Wolf Man 4K : le mythe du loup-garou intelligemment revisité (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : 



(3,5/5)
Synopsis
Père de famille vivant à San Francisco, Blake hérite de sa maison d'enfance, une vieille ferme située au fin fond de l'Oregon. Alors que son couple bat de l'aile, Blake convainc sa femme Charlotte de changer d'air et d'aller vivre dans sa maison de l'Oregon avec leur petite fille Ginger. Mais lorsque Blake, Charlotte et leur fille arrivent près de la ferme, ils sont attaqués, en pleine nuit, par un animal invisible…
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- Titre original : Wolfman
- Support testé : UHD
- Genre : horreur, thriller, fantastique
- Année : 2024
- Réalisation : Leigh Whannell
- Casting : Christopher Abbott, Julia Garner, Sam Jaeger, Benedict Hardie, Matilda Firth, Ben Prendergast, Milo Cawthorne, Beatriz Romilly, Zac Chandler
- Durée : 1 h 42 mn 44
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 2,39/1 (HDR10)
- Sous-titrage : français, anglais, allemand, italien, espagnol, danois, finlandais, suédois, norvégien
- Pistes sonores : Dolby Atmos (TrueHD 7.1) anglais, allemand - Dolby Digital Plus 7.1 français, italien, espagnol
- Bonus : combo avec l’UHD du film et le Blu-ray du film
- Bonus en VOST : commentaire du film avec le coscénariste/réalisateur Leigh Whannell - Libérer un nouveau monstre (Unleashing a New Monster, 8 mn 07) - Concevoir Wolf Man (Designing Wolf Man, 8 mn 54) - l’horreur pratique (Hands of Horror, 6 mn 51) - cauchemars et paysages (Nightmares and Soundscapes, 6 mn 56)
- Éditeur : Universal Pictures France
Commentaire artistique
Wolf Man a été réalisé en 2025 par Leigh Whannell, auteur des films Invisible Man (2020) et Insidious : The Red Door (2023). Ce nouveau film d’horreur américain se propose de revisiter un des célèbres Universal Monsters : le lycanthrope. Si le mythe du loup-garou est traité au cinéma dès l’époque du muet (1913), c’est en 1941 que Lon Chaney Jr. incarnant Sir Talbot dans Le Loup-garou réalisé par George Waggner pour Universal va devenir un modèle qui suscitera des suites et des remakes. C’est dès 2014 qu’un projet est annoncé pour intégrer le Dark Universe du studio mais il ne concrétisera pas avant 2020 avec un premier script coécrit par Leigh Whannel et Corbett Tuck (sa femme) qui sera largement influencé par la situation sanitaire due à la pandémie et par la disparition d’un ami du cinéaste atteint d’une maladie neurodégénérative. Prévu au départ pour Ryan Gosling, le rôle du père Blake Lowell est finalement confié à Christopher Abbott. Bien que se déroulant dans une forêt reculée de l’Oregon, l’intrigue est tournée en Nouvelle-Zélande à Queenstown, Mangaroa et aux studios de Wellington. Le récit qui se veut en partie naturaliste est circonscrit à une forêt et à une ferme et ne compte que quatre personnages : Blake le père infecté, son épouse Charlotte et sa fille Ginger, incarnées par Julia Garner (au jeu manquant de profondeur) et Mathilda Firth, et un loup-garou menaçant (Sam Jaeger). Hormis un spectaculaire accident de camion de déménagement, Wolf Man est surtout un film d’angoisse suscitée par la maladie qui infecte inexorablement le père de famille. Décidé à montrer une transformation progressive du personnage, Leigh Whannel a pu compter sur les talents conjugués d’Arjen Tuiten, concepteur des 600 prothèses, et de Pamela Goldammer, responsable des effets spéciaux de maquillage. Le modèle retenu pour la transformation a été basé sur l'interprétation du Joker par Heath Ledger et ce sont les films La Mouche (1986) et Shinning (1980) qui ont inspiré la mise scène misant plus sur la tragédie psychologique de la métamorphose que sur l’horreur de l’action physique. En effet, contrairement aux films qui l’ont précédé, Wolf Man se distingue par son horreur infuse : la créature ne fait appel à aucun effet spécial car le cinéaste voulait qu’elle soit entièrement fonctionnelle et presque entièrement conçue par maquillage. Cependant, le directeur de la photographie Stefan Duscio a fait des recherches pour montrer le monde avec la perspective et les éclairages d’une vision animale à mesure que la transformation de Blake progresse. Le mixage a aussi cherché à évoquer comment évolue sa perception sonore de plus en plus accrue avec des distorsions générées par inversion de lecture du son. Comparé à ses modèles, Wolf Man, mélange de « body horror » et de bestialité gore, a fait le pari de l’innovation visuelle et dramatique avec ce récit familial en quasi huis clos : les « puristes » ont été déçus, bien que ce film soit émotionnellement très efficace et montre comment une maladie inéluctable qui ronge un corps est une tragédie absolue. Certes la lenteur de sa narration et la subtilité de ses effets spéciaux ne sont pas au gout du spectateur contemporain, gorgé de films d’horreur hypertrophiés, mais, à y regarder de plus près, Wolf Man est un film qui propose une belle variation humaniste sur le thème classique de la lycanthropie. Poignant mais guère effrayant.
Commentaire technique
Image : copie UHD, excellente définition et piqué très pointu (visages, végétation) en lumière du jour (tournage en numérique avec caméras Arri Alexa Mini LF, Master Format 4K), contraste géré en HDR10 avec beaucoup de plans en très basse lumière donc denses et avec peu de détails, visions « lycanthropiennes » lumineuses, noirs profonds, étalonnage naturaliste, colorimétrie réaliste aux teintes naturelles (vert, rouge, brun) ou artificielles (visions « lycanthropiennes ») bien nuancées en HDR10, tons saturés, compression sans défaut
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Son : mixage anglais Dolby Atmos (TrueHD 7.1), voix claires au centre, superbe dynamique sur les effets et recherches sonores sophistiquées (insectes, bruits naturels, accident, transformations des créatures) et sur la musique obsédante de Benjamin Wallfisch, spatialisation immersive formidable avec des effets surrounds impressionnants (forêt, animaux) et des canaux de hauteur très efficaces, LFE solide et énergique ; VF 7.1, claire et dynamique, doublage bien intégré
Notre avis
Image : (5/5)
Mixages sonores : (5/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/fr/title/tt4216984/
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