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Barbie 4K : une comédie plus consensuelle qu’ironique (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5) 

Synopsis

Parallèlement au monde réel, Barbieland est un monde parfait où les poupées Barbie vivent joyeusement, sûres d'avoir rendu les filles humaines heureuses. Un jour, une Barbie en crise existentielle, sur les conseils d'une Barbie bizarre, part pour le monde réel en compagnie de Ken afin de retrouver la fille à laquelle elle appartenait…

  • Titre original : Barbie
  • Support testé : UHD
  • Genre : comédie, fantastique
  • Année : 2023
  • Réalisation : Greta Gerwig
  • Casting : Margot Robbie, Ryan Gosling, Ariana Greenblatt, Kingsley Ben-Adir, Emma Mackey, Hari Nef, Will Ferrell, Nicola Coughlan, Dua Lipa, Simu Liu, Michael Cera, Kate McKinnon, America Ferrera, Helen Mirren
  • Durée : 1 h 54 mn 03
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 2,00/1 (HDR10)
  • Sous-titrage : français, anglais, néerlandais, allemand, espagnol, chinois, japonais, coréen, tchèque, slovaque, catalan
  • Pistes sonores : Dolby Atmos (TrueHD 7.1) anglais, français, allemand - Dolby Digital français, anglais, allemand
  • Bonus VOST : combo avec l’UHD du film et le Blu-ray du film - Un monde étrange, immersion dans le monde de Barbie (5 mn 03) - Une fête Barbie pleine de stars (4 mn 57) - Faux-semblants musicaux (9 mn 11) - Incarner Barbie, Margot Robbie, Greta Gerwig et l'équipe du film donnent vie à Barbie (6 mn 29) - Bienvenue à Barbieland, la création de Barbie Land (12 mn 01) - Défilé de mode, un regard approfondi sur les costumes de Barbie, la mode intemporelle chez Barbie (7 mn 27)
  • Éditeur : Warner Bros France

 

