Skip to main content
PUBLICITÉ

Coffret Universal Monsters 4K : quatre classiques des années 30/40, une première en UHD (en UHD et Blu-ray)

UHD Coffret Universal Monsters 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

Dracula : surplombant les montagnes des Carpates, en Transylvanie, le sinistre château de Dracula remplit d'effroi les habitants du village dans la vallée. À son arrivée en Angleterre il prend la jeune et belle Mina comme cible…

LA SUITE APRÈS LA PUB

Frankenstein : le Dr. Frankenstein réussit enfin a créer un être vivant à partir de membres humains collectés sur des cadavres. Mais la créature échappe bientôt à son contrôle…

L'Homme invisible : un mystérieux médecin découvre le sérum d'invisibilité. Enveloppé de bandelettes et cachant ses yeux derrière des lunettes noires, Rains débarque dans un petit village de la campagne anglaise et tente de cacher son incroyable découverte. Cependant, le sérum qui l'a rendu invisible le pousse également à commettre des actes d'une indicible horreur…

LA SUITE APRÈS LA PUB

Le Loup-garou : Larry Talbot revient au château de son père, au pays de Galles, et fait la connaissance de Jenny, une femme de toute beauté. Par une nuit fatidique, Talbot accompagne celle-ci à une fête de carnaval. Une mystérieuse gitane, diseuse de bonne aventure, y dévoile le destin de Jenny…

• Titre français : Dracula - Frankenstein - L'Homme invisible - Le Loup-garou
• Titre original : Dracula - Frankenstein - The Invisible Man - The Wolf Man
• Support testé : UHD
• Genre : fantastique, drame, science-fiction, horreur
• Année : 1931, 1931, 1933, 1941
• Réalisation : Tod Browning, James Whale (2,3), George Waggner
• Casting : (1) Bela Lugosi, Helen Chandler, David Manners, Dwight Frye, Edward Van Sloan, Herbert Bunston, Frances Dade, Joan Standing, Charles K. Gerrard (2) Colin Clive, Mae Clarke, John Boles, Boris Karloff, Frederick Kerr, Lionel Belmore, Marilyn Harris (3) Claude Rains, Gloria Stuart, William Harrigan, Henry Travers, Una O'Connor, Forrester Harvey, Holmes Herbert, E.E. Clive, Dudley Digges, Harry Stubbs, Donald Stuart, Merle Tottenham (4) Lon Chaney, Warren William, Ralph Bellamy, Patrick Knowles, Maria Ouspenskaya, Evelyn Ankers, J.M. Kerrigan, Fay Helm
• Durée : 1 h 14 mn 27 (+ version espagnole : 1 h 43 mn 16) - 1 h 10 mn 11 - 1 h 11 mn 33 - 1 h 09 mn 55
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,33/1 Noir et Blanc (HDR 10)
• Sous-titrage : français, anglais, espagnol, allemand, italien, chinois, danois, hollandais, finnois, japonais, norvégien, suédois
• Pistes sonores sur les UHD : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais - DTS 2.0 monophonique français, espagnol, allemand, italien
• Bonus sur l’UHD de Dracula : introduction à la version Espagnole de Dracula par Lupita Tovar Kohner (4 mn 16) - Dracula, version espagnole de 1931 (HD, 103 mn 16) - Dracula : la genèse (35 mn 02) - Lugosi : le prince des ténèbres (36 mn 07) - les archives de Dracula (9 mn 11) - Sur les traces des monstres : anecdotes interactives - la restauration de Dracula (HD, 8 mn 46) - musique alternative de Philip Glass interprétée par le Kronos Quartet - galerie des bandes annonces (6 mn 22) dont celle de Dracula (VOT, 1 mn 53)
• Bonus sur l’UHD de Frankenstein : commentaire audio en VOST de Rudy Behlmer et de Sir Christopher Frayling - le dossier Frankenstein : comment Hollywood a créé un monstre ? (44 mn 53) - Karloff : un doux monstre (37 mn 58) - Universal studios : la fabrique de l'horreur (95 mn 26) - les archives de Frankenstein (9 mn 24) -Boo !, court métrage d’Albert DeMond (1932, 9 mn 30) - galerie des bandes annonces (8 mn 23) dont celle de Frankenstein (VOT, 1 mn 40) - Les 100 ans d'Universal : 100 ans de classiques à restaurer (9 mn 13)
• Bonus sur l’UHD de L’Homme invisible : commentaire audio en VOST de Rudy Behlmer, historien de cinéma - L'homme Invisible se dévoile (35 mn 21) - les photos de la production - galerie des bandes annonces (5 mn 462) - Les 100 ans d'Universal : des personnages inoubliables (8 mn 18)
• Bonus sur l’UHD de Le Loup-garou : commentaire audio en VOST de Tom Weaver, historien de cinéma - Le monstre de la pleine lune (32 mn 37) - Le Loup-garou : de la malédiction antique au mythe moderne (10 mn 02) - Lon Chaney Jr : un cœur pur (36 mn 53) - Jack Pierce : l'art de créer un monstre (24 mn 56) - Les archives du Loup-Garou (6 mn 56) - galerie des bandes annonces (9 mn 20) dont celle de Le Loup-garou (VOT, 1 mn 50) - Les 100 ans d'Universal : le studio (9 mn 25)
• Éditeur : Universal Pictures Video France

