L'Exorciste 4K Coffret Collector 50ème anniversaire : un incontournable du genre en UHD 4K (en UHD et Blu-ray)
Note artistique : 
(4,5/5)
Synopsis
Regan, une adolescente, présente depuis quelque temps d'étranges symptômes… Après avoir épuisé les solutions médicales, la mère de Regan consulte un prêtre-psychiatre qui est rapidement convaincu que Regan est possédée et que seul un exorcisme pourra la «guérir»…
- Titre original : The Exorcist
- Support testé : UHD
- Genre : horreur
- Année : 1973
- Réalisation : William Friedkin
- Casting : Ellen Burstyn, Max von Sydow, Jason Miller, Linda Blair, Lee J. Cobb, Kitty Winn, Jack MacGowran, William O'Malley
- Durée : 2 h 01 mn 51 (version originale) - 2 h 12 mn 20 (Extended Director’s Cut)
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,85/1 (HDR 10)
- Sous-titrage : français, néerlandais, espagnol, coréen, italien, chinois (mandarin), tchèque, danois, estonien, français (québécois), allemand, suédois, norvégien, finlandais, anglais, allemand, italien
- Pistes sonores sur l’UHD version originale : Dolby Atmos (TrueHD 7.1) anglais - DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais - Dolby Digital 1.0 monophonique français, espagnol (Castillan et Latin), italien, allemand
- Pistes sonores sur l’UHD Extended Director’s Cut : Dolby Atmos (TrueHD 7.1) anglais - DTS-HD MA 2.0 anglais - Dolby Digital 5.1 français, allemand, italien, espagnol (5.1 Castillan et 2.0 Latin) - Dolby Digital 2.0 québécois, tchèque
- Bonus : coffret Collector limité dans un boîtier SteelBook exclusif contenant l’UHD 4K du film en version cinéma, l’UHD 4K du film en version Extended Director's Cut, le Blu-ray du film en version cinéma, le Blu-ray du film en version Extended Director's Cut, Blu-ray de bonus - livret en français (40 pages) - 1 poster recto/verso - 3 cartes postales photos du tournage - 3 cartes postales photos du film - 1 marque-page réversible
- Bonus sur l’UHD et le Blu-ray version cinéma : introduction de William Friedkin (2 mn 11) - commentaire audio de William Friedkin - commentaire audio de William Peter Blatty
- Bonus sur l’UHD et le Blu-ray version Extended Director's Cut : commentaire audio de William Friedkin
- Bonus sur le Blu-ray version cinéma : croquis et story-boards (2 mn 45) - interviews de William Friedkin et William Peter Blatty (9 mn 02) : montage original (0 mn 55), escaliers du paradis (5 mn 37), le dernier jugement (2 mn 29) - fin originale (1 mn 42) - Peur de Dieu (1998, 1 h 17 mn 09) - bandes annonces (3 mn 54) - spots (3 mn 10)
- Bonus sur le Blu-ray Extended Director’s Cut: documentaire en 3 parties qui retrace la production du film et son héritage : Faire une scène, filmer L'Exorciste (30 mn 03), Les extérieurs de L'Exorciste, Georgetown d'hier et d'aujourd'hui (8 mn 30), Visages du démon, les différentes versions de L'Exorciste (9 mn 52) - bandes annonces : Le film que vous n’avez jamais vu (2 mn 01), Nos peurs les plus profondes (1 mn 37) - spots TV (1 mn 22) - spots radio (1 mn 39)
- Bonus sur le Blu-ray de bonus : Au-delà du rationnel : L'Exorciste de William Peter Blatty (27 mn 49) - Le Discours du Diable (19 mn 50)
- Éditeur : Warner Home France
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Commentaire artistique
William Friedkin vient de nous quitter le 7 août 2023, mais son film culte d’horreur L’Exorciste, sortie en 1973, rappellera à tous, fans ou non du genre, à quel point ce long métrage bouleversa tous les codes et renouvela totalement la conception de l’épouvante cinématographique : un héritage au cinéma et dans la culture pop que cette édition UHD collector compte bien célébrer. Si le livret de cette édition est exactement identique à celui du MédiaBook Prestige sorti en 2010, l’intérêt majeur est de pouvoir déguster ce film emblématique dans une version 4K restaurée de toute beauté. Considéré comme parfait (cf. bonus) par son réalisateur, L'Exorciste est un film extrêmement moderne qui n’a pas pris une ride et qui remporta, chose rare pour un film de genre, deux oscars. En adaptant son propre best-seller, considéré comme un des plus grands romans d’horreur jamais paru, William Peter Blatty, producteur et scénariste du film, a eu l’intuition du succès surtout lorsqu’il va choisir William Friedkin comme réalisateur. L’intrigue raconte par le menu l’exorcisme d’une fillette ordinaire