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Django - El Chuncho : deux westerns spaghetti cultes en HD (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Django El Chuncho 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

Django : à la frontière mexicaine, deux bandes rivales se disputent la suprématie du pays : celle du major Jackson, américain et fanatique raciste, et celle du général Rodriguez, mexicain et révolutionnaire. Un étranger, Django, traînant derrière lui un cercueil, arrive dans ce pays de désolation. Et avec lui, le vent de la violence…

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El Chuncho : au Mexique, en 1910, alors que la révolution bat son plein, El Chuncho, moitié bandit moitié guérillero, s'est spécialisé dans les attaques de train. Il vole des armes et les revend à un révolutionnaire, le général Elias, contre de fortes sommes d'argent. Au cours d'un de ces assauts, Chuncho trouve une aide inattendue de la part d'un jeune dandy américain qui se trouvait à bord du train. «El Niño» rejoint la troupe des guérilleros et gagne rapidement la confiance de leur chef. Mais les motivations du yankee restent troubles…

• Titre original : Django - Quién sabe ?
• Support testé : Blu-ray
• Genre : western spaghetti
• Année : 1966, 1967
• Réalisation : Sergio Corbucci, Damiano Damiani
• Casting : (1) Franco Nero, José Bódalo, Loredana Nusciak, Angel Alvarez, Gino Pernice, Simón Arriaga, Giovanni Ivan Scratuglia, Remo De Angelis (2) Gian Maria Volonté, Klaus Kinski, Martine Beswick, Lou Castel, Jaime Fernández, Andrea Checchi, Spartaco Conversi, Joaquín Parra
• Durée :1 h 32 mn 11 - 1 h 57 mn 47
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,66/1 - 2,35/1 (Techniscope)
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 1.0 monophonique italien, anglais, français
• Bonus VOST de l’édition Django : collection édition prestige limitée n° 17 avec le Blu-ray et le DVD du film - un jeu de 5 cartes postales - une planche de 8 autocollants - la lobby card italienne 2 faces - l'affiche du film - Alex Cox à propos de Django, une présentation du film par Alex Cox, réalisateur et auteur du livre « 10 000 façons de mourir » (2021, 13 mn 36) - Django ne meurt jamais, interview de Franco Nero (2018, 26 mn 07, réalisation Federico Caddeo) - Le Cannibale du Far West, interview de Ruggero Deodato, assistant réalisateur sur Django et futur réalisateur de Cannibal Holocaust (2018, Cannibal of the Wild West, 25 mn 46) - Sergio, mon mari, Nori Corbucci revient sur le travail de son mari (27 mn 46) - bande annonce originale (2 mn 58)
• Bonus de l’édition El Chuncho : Alex Cox à propos de El Chuncho, présentation du film (VOST, 10 mn 42) - El Chuncho, le western révolutionnaire, entretien avec Lou Castel (2004, 17 mn 47)- bande annonce internationale (4 mn 29)
• Éditeur : Carlotta Films

Commentaire artistique

Django est désormais un film culte dont le titre, qui fait allusion selon Alex Cox (cf. bonus) au fameux guitariste Django Reinhardt, a été usé jusqu’à la corde par d’innombrables séries B, voire Z, tant le modèle au succès planétaire est archiconnu des fans de westerns spaghetti et, en particulier, de Quentin Tarentino qui contribua à sa ressortie dans les années 2012. Le scénario est directement inspiré - sans respect du copyright - du film d’Akira Kurosawa Le Garde du corps (Yojimbo, 1961)… qui allait être aussi à l’origine du film de Sergio Leone Pour une poignée de dollars (1964). Alors âgé de 24 ans, Franco Nero (cf. bonus), qui remplace Mark Damon empêché, devait paraître plus mature d’où son maquillage appuyé. Mais, de toute façon, le visage souvent à demi masqué par son chapeau, le héros Django (copie de Sansujro joué par Toshiro Mifune) ne laisse pas souvent apparaître ses traits surtout que l’acteur porte un uniforme unioniste noir enveloppant. Si l’intrigue du justicier impassible et des clans rivaux est piquée à Akira Kurosawa, Sergio Corbucci à sensiblement ajouté sa patte à l’intrigue : l’invention du halage du cercueil (idée empruntée à une bande dessinée) et des mains brisées du personnage (influencée par son film précédent Minnesota City) lui reviennent. Django sera tourné fin 1965 dans une réserve naturelle italienne et dans le décor délabré et boueux du studio Elios (près de Rome) qui ajoute au naturalisme de l’évocation et explique l’aspect (assumé) terne et grisâtre du film. Django est caractérisé par sa grande violence graphique (flagellation, oreille, mains, tueries) qui a entrainé la censure dans de nombreux pays, ce qui ne l’a pas empêché de récolter partout un succès phénoménal ! C’est d’ailleurs un des rares westerns spaghetti qui ait égalé les œuvres du maître du genre, Sergio Leone. Le cocktail réussi, mêlant cruauté de l’intrigue, mutisme du héros et de son équivalent féminin Maria (Loredana Nusciak) et touche d’humour morbide, a su séduire le public de travailleurs auquel le film était destiné. Depuis, reconnu par les fans et les critiques, Django est une référence du genre pour son esthétique expressionniste et pour son traitement singulier de la violence. De toute évidence, un western spaghetti innovant qui ne laisse pas indifférent et à voir absolument si on aime le genre. Regrettons que malgré son Master 4K le film ne soit pas édité en UHD comme aux USA…