Commentaire artistique

Les quatre titres réunis dans ce coffret UHD, Dracula, Frankenstein, L'Homme invisible et Le Loup-garou sont emblématiques des films d’horreur produits pour Universal Pictures par Carl Laemmle Jr. entre 1931 et 1941 et considéré par certains comme des symboles de la culture pop. Le contexte économico-social de ces années n’est pas fortuit mais correspond à une époque où les États-Unis sombrent dans la crise financière qui suit le krach de 1929. Pour distraire la foule des chômeurs et divertir les spectateurs de la morosité ambiante, Carl Laemmle Jr. va lancer, coup sur coup, divers projets à petit budgets, tournés en noir et blanc en studio, qui s’inspirent des meilleurs exemples de l’expressionnisme allemand dont ils ne conservent que l’esthétique mémorable mais se dispensent de toute dimension critique contre l’ordre social. Les films doivent distraire et peuvent inquiéter mais tout en respectant les normes hollywoodiennes, moralement manichéenne et favorisant la happy-end.

Dracula, qui fête ses 90 ans, est le premier film de la série et a pris pour modèle le Nosferatu le vampire (1922) de F.W. Murnau. Réalisé par Tod Browning, la version Universal adapte une pièce de théâtre montée en 1924 et inspirée du roman de Bram Stoker. La mort de Lon Chaney pressenti pour le rôle-titre permet à Bela Lugosi, acteur hongrois, qui jouait justement le vampire au théâtre, de l’incarner à l’écran. Doté d’un accent très particulier qui collait à son personnage transylvanien, ce rôle va le rendre célèbre et phagocyter la suite de sa carrière. En même temps que le film américain, une version espagnole (disponible en bonus sur l’UHD) est tournée (la nuit !) par Georges Melford avec des acteurs espagnols évoluant dans les mêmes décors. Cette version, qui est sensiblement différente sur le plan scénaristique et artistique, ne parviendra pas à faire oublier celle de Tod Browning admirablement filmée par Karl Freund (futur réalisateur de La Momie avec Boris Karloff). Certes le film souffre des balbutiements de la prise de son, d’une absence quasi-totale de musique (en 1988 Philip Glass composera une musique originale qui est présente sur l’UHD), du jeu appuyé de certains acteurs et d’une caméra qui manque de mobilité sans doute parce que l’action est tirée d’une pièce de théâtre. Pourtant, malgré ces défauts et sa conformité à la morale de l’époque, imposant des coupes qui affadissent la dimension érotique du roman, Dracula demeure le modèle classique du film de vampire et se regarde avec un plaisir nostalgique inégalé.

Tout comme Dracula, Frankenstein, second film produit en 1931, n’est pas adapté du roman de Mary Shelley « Frankenstein ou le Prométhée moderne » (1818, révisé en 1831) mais de la pièce de théâtre de 1927 qui pour la première fois nomme le monstre du nom de son créateur le docteur Victor, renommé Henry, Frankenstein. Après un essai avec Bela Lugosi dirigé par Robert Florey, le film est finalement réalisé par James Whale, qui va donner son «humanité» au monstre, et bénéficier de deux atouts majeurs, l’incarnation de la créature par Boris Karloff, acteur de second plan jusque-là sous exploité, et le maquillage (avec électrodes) devenu légendaire de Jack P. Pierce, sans oublier les mémorables appareillages électriques du laboratoire conçus par Kenneth Strickfaden. L’intrigue est extrêmement infidèle au roman épistolaire et complexe de Mary Shelley, supprime les récits emboités, celui se déroulant au pôle Nord et celui du monstre, flanque le docteur d’un assistant difforme Fritz et fait périr la créature dans un moulin en flammes très photogénique ! Désormais Frankenstein n’est plus une œuvre philosophique mais un film d’horreur expressionniste : le public et la critique applaudissent, le succès commercial est immédiat. Frankenstein deviendra un classique culte du genre.

LA SUITE APRÈS LA PUB

C’est encore James Whale qui réalise le nouveau succès des Universal Monsters, L'Homme invisible, en 1933, adapté du roman publié en 1897 par H.G. Wells. C’est le réalisateur qui choisit, avec pertinence, Claude Rains pour le rôle-titre en raison de sa voix très particulière puisque l’acteur n’apparaît véritablement que dans la scène ultime. C’est un des atouts du film même si le reste du casting réunit nombre de comédiens de premier ordre comme Una O’Connor ou E.E. Clive. Outre l’efficacité de la réalisation de James Whale, le travail sur les décors et les costumes de Charles D. Hall, la qualité du maquillage signé Jack P. Pierce, le film doit une grande part de sa renommée aux effets spéciaux de John P. Fulton (plus tard oscarisé pour la séparation de la Mer Rouge dans Les Dix Commandements, 1956) qui sont encore très convaincants (« débandelettage » de la tête). Si l’intrigue est relativement fidèle au roman, sorte de réflexion pessimiste sur la condition humaine, les scénaristes ont adjoint une fiancée Flora (Gloria Staurt) à l’homme invisible (Dr. Jack Griffin) et ont modifié son caractère : c’est la drogue qui le rend fou. C’est d’ailleurs le basculement progressif du héros dans la démence, conséquence imprévisible de l’invisibilité, qui fascine dans ce film. Les questions de l’identité, de l’amoralité et de la crise d’égo rendent ce film tout à fait passionnant, bien plus que ses trucages : on reste sidéré de la prestation de Claude Rains qui captive par le seul artifice de sa voix. Depuis, si les effets spéciaux ont amélioré la crédibilité dans les nombreux films qui ont exploité le thème, L’Homme invisible reste, de loin, le plus intense.

