Test Samsung The Premiere 7 : le vidéoprojecteur à ultra courte focale aussi simple qu’un téléviseur

Samsung commercialise des vidéoprojecteurs depuis longtemps. L’entreprise coréenne s’est intéressée assez tôt à l’ultra courte focale à travers des appareils au design organique. Le modèle The Premiere 7 (SP-LPU7D) fait partie de la seconde génération. Il bénéficie d’un traitement vidéo quasiment identique à celui des téléviseurs de la marque.

Samsung The Premiere 7 (SP-LPU7D)

Type : vidéoprojecteur à ultra courte focale 4K
L'avis d'ON-mag : (4/5)
Prix : 2490 €

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Des caractéristiques techniques en hausse

Le Samsung The Premiere 7, aussi appelé SP-LPU7D, a remplacé il y a quelques mois le SP-LSP7T sorti en 2020. Du côté esthétique, le style tout en arrondis a été repris à l’identique. Les dimensions sont quasiment les mêmes, le nouveau modèle mesurant seulement 1 cm de plus en profondeur. Et l’unique finition disponible est toujours le blanc brillant.

Techniquement, le cœur du vidéoprojecteur reste le même. C’est une puce DMD éclairée par un seul laser offrant une durée de vie de 20 000 heures. Pour le tri-laser, il faut passer à la référence supérieure, le Premiere 9 (SP-LPU9D). Le contraste natif de 1000:1 ne change pas. Cependant, il y a un gain en luminosité, celle-ci passant de 2200 à 2400 lumens ANSI. Cette amélioration s’accompagne d’une augmentation du bruit de fonctionnement, qui passe de 32 dB à 35 dB.

Mise à jour globale du traitement de l’image et du son

Les changements majeurs se trouvent ailleurs. Tout d’abord, Samsung a intégré les traitements d'image Quantum Processor 4K accompagnés du Quantum HDR. Ils sont équivalents à ce que l’on trouve sur les téléviseurs de la marque. Désormais, le HDR10+ est pleinement supporté. Trois autres traitements liés à l’amélioration de l’image font leur apparition : le Real Depth Enhancer pour délivrer une image plus immersive, le Motion Xcelerator pour l’anti-saccade et l’AI Upscaling pour la mise à l’échelle intelligente vers la 4K.

La partie audio évolue également. Ce n’est pas le cas en ce qui concerne la puissance et le nombre de canaux qui restent inchangés : 30 watts répartis sur les sorties 2.2. En revanche, le Samsung The Premiere 7 est désormais compatible Dolby Atmos. Il gagne la fonction Object Tracking Sound, dont l’objectif est de faire correspondre autant que possible le son à l’image lors des déplacements des voix ou des objets. La fonction Q-Symphony est présente afin d’associer des enceintes sans fil au vidéoprojecteur, telles que les Samsung Music Frame. En termes d’esthétique, cette association est assez idéale, les Music Frame étant des enceintes en forme de tableau à accrocher au mur.

Tizen OS à la manœuvre

Lors du premier allumage, nous retrouvons l’interface identique à celle des téléviseurs de la marque, y compris la petite musique accompagnant la procédure d’installation initiale. Les différentes étapes sont classiques et demandent quelques minutes pour accepter les conditions d’utilisation. En vous connectant à votre compte SmartThings et en utilisant l’application du même nom sur votre smartphone, la procédure sera un peu plus rapide.

Une fois tout cela effectué, nous tombons sur l’écran d’accueil de l’interface Samsung avec les recommandations en tête puis une liste horizontale d’applications. Un grand nombre est installé par défaut, dont Netflix ou Disney+, et depuis quelques semaines myCanal. Toutes les apps TV des fournisseurs d’accès Internet sont disponibles. Un magasin d’app permet d’en ajouter d’autres.

La navigation au sein des menus est rapide et efficace, comme sur un téléviseur ; on ne ressent aucun ralentissement. Tout se lance immédiatement, contrairement à d’autres vidéoprojecteurs bien plus lents dans ce domaine. Les réglages peuvent être rappelés rapidement via la touche avec la roue crantée qui figure sur la télécommande. Cette dernière est minimaliste et se recharge soit via le port USB, soit depuis le mini panneau solaire intégré à son dos.

Le Premiere 7 étant connecté à SmartThings, on peut prendre la main dessus et l’inclure dans des scénarios de vie avec d’autres équipements connectés tels que l’éclairage. En outre, l’interface domotique SmartThings s’affiche à l’écran, à la façon d’un tableau de bord géant pour contrôler sa maison connectée. Cela comprend le plan de votre maison si vous l’avez configuré. Il offre une visualisation rapide et moderne de l’état de toutes les pièces et tous les appareils rattachés.

Focus et géométrie à améliorer manuellement

Sur l’interface Samsung Tizen OS, les réglages apparaissent sous la forme d’un bandeau d’accès au bas de l’écran. C’est pratique pour modifier rapidement tel ou tel critère de l’image ou du son. Mais il faut entrer dans les réglages complets pour aller plus loin.

