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Egō : horreur familiale (en Blu-ray, DVD et VOD)

Blu ray Ego 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Tinja a 12 ans. Sa mère la pousse à faire de la gymnastique, exerçant sur elle un perfectionnisme malsain. Une nuit, la petite fille va faire la découverte d'un œuf bien étrange, qu'elle va cacher, puis couver. Jusqu'à l'éclosion d'une inquiétante créature…

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• Titre original : Pahanhautoja
• Support testé : Blu-ray
• Genre : horreur
• Année : 2022
• Réalisation : Hanna Bergholm
• Casting : Siiri Solalinna, Sophia Heikkilä, Ejani Volanen, Reino Nordin, Oiva Ollila, Ida Määttänen, Saija Lentonen, Stella Leppikorpi
• Durée : 1 h 30 mn 58
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 finlandais, français
• Bonus : Making of (VOST, 10 mn 57) - bande annonce (VOST, 1 mn 34)
• Éditeur : The Jokers Films

Commentaire artistique

Récompensé au Festival international du film fantastique de Gérardmer 2022 par le Grand prix et le prix du jury jeunes, Egō possède le double intérêt de nous présenter un film d’horreur finlandais, un genre moins connu dans l’Hexagone que les polars nordiques, et un ingénieux scénario qui le démarque de la quantité de films horrifiques sortis ces dernières années. Selon la réalisatrice Hanna Bergholm, Egō n’est pas un film intrinsèquement finnois, même si il se déroule dans le pays dont la langue ajoute à l’étrangeté de l’histoire, mais l’intrigue imaginée par Ilja Rautsi est en réalité focalisée sur l’esprit de compétition (sportive et réseaux sociaux confondus) qui bouleverse la nature des relations parents/enfants observable dans tous les pays occidentaux. On devine les rapports très perturbés qui s’établissent entre la mère au sourire ravageur, excellemment interprétée par Sophia Heikkilä, et la fille en manque d’affection Tinja, tout aussi remarquablement incarnée par Siiri Solalinna, une jeune patineuse artistique de 12 ans qui se révèle admirable en actrice débutante. Le projet du film remonte à 2014 quand le scénariste propose le récit d’un garçon et de son double maléfique issu d’un œuf mais au final Hanna Bergholm a préféré avoir une héroïne gymnase et travailler sur les relations avec sa mère, une ancienne patineuse perfectionniste cultivant la beauté et devenu un tyran pour sa fille. Les thèmes de la compétitive sociale et de la beauté qui masque l’horreur d’un monde irréel sans humanité sont au cœur de ce film qui a toute l’apparence d’un conte de fée pour adulte décrivant une mère qui n’aime pas ses enfants. C’est pour pallier à ce manque d’amour que Tinja va créer et entretenir son double maléfique Alli : une créature qui évolue lentement mais sûrement à partir d’une forme monstrueuse de volatile humanoïde effrayant créé par Gutav Hoegen et qui passe par divers stades et par plusieurs interprètes (Hertta Karen, Jonna Aaltonen). On sait gré à la cinéaste d’avoir insisté pour que ce soit une marionnette animatronic : outre son aspect organique, l’interaction avec l’entourage humain, surtout avec Tinja, est franchement plus convaincante. Toute la question que l’on peut se poser, dans la mesure où Egō raconte l’histoire selon la perception de Tinja, est de savoir si Alii est une projection mentale ou un être véritable… D’autant que ce film d’horreur, qui se déroule le plus souvent en pleine lumière en évitant les codes classiques du genre, laisse planer un sentiment constant d’abstraction pleinement renforcé par la photographie sophistiquée de Jarkko T. Laine. Dans ce film, comme dans d’autres productions fameuses (Les Innocents, 1961), l’enfance est le véhicule idéal pour l’imaginaire, surtout quand il s’agit d’ados au moment crucial de la bascule physique encore plus accentuée quand il est question d’une fillette pubère. Egō est un film fascinant qui sait démarrer comme un film à la forte thématique sociale - blog et relation mère/fille - pour basculer efficacement vers l’horreur tangible d’une créature substitut à une carence d’amour maternel : le naturalisme de la créature et le talent des deux actrices parviennent à concrétiser le postulat fantastique de l’intrigue en un drame saisissant. Pas forcément réservé aux seuls amateurs de films de genre, Egō parvient intelligemment à montrer que le vrai monstre n’est pas toujours celui qui possède l’apparence horrifique…

 

Blu ray Ego

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Commentaire technique

Image : copie HD, excellente définition, superbe piqué sur les textures (tournage numérique avec Arri Alexa Mini), très belle gestion des contrastes pour une image lumineuse riche en informations dans les basses lumières, noirs denses, étalonnage et colorimétrie naturalistes, teintes réalistes saturées, tons nuancés

Son : mixage finlandais 5.1, dialogues toujours clairs et équilibrés, excellente dynamique sur les effets d’ambiance et la musique suggestive de Stein Berge Svendsen, spatialisation immersive convaincante avec une belle dispersion sonore sur les surrounds et un usage efficace du LFE ; VF 5.1, claire, dynamique, doublage soigné et équilibré mais qui ne peut bien évidemment pas restituer la sonorité si particulière du finlandais

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt12519030/

 

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