On retrouve Claude Rains au générique du quatrième succès des Universal Monsters, Le Loup-garou réalisé par George Waggner en 1941. Le scénario est signé par Curt Siodmak qui invente ou développe les aspects majeurs de la mythologie du loup-garou (morsure contagieuse, pentagramme, balle en argent) mais son histoire n’est pas jugée assez effrayante : la transformation de Larry Talbot en homme loup est donc visible à l’écran et profite des talents du maquilleur de Jack P. Pierce. Prévu pour Boris Karloff, convoité par Bela Lugosi (qui jouera le gitan Bela), le rôle-titre sera finalement incarné par Lon Chaney Jr qui par la suite jouera ce personnage dans quatre autres films. Le Loup-garou, qui possède le charme inimitable des tournages en studio, a été filmé dans des décors de productions antérieures comme l’église de Notre-Dame de Paris (1923) ou le village de Frankenstein (1931). Les effets spéciaux (maquillage et fondus) ne sont pas époustouflants et ont plutôt vieillis, ce qui n’empêche pas le film d’initier un folklore inédit autour de la lycanthropie liée à une créature nouvelle même si cette production est le second film parlant à aborder le sujet. Une fois encore un film d’horreur estampillé Universal avait plu au public et prolongeait le succès des autres monstres classiques (dommage que le film La Momie réalisé en 1931 soit absent du coffret UHD : c'est sans doute le titre majeur d’un second coffret à venir...).

 

UHD Coffret Universal Monsters

Commentaire technique

Dracula
Image : copie UHD, nouveau Master 4K, bonne définition compte tenu de son âge mais variable, piqué plutôt spectaculaire sur les gros plans, texture argentique discrète (tournage en 35 mm, Master Format 2021 4K), belle gestion du contraste en HDR avec des noirs profonds et des blancs vifs, gris bien échelonnés, image propre
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs, souffle permanent, peu de distorsion, fluctuation et haut du spectre limité, dynamique correcte ; VF 2.0 monophonique non « lossless », claire et dynamique, doublage soigné mais très artificiel

Frankenstein
Image : copie UHD, nouveau Master 4K, assez belle définition et piqué variable parfois très satisfaisant, texture argentique conservée assez présente (tournage en 35 mm, Master Format 2021 4K), image propre et stable, jeux de contraste très spectaculaire en HDR avec des noirs soutenus, des blancs nuancés et une gamme de gris très harmonieuse
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs, pas de distorsion mais faiblesse sur le haut du spectre, bruit de fond continu assez élevé, bonne dynamique ; VF 2.0 monophonique non « lossless », claire, doublage correct mais artificiel, moins de souffle que la VO

LA SUITE APRÈS LA PUB

L'Homme invisible
Image : copie UHD, nouveau Master 4K, excellente définition, très bon piqué sur les visages, texture argentique bien restituée avec une granulation très présente (tournage en 35 mm, Master Format 2021 4K), image propre très bien nettoyée, très beaux contrastes en HDR avec des écarts francs entre les hautes lumières et les noirs soutenus, gris bien échelonnés
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs, pas de distorsion ou de défauts sonores, bonne dynamique (hurlements stridents d’Una O’Connor) ; VF 2.0 monophonique non « lossless », dialogues clairs, doublage correct mais à éviter car la voix de Claude Rains est inimitable

Le Loup-garou
Image : copie UHD, nouveau Master 4K, excellente définition et piqué souvent très bon sur les gros plans, image nettoyée de tous ses défauts, texture argentique prononcée (tournage en 35 mm, Master Format 2021 4K), superbe gestion naturaliste du contraste en HDR avec des noirs profonds et des images lumineuses, gamme de gris harmonieuse
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs, sans distorsion, excellente dynamique, pas de bruit de fond, haut du spectre limité ; VF 2.0 monophonique non « lossless », dialogues clairs soignés, niveau du doublage plus élevé et très décollé des ambiances

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)

IMDb
Dracula : https://www.imdb.com/title/tt0021814/
Frankenstein : https://www.imdb.com/title/tt0021884/
L'Homme invisible : https://www.imdb.com/title/tt0024184/
Le Loup-garou : https://www.imdb.com/title/tt0034398/

 

Coffret UHD/Blu-ray disponible sur Amazon



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