The Old Oak : accueil de réfugiés syriens sur fond de crise économique dans le comté de Durham (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(4/5)
Synopsis
TJ Ballantyne est le propriétaire du pub The Old Oak, situé dans une petite bourgade du nord de l'Angleterre. Il y sert quotidiennement les mêmes habitués désœuvrés pour qui l'endroit est devenu le dernier lieu où se retrouver. L'arrivée de réfugiés syriens va créer des tensions dans le village. TJ va cependant se lier d'amitié avec Yara, une jeune migrante passionnée par la photographie....
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- Titre original : The Old Oak
- Support testé : Blu-ray
- Genre : drame social
- Année : 2023
- Réalisation : Ken Loach
- Casting : Dave Turner, Ebla Mari, Claire Rodgerson, Trevor Fox, Chris McGlade, Col Tait, Jordan Louis, Chrissie Robinson
- Durée : 1 h 53 mn 10
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,85/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais, français
- Bonus : entretien avec Ken Loach et Paul Laverty (12 mn 39) - entretien avec Dave Turner et Ebla Mari (12 mn 35) - scènes coupées (17 mn 40)
- Éditeur : Le Pacte
Commentaire artistique
BAFTA 2024, The Old Oak est le dernier film de Kan Loach qui, âgé de 87 ans, indique vouloir peut-être terminer sa carrière sur ce titre. Comme ses deux précédents films, Moi, Daniel Blake (2016) et Sorry We Missed You (2019), c’est avec Paul Laverty que le cinéaste a coécrit son nouveau drame social situé dans le nord-est en crise de l’Angleterre. The Old Oak évoque en effet une région en déshérence abandonnée par les politiques et victime de la crise industrielle avec la fin de l’exploitation minière et l’arrêt des constructions navales. La situation dépeinte dans le film montre les aspects désastreux qui découlent du phénomène économique : chômage, désertification de la bourgade et montée des frustrations. L’arrivée de réfugiés syriens, envoyés précisément dans cette région en crise, envenime un peu plus les convictions d’extrême-droite de ceux qui sont restés et qui se sentent oubliés. C’est ce que va éprouver directement T.J. Ballantyne (Dave Turner) dans son pub où se réunissent les habitués désœuvrés et désespérés qui ne cessent de fustiger les nouveaux venus dont il ne partage pas la culture et qui multiplient les attitudes racistes comme celles de Vic (Chris McGlade), de Gary (Jordan Louis), et même de Charlie (Trevor Fox), l’ami et voisin de T.J.. Yara (l’actrice syrienne Ebla Mari), jeune femme photographe, en fera les frais avec toute sa famille qui espère des nouvelles rassurantes du père resté en Syrie. Comme dans ses films précédents, Ken Loach use de la fiction pour mieux expliciter les enjeux humains et politiques, ici celui d’une cohabitation forcée qui n’est pas bien acceptée. Le choix de situer l’action de The Old Oak dans un pub avec un patron bienveillant et les relations amicales qui vont rapidement lier T.J. et Yara procurent un angle dramatique permettant d’évoquer les problèmes des uns et des autres, sachant que le scénario repose sur une enquête documentée faite sur place. Les divers caractères retenus rappellent les facettes d’une situation humainement compliquée qui trouvera peut-être un début de solution dans l’entraide… Toujours fervent d’authenticité, Ken Loach a tenu à faire jouer des villageois locaux et de vrais réfugiés syriens. Dave Tuner est un ancien pompier et syndicaliste, déjà acteur modeste dans les deux précédents films du cinéaste, qui a vécu réellement ces situations et qui a même tenu un pub : l’interprète idéal tout comme Ebla Mari qui joue la jeune photographe. Le tournage s’est effectué dans divers villages typés du comté de Durham qui figure l’Angleterre de 2016. Comme à l’accoutumé on peut compter sur Ken Loach pour réaliser un film engagé à gauche capable de pointer les détresses sans jamais faire de misérabilisme et d’entretenir le mélodrame, tout conservant son éternel optimisme sur une « solidarité collective » qui finirait par résoudre les conflits. The Old Oak brasse de très nombreux thèmes sur l’immigration, les difficultés conjugales, le choc des cultures. Réalisé avec les collaborateurs habituels du cinéaste, dont Robbie Ryan à qui l’on doit l’image réaliste aux éclairages naturels du film, son drame social est, encore une fois, humainement poignant.
Commentaire technique
Image : copie HD, superbe définition et piqué chirurgical sur les détails, texture argentique fine (tournage en 35 mm sur pellicules Kodak Visions 500T et 250D avec caméras Arricam ST et LT), contraste naturaliste, image lumineuse et détaillée dans les basses lumières, étalonnage et colorimétrie réalistes aux teintes nuancées naturelles
LA SUITE APRÈS LA PUB
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Son : mixage anglais 5.1, dialogues nombreux très clairs, belle dynamique sur les effets sonores (ambiances du pub) et sur la très belle partition de George Fenton, spatialisation immersive réaliste aux effets surrounds très naturels, LFE ponctuellement efficace ; VF 5.1, claire, dynamique, bien spatialisée, doublage soigné et bien intégré mais qui ne peut rivaliser avec la VO très typée au niveau des accents
Notre avis
Image : (5/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt19883634/
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