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Navajo Joe - El Mercenario : deux westerns typés de Sergio Corbucci (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Navajo Joe El Mercenario 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

Synopsis

Navajo Joe : à la tête d'un groupe de chasseurs de scalps, Duncan, un métis, massacre tous les habitants d'un village indien Navajo et les scalpe. Joe, seul rescapé du carnage, décide de venger la communauté. Alors que les assassins prennent en otage les habitants d'une ville pour obtenir l'argent de la banque. Joe prend la défense des citadins et accompli son impitoyable vengeance…

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El Mercenario : dans un Mexique en révolte, les frères Garcia, propriétaires d'une mine d'argent, souhaitent mettre leur magot à l'abri. Désireux de trouver du renfort, ils recrutent un mercenaire redouté : Sergeï Kowalski, dit « le Polack ». Mais celui-ci est surveillé et suivi comme son ombre par un voleur de grand chemin, qui voit ici l'opportunité de se saisir d'un formidable butin. Mais la partie s'annonce difficile car, sous l'impulsion de Paco Roman, les ouvriers révoltés de la mine se sont emparés de l'argent…

• Titre original : Un Dollaro a testa - Il Mercenario
• Support testé : Blu-ray
• Genre : western
• Année : 1966, 1968
• Réalisation : Sergio Corbucci
• Casting : (1) Burt Reynolds, Aldo Sambrell, Nicoletta Machiavelli, Fernando Rey, Tanya Lopert, Franca Polesello, Lucia Modugno, Pierre Cressoy (2) Franco Nero, Jack Palance, Tony Musante, Giovanna Ralli, Eduardo Fajardo, Álvaro de Luna, Raf Baldassarre, Joe Kamel
• Durée : 1 h 32 mn 23 - 1 h 46 mn 08
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1 Techniscope
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : combos avec le Blu-ray et le DVD du film
• Bonus sur le Blu-ray de Navajo Joe : présentation de Jean- François Giré (2023, 11 mn 57) - bande annonce (1 mn 50)
• Bonus le Blu-ray de El Mercenario : Django, Sartana, Trinita et les autres… de Jean- François Giré (2014, (59 mn 59) - présentation de Jean- François Giré (2023, 17 mn 45) - bande annonce (1 mn 54)
• Éditeur : Sidonis Calysta