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El Chuncho, réalisé par Damiano Damiani en 1966, appartient au genre spaghetti et au sous-genre western révolutionnaire puisque il est censé se dérouler au Mexique en 1910, autant dire en pleine révolution et guerre civile menées par Emiliano Zapata. Le scénario de Salvatore Laurani a été adapté et dialogué par Franco Solinas, auteur marxiste : El Chuncho est un des premiers westerns italiens à aborder frontalement le sujet qui avait déjà été traité à Hollywood par Elia Kazan en 1952. Damiano Damiani, réputé pour la dimension politique et sociale qu’il intègre à ses films, aurait même souhaité filmer son intrigue sur place au Mexique mais devra finalement se contenter de l’Espagne pour les extérieurs (Almeria) et de l’Italie pour les intérieurs. Le réalisateur saisit le prétexte de cette évocation historique pour exprimer à mot couverts sa sympathie pour les actions gauchistes qui agitent la société italienne des années 60. Superbement cadré et photographié en écran large par Antonio Secchi, El Chuncho possède un casting remarquable dominé par la forte personnalité de Gian Maria Volonté (El Chuncho), acteur politisé, et par celle de Lou Castel (Niño), acteur suédois gauchiste militant qui sera d’ailleurs expulsé d’Italie en 1972 ! Le casting comprend également la séduisante Martine Bewswick, ex James Bond Girl, et le fougueux et instable Klaus Kinski qui, à l’époque, joue les seconds couteaux dans les séries B italiennes. Avec cette collection d’interprètes fortement caractérisés et parfois difficile à gérer, Damiano Damiani s’attache à peindre la révolution sous un angle naturaliste loin de toute hagiographie légendaire. El Chuncho est un western fertile en rebondissements qui évite la tentation du manichéisme et du stéréotype même si Gian Maria Volonté force parfois son jeu (excellent) et gagne en potentiel comique : les protagonistes ne sont pas réduits à des caricatures mais possède leur part d’équivoque. Ce qui n’empêche pas ce film, politiquement subtil, d’être un western très distrayant qui captive sans jamais procurer la lassitude du film à message. En somme un western spaghetti de belle tenue, inventif et intelligent, qui se distinguait sans peine de la production courante d'alors et qui mérite d’être découvert dans une très belle copie restaurée.

 

Blu ray Django El Chuncho

Commentaire technique

Django

La restauration a été réalisée par la Fondation Cinémathèque de Bologne et par Surf Film à partir de la numérisation 4K des négatifs image et son originaux. Le travail a été effectué en 2018 à L’Immagine Ritrovata

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Image : copie HD, belle définition globale et bon piqué sur les gros plans, grain argentique discret et homogène (tournage en 35 mm, Master Format 4K), contraste volontairement dense mais nuancé dans les basses lumières, étalonnage froid favorisant les tons ternes, colorimétrie expressionniste aux tons bruns n’excluant pas quelques touches colorées, image propre sans grand défaut

Son : mixages italien, anglais et français 1.0 monophonique, aucun des mixages n’est vraiment naturel (post synchro pour les trois versions), dialogues clairs, excellente dynamique sur la musique signée Luis Bacalov et les innombrables fusillades, pas de distorsion, il faudra essayer chaque version car elles ont toutes leur spécificité

El Chuncho

Image : copie HD, nouveau Master, excellente définition, très bon piqué sur les détails, grain argentique très discret (tournage en 35 mm en 2,35 Techniscope 2 perforations), excellente gestion des contrastes, image lumineuse et noirs profonds, étalonnage naturaliste, colorimétrie chaude aux teintes vives et tons nuancés, image propre

Son : mixages italien, anglais et français 1.0 monophonique, tous postsynchronisés donc qui ne colle pas parfaitement avec le mouvement des lèvres, dialogues clairs de niveau sensiblement équivalent dans les trois versions, très bonne dynamique, pas de souffle, ni de distorsion

Notre avis

Image : Django etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5) El Chuncho etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)
Bonus : Django etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5) El Chuncho etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : Django etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5) El Chuncho etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

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IMDb
Django : https://www.imdb.com/title/tt0060315/
El Chuncho : https://www.imdb.com/title/tt0061429/

 

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