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Commentaire artistique

Le film Barbie de Greta Gerwig, avec Margot Robbie dans le rôle-titre, est devenu un véritable phénomène de société : un mois après sa sortie, il se hisse parmi les plus grands succès cinématographique de tous les temps en termes de box-office (25ème rang) et le film le plus rentable réalisée par une femme. Est-ce à dire que c’est un chef-d’œuvre ? Sans doute pas mais, par rapport au thème abordé du monde artificiel des poupées Mattel - partie prenante de la production -  on pouvait attendre le pire de ses origines consuméristes. Fort heureusement, avec Greta Gerwig, réalisatrice de l’excellent Lady Bird (2017), aux manettes et à la coécriture avec Noah Baumbach, Barbie est une excellente surprise. Le projet d’un film en vues réelles sur le produit phare de Mattel n’est pas nouveau : il date de 2009, mais la succession des scénarios, des actrices et des sociétés de production retarde l’issu jusqu’en 2019. Jouissant d’une totale liberté, les scénaristes laissent libre cours à leur imagination et écrivent une intrigue dans laquelle une Barbie (Margot Robbie) devient dépressive : le film s’inspire d’étude sur la tension sociale endurée par les ados et de l’univers de certains films musicaux. Le casting est royal avec Margot Robbie en Barbie plus « vraie» que nature et Ryan Gosling en Ken découvrant la phallocratie. Autour du couple le film réunit quantité d’interprètes célèbres, dont Kate Mckinnon (Barbie Bizarre), Emma Mackey (Barbie écrivaine), Shannon Rooney (Barbie avocate), Simu Liu (Ken Rival), America Ferrera (Gloria), Michael Cera (Allan, pote de Ken créé en 1963), etc. Helen Mirren assure la narration, Will Ferrell sera le PDG fictif de Mattel et c’est à Rhea Perlman que revient l’honneur d’incarner Ruth Handler, la créatrice, le 9 mars 1959, de la poupée sexy Barbie. Le film a été tourné en grande partie au Royaume Uni, avec quelques scènes filmées en Californie, par Rodrigo Prieto, DP des plus grands cinéastes, qui a créé une palette chromatique typée. L’univers de Barbie doit aussi beaucoup au talent de Sarah Greenwood et de Katie Spencer pour les décors inspirés de l’architecture californienne et des maisons édités par Mattel. Barbie est un tiers plus grande que les décors et accessoires de Barbieland : une disproportion copiant celle des boîtes Mattel. Les idées n’ont pas manquées à la création de l’univers Barbie : ainsi la Barbie bizarre renvoie aux poupées maltraitées  (traces de marqueur au visage, découpe des cheveux). Les décors sont d’ailleurs conçus comme ceux des boîtes : ce sont de vrais décors peints avec découpes et effets mécaniques (mer). Les costumes de Jacqueline Durran sont souvent référentiels : le maillot de bain de Barbie est copié directement sur celui de la poupée originale de 1959. Le costume de Ken s'inspire de la boîte «Sun Lovin' Malibu Ken» vendue en 1979 avec une poupée bronzée et blonde portant un maillot de bain turquoise. La costumière s’est aussi inspirée des tenues des années 60 de Brigitte Bardot à Saint-Tropez et de la mode sportive des années 80 pour Ken ainsi qu’à divers autres sources (Calvin Klein, Chanel). C’est dire que la production n’a pas lésiné sur le référentiel. Greta Gerwig commence d’ailleurs son film par un hommage hilarant à Stanley Kubrick avec en ouverture celle de son chef-d’œuvre 2001 L’Odyssée de l’espace (1968), puis un rappel à Docteur Folamour (1964) avec le bureau du PDG de Mattel revisitant l’agencement de la War Room. La réalisatrice, forte de sa totale liberté créatrice, a souvent imposé sa vision et a, par exemple, gardé la scène de la dame âgée assise sur un banc, jouée par Ann Roth (costumière), que le studio souhaité éliminer. C’est cette détermination artistique, renforcée par l’implication de tout le casting, dont l’excellente Margot Robbie productrice et actrice, qui explique en grande partie la réussite du film dont le thème semblait plutôt risqué et le propos manichéen avec cette société dualiste des Barbie roses et des Ken bleus. La traversée du miroir de Barbie et de Ken passés dans le monde réel est particulièrement bien construite avec son traitement sacrément ironique des dirigeants Mattel et sa vision caustique d’une société totalement machiste. Loin de la mièvrerie redoutée, Barbie s’est emparé avec brio des clichés misogynes que sous-entendait la création de la poupée (d’ailleurs inspiré par la poupée mannequin allemande Bild Lilli destinée aux adultes) pour devenir un film aussi plaisant à suivre que captivant dans sa réflexion sur la place sociale de la femme et sa dérision du patriarcat. Malgré son lourd passif consumériste indéniable, la comédie consensuelle aux tons acidulés rose et bleu Barbie parvient à rendre la poupée moins godiche que prévue… ce qui n’est déjà pas si mal. Distrayant à défaut d’être intrinsèquement satirique.

 

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Commentaire technique 

Image : copie UHD, 4K natif, définition magnifique et piqué spectaculaire sur les détails (costumes, décors, accessoires), image sans aucun bruit vidéo (tournage en numérique avec caméras Arri Alexa 65, Master Format 4K), contraste HDR admirable aux images ultra lumineuses, noirs profonds, étalonnage chaud extrêmement chatoyant, colorimétrie vive avec des teintes éclatantes (rose dominant et pour cause…) et des tons nuancés

Son : mixage anglais Dolby Atmos, dialogues centrés équilibrés, dynamique extrême sur les ambiances énergiques variées et la musique enlevée de Mark Ronson et Andrew Wyatt incluant une nouvelle version du célèbre Barbie Girl de Aqua, spatialisation omnidirectionnelle aux effets surrounds enveloppants (foule, scènes d’action), excellent usage des canaux de hauteur, LFE très efficaces ; VF Dolby Atmos, claire et toute aussi dynamique que la VO, doublage soigné mais un peu moins typé

 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleue(5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile griseetoile grise(2,5/5) 

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt1517268/

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