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Commentaire artistique

Après avoir donné dans le péplum et avoir dirigé Toto dans diverses comédies, Sergio Corbucci réalise un des premiers westerns italiens : Le Justicier du Minnesota (1964), avec Cameron Mitchell, qui annonce la vague des westerns spaghetti. Ses films suivants, Django (1966), avec Franco Nero, et Le Grand Silence (1968), avec Jean-Louis Trintignant, vont affirmer son talent recherché de maitre du genre qui le conduira même à diriger Johnny Hallyday dans Le Spécialiste (1969). Il réalise Navajo Joe (1966) et El Mercenario (1968) durant cette période faste d’œuvres marquées par leur noirceur et par leur violence, une tonalité qu’il abandonnera dans la décennie suivante.
Navajo Joe a pour vedette Burt Reynolds qui accepta le rôle sur un malentendu en croyant que Sergio Leone le dirigerait ! Résultat : des tensions avec Sergio Corbucci et un avis tranché de l’acteur sur sa « pire expérience professionnelle ». C’est un western produit par Dino de Laurentiis qui espérait renouveler le succès commercial de Pour une poignée de dollars. Tourné en Espagne, à Almeria, le film possède un budget très correct et sa musique typée est signée, sous le pseudo américain de Leo Nichols, par Ennio Morricone. L’ascendance partiellement cherokee de Burt Reynolds « favorisa » son rôle d’indien Navajo vengeur et victime du racisme local : son personnage virevoltant de héros indigène sera une originalité du film. Si l’on en croit son réalisateur, l’intrigue de Navajo Joe serait partiellement inspirée de la politique du gouvernement américain dans l’Ouest consistant à mettre à prix les scalps des indiens. Maniant avec habileté les atouts de la production, une action exaltée et une reconstitution impressionnante, Sergio Corbucci prouve son aisance à signer de belles séquences épiques (chemin de fer, cavalcades). Certaines scènes d’une rare violence (les divers méfaits de Duncan) ont parfois été censurées tandis que les excès visuels et sonores - codes habituels du genre - lui seront parfois reprochés. Le casting de ce film italo-espagnol compte dans des rôles secondaires Fernando Rey, le français Pierre Cressoy et l’italienne Nicoletta Machiavelli qui reste cantonnée à de la figuration bavarde. Malgré un scénario assez banal et sans égaler ses meilleurs opus, Sergio Corbucci signe un western nerveux, bien ancré dans de magnifiques paysages avec de solides scènes d’action et un héros aussi implacable que fascinant.
Pour El Mercenario qu’il réalise en 1968, toujours dans la région d’Almeria en Espagne, Sergio Corbucci retrouve Franco Nero, son acteur charismatique qui avait contribué à la réputation de son western phare Django. Le scénario, coécrit avec Franco Solinas entre autre, est basée sur le contexte de la révolution mexicaine et de la révolte paysanne. C’est d’ailleurs le second film qui relève du sous-genre révolutionnaire nommé « western zapata » après El Chuncho en 1967. Cependant, hormis certain détails, comme l’automobile, l’avion et le pistolet puisque l’intrigue se déroule en 1915, El Mercenario ne déroge pas aux codes bien établis du western, même si l’argument dramatique n’est plus une vengeance personnelle mais le conflit entre l’intérêt collectif de l’émancipation ouvrière et les profits individualistes d’un mercenaire. Une fois encore Sergio Corbucci ne ménage pas sa peine pour enchainer les scènes d’actions sur fond de paysages arides et les confrontations truculentes bercées par la musique d’Ennio Morricone (thème de l’Arena). Outre l’homme de main immigré, dit «Le Polak», incarné avec distinction et humour par Franco Nero, El Mercenario bénéficie de la prestation savoureuse de Tony Musante, en révolutionnaire (Paco Roman), et de Jack Palance, sous-employé dans le rôle de Curly, le vilain de service efféminé. Le seul personnage féminin d’importance, celui de Columba la révolutionnaire idéaliste, est incarné avec force et séduction par Giovanna Ralli. El Mercenario, caractérisé par une esthétique typique de western spaghetti avec gros plans, action distendue et scènes ultraviolentes (grenade, arène), distille un message clairement de gauche. Intéressant.
À noter pour ces deux films l’absence de VO italienne, pourtant disponible sur les Blu-rays allemands.

 

Blu ray Navajo Joe El Mercenario

Commentaire technique

Navajo Joe

Image : copie HD, bonne définition cependant variable, piqué limité, texture argentique discrète (tournage en 35 mm Techniscope 2 perforations, Master Format 2K restauré), image propre et stable, contraste homogène, images lumineuses et noirs soutenus, étalonnage chaud, colorimétrie naturaliste nuancée, tons saturés

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Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues postsynchronisés clairs et sans distorsion, bonne dynamique sur les ambiances et la partition d’Ennio Morricone, pas de souffle notoire ; VF 2.0 monophonique, claire, doublage ancien mal intégré, spectre limité dans les aigus

El Mercenario

Image : copie HD, très bonne définition et piqué sur les détails, texture argentique fine (tournage en 35 mm Techniscope 2 perforations, Master Format 2K restauré), image propre, excellente gestion du contraste aux éclairages lumineux, noirs soutenus, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante aux teintes nuancées

Son : mixage anglais 2.0 monophonique, voix postsynchronisées claires et sans distorsion, bonne dynamique dans les scènes d’action et sur la musique typée d’Ennio Morricone et Bruno Nicolai ; VF 2.0 monophonique, claire, dynamique, doublage artificiel mais aux voix connues (Roger Rudel, Jacques Deschamps, tec.)

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Notre avis

Image : Navajo Joe etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5) El Mercenario etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : Navajo Joe etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5) El Mercenario etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb
Navajo Joe : https://www.imdb.com/title/tt0061587
El Mercenario : https://www.imdb.com/title/tt0063293/

 

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