possédée par un démon : le romancier s’est inspiré du cas (discuté) de Roland Doe (Robbie Mannheim), un adolescent du Maryland (1949) exorcisé par le père jésuite William S. Bowdern assisté d’un confrère Walter Halloran. La version filmée du roman se distingue par deux profondes modifications : les aspects sexuels sont très atténués et son scepticisme complètement évacué. L’Exorciste aborde le récit sur un mode rigoureusement sérieux : hormis le lieutenant Kinderman (Lee J. Cobb) et l’ensemble des médecins dans la première partie, personne ne conteste que la jeune Regan (Linda Blair) ne soit possédée par un démon (avec la voix en VO de Mercedes McCambridge), émanation du diable, nommé Pazuzu, une divinité mésopotamienne (cf. prologue en Irak à Hatra). Si sa mère Chris (Ellen Burnstyn) a bien du mal accepter cet état, la venue du père Damien Karras (Jason Miller) et du père Lankester Merrin (Max von Sydow) pour pratiquer l’exorcisme va lever tout agnosticisme des participants. Inutile de revenir sur les morceaux de bravoure de L’Exorciste (marche de l’araignée, tête tournante attaque des meubles, etc.) prouvant les méfaits du démon : les effets spéciaux (certains revus en 2000) et le maquillage sont totalement crédibles encore aujourd’hui. Le film dès sa sortie frappa l’imagination du public : pour la première fois, la matérialité du diable, et par conséquent l'existence de Dieu, était attestée dans une famille ordinaire dans une ville banale des États-Unis. Malgré des critiques mitigées et un débat religieux public, le film obtint un franc succès qui ne s’est jamais démenti. Sorti en pleine crise sociale, accrue par le scandale du Watergate et agitée par de développement du courant féministe et par la montée du rationnel réactionnaire dans la religion, L’Exorciste a été le sujet de nombreuses controverses et de discussions. Son influence s’est exercée non seulement sur le cinéma, en hissant le genre à un niveau respectable et en initiant les franchises, mais aussi sur la musique d’avant-garde, sur la culture et sur la religion. C’est dire l’importance de ce film culte à revoir dans une restauration 4K remarquable.
Commentaire technique
La nouvelle restauration et la remastérisation en 4K auraient été effectuées à partir du négatif 35mm original. L’étalonnage semble suivre celui effectué par William Friedkin et le directeur de la photographie Owen Roizman pour sa sortie en Blu-ray de 2010
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Image : copie UHD, excellente définition et piqué remarquable, compte tenu cependant du fait que le film a été tourné sur pellicule en usant parfois de filtre de diffusion ce qui amoindri ponctuellement le piqué, texture argentique typique omniprésente mais très homogène (tournage en 35 mm avec caméras Arriflex 35 II-C et Panavision PSR R-200, Master Format 4K), la gestion HDR du contraste est spectaculaire, images très lumineuses (Irak) ou très riches en informations (scènes nocturnes), noirs profonds, blancs immaculés, étalonnage chaud et chatoyant avec une colorimétrie aux teintes vives et tons parfois très saturés (magenta, rouge) hormis quand l’image est volontairement diffuse
Son : mixage anglais Dolby Atmos (remix : original en monophonie mais Director’s Cut en 5.1), dialogues et effets sonores clairs et spectaculaires, dynamique remarquable qui profite à toutes les ambiances terrifiantes et à la fameuse partition composée de morceaux de Mike Oldfield, Krzysztof Penderecki, Hans Werner Henze, George Crumb, Anton Webern, David Borden et Jack Nitzsche (plus en version intégrale Steve Boeddeker), spatialisation bien maitrisée avec une immersion totale à 360° (fouilles), canaux surrounds très efficaces qui accroissent les sensations de terreur (bruits dans la maison), les canaux de hauteur ajoutent à l’angoisse (bruits du grenier), les LFE dispensent des graves énergiques ; la version originale monophonique 2.0 (version cinéma) rappelle les impressions du film en salle en 1973 (pour les puristes) ; VF 5.1, claire, très dynamique, doublage de 2001 soigné et équilibré mais pas aussi ample que la VO en remix Dolby Atmos
Notre avis
Image : (5/5)
Mixages sonores : 
(5/5)
Bonus : rien de neuf hélas 
(4/5)
Packaging : (4/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0070047/
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