au niveau de sa source lumineuse. Le Photon Go est équipé d’un triple laser RVB. Là encore, c’est une caractéristique peu répandue, que l’on trouve plutôt sur des modèles de gamme supérieure. Par exemple, le Xgimi Halo+, l’un de ses concurrents directs que nous avons testé récemment, est équipé d’une source lumineuse Led.

Le laser RVB est censé améliorer le contraste, ici annoncé à 2 500 000:1 en mode dynamique. La luminosité globale atteint 650 lumens ISO, soit à peu de chose près ce que propose le Xgimi Halo+ avec ses 700 lumens. L'Optoma Photon Go, tout comme les autres appareils de vidéoprojection mobile dans cette gamme de prix, est limité au 1080p. Il supporte le HDR10 mais pas les HDR dynamiques ni le Dolby Vision, ce qui est tout à fait logique techniquement parlant.

La connectique comprend une seule entrée vidéo HDMI non ARC. L’usage avec liaison vers une barre de son ou un amplificateur home cinéma n’est pas vraiment pertinent. En contrepartie, le Photon Go dispose de deux haut-parleurs de 10 watts. Ils ne sont pas associés à une signature prestigieuse du monde de l’audio et ne supportent pas les formats immersifs. Quant au port USB-C, il sert uniquement à l’alimentation et à la recharge. Dommage, cela aurait pu être une seconde entrée vidéo pour relier un smartphone ou un ordinateur.

Comme le Xgimi Halo+, l'Optoma Photon Go fait appel à Google TV pour son interface de gestion et l’accès aux services connectés. Netflix est donc supporté nativement - un excellent point. Pour le reste, le magasin d’applications Google laisse la possibilité d’installer les applications de streaming de votre choix et de les réorganiser sur l’écran d’accueil. Le support du gaming est assuré à travers une fréquence de rafraîchissement acceptable de 27 ms.

Le Photon Go à l’usage

Dès qu’on l’allume, l'Optoma Photon Go adapte son image à la surface de projection en corrigeant le focus et l’alignement. Comme souvent, la correction n’est pas tout à fait parfaite. Nous entrons dans les réglages manuels pour modifier le trapèze sans parvenir à faire disparaître la déformation du plan horizontal haut par manque de points de réglage. En effet, seuls les angles sont modifiables alors que des points de réglages sur les longueurs auraient été les bienvenus.

Parmi les modes d’image proposés, nous avons préféré le mode Naturel, à l’image plus cinéma que le mode Cinéma. Tout se règle plus finement via le mode personnalisé en termes de colorimétrie et de gamma, et en particulier les rouges un peu proéminents.

La fluidité est assez bien gérée, sans réglage possible dans ce domaine. En revanche, l’appareil en lui-même n’est pas très rapide. Il faut parfois attendre plusieurs secondes entre l’appui sur la télécommande et la prise en compte, y compris pour régler le volume. Cette situation est exacerbée lorsque l’on visionne un programme en streaming : on a l’impression que le Photon Go a du mal à faire plusieurs choses en même temps.
Le rendu sonore est quelconque au niveau des timbres, équivalent à une toute petite enceinte Bluetooth et sans aucune basse. Cependant, le mode surround est parfait pour offrir de l’ampleur, avec un son aussi grand que la taille de l’image. Mais le bruit de la ventilation est trop élevé à notre goût, même en mode éco.

Enfin, terminons sur le contraste. Sur les scènes sombres, les barres du cinémascope restent grises et les détails dans les ombres s’évanouissent même s’il reste toujours un soupçon de lisibilité. Sur les scènes en plein jour, le contraste intra-image est très bien géré, avec des noirs détaillés et des blancs non cramés.

En résumé

L’Optoma Photon Go est un mini vidéoprojecteur très pratique. Tout d’abord avec la présence d’une batterie, bien que son autonomie d’une heure et demie ne permette pas de visionner la plupart des films en entier. Son ultra courte focale facilite grandement son usage et participe à ce que le son des haut-parleurs soit cohérent avec l’image, surtout en mode surround. La colorimétrie un peu trop vive est à retoucher, la fluidité et les détails sont bons, et le Photon Go est supérieur à ses concurrents en termes de contraste. Nous avons été moins emballés par les lenteurs de fonctionnement et par le bruit de la ventilation. Enfin, il est dommage qu’Optoma ne fournisse pas de housse de transport, surtout pour un appareil nomade vendu plus cher que les modèles de ce type commercialisés par la concurrence.

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Spécifications

• Type : vidéoprojecteur portable Full HD
• Technologie : mono-DLP
• Source lumineuse : laser RVB (20 000 heures)
• Luminosité : 650 lumens ISO
• Résolution et modes : Full HD, HDR10
• Ratio de contraste dynamique : 2 500 000:1
• Taille d’image : 60 à 100"
• Ratio de projection : 0,18:1
• Distance de projection : 26-40 cm
• Niveau sonore (typique/éco) : 35/30 dB
• Haut-parleurs : 2x10 W, Dolby Audio
• Entrées/sorties : 1x HDMI, 1x USB-A, 1x sortie audionumérique optique
• Réseau : WiFi 7, Ethernet, Bluetooth, Google TV
• Dimensions : 252 x 67 x 157 mm
• Poids : 1,72 kg
• Prix : 1000 €

Notre avis

• Construction :  (4/5)
• Équipement :  (4/5)
• Ergonomie :  (3/5)
• Performances :  (3,5/5)
• Rendu cinéma :  (3,5/5)
• Intérêt :  (3,5/5)

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