Tout d’abord, l’image n’était pas nette par défaut sur toute sa hauteur. Nous avons donc lancé le réglage de focus manuel. Nous avons retrouvé la netteté en haut sans perdre celle en bas de l’image. La géométrie était quant à elle parfaite dès le premier allumage. Bien que la tendance soit aux réglages entièrement automatiques, les réglages manuels du Samsung The Premiere 7 sont à effectuer au moins une fois, lors de la première installation.

Le Premiere 7 à l’usage : une image précise, mais peu contrastée

Tout d’abord, le Samsung The Premiere 7 s’allume en 7 secondes environ, ce qui est assez proche d’une TV. L’extinction est immédiate, sans que le ventilateur continue à tourner ; il s’arrête lui aussi tout de suite.

Il y a un léger cadre gris tout autour de l’image, peu visible car on l’oublie rapidement. Il disparaîtra seulement grâce à un écran de projection avec un cadre noir. Les noirs ne sont pas d’encre même en poussant le contraste au maximum et en baissant un peu la luminosité. Il reste un peu de détails dans les zones sombres de l’image, mais les zones noires resteront aussi grises que le cadre autour de l’image. C’est le principal point faible de cet appareil.

La colorimétrie a une petite pointe de vert en trop qui rend les pelouses et les arbres chatoyants. Les rouges sont fades sur les peaux et les bleus du ciel pas vraiment réalistes. Le mode intelligent est actif par défaut, y compris le capteur de lumière ambiante Vision Boost, cela laissant peu de place aux réglages fins. Il est difficile de s’en contenter et nous avons préféré tout désactiver pour avoir plus de latitude. Une sonde de calibrage, même d’entrée de gamme, sera la bienvenue pour tirer le meilleur du Samsung The Premiere 7. Lorsque l’on désactive le mode intelligent, on accède au Filmmaker Mode sensé être le plus proche de la source originale, sans retouche. Quitte à n’effectuer aucun réglage, ce mode est à privilégier.

L’anti-saccade Samsung est à l’œuvre. Il est réglable : positionné par défaut sur 10, on peut le réduire pour retrouver un peu plus de naturel, ce qui est le cas à 6. En dessous, l’image devient difficilement regardable. Nous avons regretté l’absence de Dolby Vision, Samsung étant toujours à fond derrière le HDR10+, assez peu utilisé. Côté son, les haut-parleurs intégrés font leur travail, sans plus. On n’a pas du tout le sentiment d’immersion offert par son concurrent le Xgimi Aura 2, par exemple. Il faudra plutôt utiliser la sortie HDMI ARC pour relier le Samsung The Premiere 7 à un système externe afin d’obtenir un son d’un niveau cohérent avec l’image. Ou encore lui associer les fameuses enceintes sans fil Samsung. Les propriétaires d’écouteurs Samsung Galaxy Buds peuvent profiter du son 3D lorsqu’ils les associent au vidéoprojecteur en Bluetooth.

En résumé

Le vidéoprojecteur à ultra courte focale Samsung The Premiere 7 ne répond pas totalement à nos attentes. C’est un bel appareil blanc brillant qui ira très bien dans la plupart des intérieurs. Avec 26,7 cm de recul, l’image mesure déjà 100 pouces. Son interface est rapide, efficace, et les fonctions intégrées sont nombreuses. La qualité d’affichage est excellente sur certains critères, mais en retrait sur d’autres. Finalement, la grande image cinéma est bien là mais impose des compromis, essentiellement au niveau du contraste réel limité. Dans une pièce plongée dans le noir et en association avec un écran spécialement dédié à ce type de projecteur, le résultat final devrait être très satisfaisant après une petite séance de calibrage. Mais sur un mur blanc sans écran avec une lumière du jour ou d’ambiance résiduelle, le Samsung The Premiere 7 ne sera pas dans son meilleur élément.

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Spécifications

• Type : vidéoprojecteur 4K à ultra courte focale
• Technologie : mono-DLP
• Source lumineuse : laser
• Luminosité : 2400 lumens ISO
• Résolution et modes : 4K UHD, HDR10+, Filmmaker, ALLM, HGiG
• Ratio de contraste dynamique : 2 000 000:1
• Ratio de contraste natif : 1000:1
• Taille d’image : 90 à 120"
• Niveau sonore : 35 dB
• Haut-parleur : 30 W, Dolby Atmos, Q-Symphony, OTS Lite
• Entrées/sorties : 3x HDMI dont 1x eARC, 1x USB, 1x sortie optique, 1x RS232
• Réseau : WiFi, Ethernet, Bluetooth 5.2, AirPlay 2, Tizen OS, Bixby, SmartThings
• Dimensions : 532 x 132 x 354 mm
• Poids : 9,2 kg
• Prix : 2490 €

Notre avis

• Construction : (4,5/5)
• Équipement : (4,5/5)
• Ergonomie : (4/5)
• Performances : (3,5/5)
• Rendu cinéma : (3,5/5)
• Intérêt : (4/5)

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