Inseminoïd : au fond des grottes, personne ne vous entend crier… (en Blu-ray)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Une mission archéologique fouille une ancienne civilisation sur une planète gelée et hostile. Lors de l'exploration d'une caverne, un membre de l'équipe est tué. Ricky, lui, revient avec une étrange marque sur les bras. Peu de temps après, il agresse l'équipage et tente de saborder le vaisseau avant d'être abattu. Quelques jours plus tard, Sandy est attaquée par une créature inconnue dans un souterrain. Elle se réveille à l'infirmerie, avec la sensation d'avoir été enlevée et inséminée par des extra-terrestres. Était-ce seulement un cauchemar ?

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• Titre original : Inseminoïd
• Support testé : Blu-ray
• Genre : science-fiction, horreur
• Année : 1981
• Réalisation : Norman J. Warren
• Casting : Robin Clarke, Jennifer Ashley, Stephanie Beacham, Steven Grives, Barrie Houghton, Rosalind Lloyd, Victoria Tennant, Trevor Thomas
• Durée : 1 h 31 mn 56 (VOST) - 1 h 26 mn 41 (VF)
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 1.0 monophonique anglais, français
• Bonus : fin augmentée sur la VOST - 2 bandes annonces (VOST, 4 mn 43)
• Éditeur : Carlotta Films

Commentaire artistique

Tourné en grande partie dans les grottes de Chislehurst (Kent), mais aussi à Malte (extérieurs) et aux Lee International Studios (Wembley), Inseminoïd, nouvel opus de la Midnight Collection, marie les thèmes de la science-fiction et de l’horreur en huis clos. Son réalisateur britannique Norman J. Warren est principalement l’auteur de séries B de genre (L’Esclave de Satan, 1976, Le Zombi venu d’ailleurs, 1977) guère mémorables. Disposant d’un budget très élevé mais sans scénario, il accélère l’écriture du script, rédigé en 4 jours par Gloria et Nick Maley, et tourne le film en un mois, en comptant en particulier sur la qualité des effets spéciaux et sur celle des maquillages de Nick Maley. La similitude de l’intrigue avec celle du film de Ridley Scott, Alien (1979), ne serait que fortuite, ce que confirmera la Fox. Néanmoins la ressemblance est troublante à la seule différence que l’Alien est chez lui sur sa planète et que le huis clos angoissant ne se déroule pas dans un vaisseau spatial (ce que souhaitait au départ le cinéaste !). L’intrigue tourne donc autour d’une équipe d’explorateurs confrontée à des extraterrestres belliqueux qui ont réussi à féconder, par insémination artificielle, une des terriennes, Sandy, extrêmement bien interprétée par Judy Geeson, dont la grossesse extrarapide la pousse à devenir cannibale. Toute l’intrigue repose donc sur l’élimination systématique et sanglante de tous ses collègues par Sandy, quasi invincible. Malgré l’appui d’un budget élevé et le choix du site photogénique des grottes de Chislehurst, Norman J. Warren n’a visiblement pas la même dextérité que Ridley Scott à susciter la terreur : sa mise en scène manque de nervosité et s’appuie beaucoup trop sur les effets spéciaux (réussis) qui ne peuvent pas combler la faiblesse du scénario et son traitement ambiguë de la sexualité féminine. L’essentiel du casting est américain, mais si la prestation de Jennifer Ashley (Holly) fut honorable, celle de Robin Clarke (Mark) créera bien des difficultés sur le tournage. A sa sortie, le film sera classé X au Royaume-Uni et R aux USA, mais sa diffusion par la suite en VHS en fera un film culte. La critique a généralement détesté cette pâle copie de Alien, parfois qualifiée de contrefaçon. Pourtant, si la comparaison n’est pas tenable, Inseminoïd, trop inégal et un peu cheap, mérite d’être vu pour la performance indiscutable de Judy Geeson en Alien au féminin, transformée en tueuse par sa grossesse inattendue, en dépit de toute une analyse polémique du film sur sa vision de la maternité et de la sexualité féminine. Truffé de scènes gore, filmé un peu trop à l’esbroufe, Inseminoïd de parvient pas, hélas, à dépasser son statut de série B distrayante mais peu crédible, surtout lorsque les jumeaux ET apparaissent…

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Commentaire technique

Image : copie HD, superbe définition et piqué remarquable sur les gros plans, texture argentique homogène (tourné en J-D-C Scope, nouveau Master 2K 2019), restauration supervisée et approuvée par le réalisateur Norman J. Warren, image propre, excellente gestion des contrastes pour une image très lumineuse aux noirs soutenus et bien détaillée en basse lumière, étalonnage chatoyant chaud, colorimétrie aux teintes vives et tons saturés

Son : mixage anglais 1.0 monophonique, dialogues clairs, pas de distorsion, excellente dynamique sur les ambiances d’action et la musique synthétique de John Scott ; VF 1.0 monophonique, claire, dynamique, doublage voix artificiel car trop décollé des ambiances