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Audrey Rose : la réincarnation en question (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

Synopsis 

Bill et Janet Templeton forment un couple heureux. En compagnie de leur petite fille Ivy, ils mènent une existence tranquille. Mais très vite, leur vie idyllique va tourner au cauchemar lorsque leur fille se voit tourmentée par des visions terrifiantes. Parallèlement, un étrange individu ne cesse de suivre : Elliot Hoover. Ce dernier, dont la femme et la fille ont été brûlées vives dans un accident de voitures, est persuadé qu'lvy est la réincarnation de sa propre fille, Audrey Rose. Et si c'était vrai ? Que se passerait-il ?

  • Titre original : Audrey Rose
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : fantastique, horreur, drame
  • Année : 1977
  • Réalisation : Robert Wise
  • Casting : Marsha Mason, Anthony Hopkins, John Beck, Susan Swift, Norman Lloyd, John Hillerman, Robert Walden, Philip Sterling
  • Durée : 1 h 53 mn 23
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,85/1
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
  • Bonus : Digipack avec le Blu-ray du film (113 mn) et le DVD du film (108 mn) - livret Audrey Rose, « Une âme pour « deux » » (24 pages) - Le Cinéma d'horreur selon Robert Wise par Stéphane du Mesnildot (17 mn 23) - film annonce (1 mn 28)
  • Éditeur : Rimini Éditions

 

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Commentaire artistique

Audrey Rose est un des derniers films de Robert Wise qui le réalise deux ans avant son ultime grand opus Star Trek, le film (1979). Le nom du cinéaste qui a dirigé West Side Story (1961), et quantité d’autres films remarquables, est synonyme de qualité et d’efficacité. Dans le domaine du fantastique et de l’horrible il s’était d’ailleurs illustré en début de carrière avec La Malédiction des hommes-chats (1944) et Le Récupérateur de cadavres (1945), mais son nom reste surtout attaché à l’un des chefs-d’œuvre du genre : La Maison du diable (1963). En 1977, il renoue pour la dernière fois avec le fantastique avec l’un de ses films les plus méconnus, Audrey Rose, souvent comparé, à tort, avec L’Exorciste (1974). Le scénario est signé de Frank De Felitta qui adapte son best-seller paru en 1975, un roman inspiré par un incident réellement vécu par le romancier (son fils de six ans jouant parfaitement du piano sans l’avoir jamais pratiqué… ce que nuancera l’intéressé devenu adulte) : le romancier se serait intéressé alors à la réincarnation. En effet, il imagine qu’une fillette Ivy (Susan Swift) pourrait être la réincarnation d’Audrey Rose, l’enfant morte accidentellement d’Elliot Hoover (Anthony Hopkins). Les manifestations psychotiques d’Ivy vont fortement troubler la vie de Janice (Marsha Mason) et Bill Templeton (John Beck), ses parents biologiques. Le roman questionnant le thème majeur de la vie après la mort physique avait été un bestseller, alors que le film n’enthousiasmera ni le public, ni la critique. Ce médiocre résultat est sans doute lié au sujet d’horreur psychologique que Robert Wise traite sans effets Grand-Guignol : ceux qui attendaient un nouveau film gore comme L’Exorciste (1974) ou La Malédiction (1976) ont dû être déçus. Pourtant, avec son professionnalisme habituel et un casting à la hauteur notamment la jeune actrice Susan Swift et le talentueux Anthony Hopkins, Robert Wise proposait une transposition réussie de l’intrigue avec des scènes à l’intensité très travaillée. Les crises spectaculaires d’Ivy laissant place à la personnalité de la petite Audrey Rose sont traitées avec un sens aigu de la mise en scène. Le réalisateur a indiqué avoir inhabituellement eu recourt aux improvisations de ses acteurs dans la scène de dispute entre Marsha Mason et John Beck qui se sont révélés bien meilleurs livrés à eux-mêmes. Marsha Mason, alors mystiquement très en phase (voyage en Inde) avec le thème du film, a cependant déploré que son personnage ne soit pas plus fouillé et s’est plainte de passer son temps à jouer une femme en pleurs. Anthony Hopkins, pourtant excellent, ne tiendra pas le film en grande estime. La dernière partie «judicaire» du film Audrey Rose  se concentre sur une séance à suspense d’hypnose régressive dont la conclusion laisse le spectateur sur sa faim et le critique insatisfait. La réalisation pondérée de Robert Wise mise sur l’enjeu spirituel du récit (l’âme immortelle selon le Bhagavad Gita cité en épilogue) même si pour le cinéaste sa réalisation n’est jamais militante : visiblement elle n’a pas été comprise à la sortie en salles en 1977 en pleine vague de films démoniaques et surnaturels et mérite d’être reconsidérée. 

 

Blu ray Audrey Rose 

Commentaire technique

Image : copie HD, bonne définition, variable selon les plans, et piqué correct sur les détails, texture argentique présente mais homogène (tournage en 35 mm avec caméras Panavision, Master Format 2K 2022), contraste naturaliste sans excès mais restituant bien les éclairages de Victor J. Kemper, noirs solides, étalonnage chaud, colorimétrie réaliste aux teintes nuancées 

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Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés, pas de distorsion, bonne dynamique sur les scènes de réincarnation et sur la musique angoissante de Michael Small ; VF 2.0 monophonique, claire, bonne dynamique, doublage ancien assez bien équilibré

 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)  

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0075704/

 

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