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Joker 4K : Deux oscars 2020 pour la face cachée de l’Homme qui rit (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

UHD Joker 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5).

Synopsis :

L'histoire se déroule en 1981, à Gotham City. Arthur Fleck travaille dans une agence de clowns. Méprisé et incompris par ceux qui lui font face, il mène une morne vie en marge de la société et habite dans un immeuble miteux avec sa mère Penny. Un soir, il se fait agresser dans le métro par trois hommes alcoolisés qui le brutalisent, le poussant à les tuer en retour. Son geste inspire à une partie de la population l'idée de s'en prendre eux aussi aux puissants ; Arthur bascule peu à peu dans la folie et finit par devenir le Joker, un dangereux tueur psychopathe victime d'hallucinations.

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• Titre original : Joker
• Support testé : UHD
• Genre : drame
• Année : 2019
• Réalisation : Todd Phillips
• Casting : Joaquin Phoenix, Robert De Niro, Zazie Beetz, Frances Conroy, Brett Cullen, Shea Whigham, Bill Camp, Glenn Fleshler
• Durée : 2 h 01 mn 49
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1 (au cinéma 1,33/1, 1,55/1 et 1,85/1) (HDR 10, Dolby Vision)
• Sous-titrage sur l’UHD : français, néerlandais, grec, suédois, polonais, norvégien, finlandais, danois, castillan
• Sous-titrage sur le Blu-ray : français, néerlandais
• Pistes sonores sur l’UHD : Dolby Atmos DD+ anglais - Dolby Atmos français - Dolby Digital 5.1 français, anglais, castillan
• Piste sonores sur le Blu-ray : Dolby Atmos DD+ anglais - Dolby Atmos français - Dolby Digital 5.1 français, anglais
• Bonus : Making of : devenir Joker (1 mn 25) - Joker : la vision d’un Gotham déchainé (22 mn 25) - Veuillez accueillir…Joker (2 mn 44) - Joker : chronique du chaos (3 mn 04)
• Éditeur : Warner Home Video

Commentaire artistique

L’émergence de Joker, le futur roi du crime grimé en clown, n’avait jamais été expliquée par ses créateurs Jerry Robinson, Bill Finger et Bob Kane lorsqu’en 1940, s’inspirant de Victor Hugo, ils en firent l’adversaire impitoyable, au sourire ravageur, de Batman chez DC Comics. Durant ses nombreux évolutions, le personnage est présenté tantôt comme un psychopathe non dénué d’humour, tantôt comme un tueur goguenard dont on apprendra qu’il est tombé dans une cuve d’acide qui va le défigurer (voyez la version de Tim Burton Batman de 1989 avec Jack Nicholson en Joker). Ce super-vilain, sachant tenir tête au super-héros, a été incarné par une foultitude de stars, dont le regretté Heath Ledger (Oscar posthume en 2009 pour son incarnation de Joker dans The Dark Knight). Mais comment est-il devenu cet « homme qui rit » létal ? C’est tout le pari du scénario de Todd Phillips et Scott Silver : imaginer les circonstances de la transformation d’un modeste clown des rues, Arthur Fleck, en un tueur aliéné sans moralité. Si l’argument de départ est bien emprunté aux albums publiés chez DC, l’intention des auteurs était d’échapper au manichéisme de la bande dessinée et à son héritage visuel largement exploité dans les divers films consacrés à Batman et au Joker. Lion d’or à Venise en 2019, ce thriller sombre et violent, proche du cinéma de Martin Scorsese, a submergé la planète et le jeu halluciné de Joaquin Phoenix a été récompensé de toutes parts : l’acteur vient d’être consacré avec l’Oscar 2020 du meilleur acteur. C’est Todd Phillips, réalisateur reconnu pour sa trilogie Very Bad Trip (2009, 2011, 2013) et son thriller War Dogs (2016), qui dirige les deux brillants acteurs principaux du film, Joaquin Phoenix (Joker) et Robert De Niro (Murray Franklin) ainsi que l’excellente actrice Frances Conroy en maman pas très nette du futur Joker. Il va de soi que la famille Wayne est aussi de la partie… mais pas dans la lumière. Joker bénéfice de la musique impressionnante composée et interprétée par la violoncelliste Hildur Guðnadóttir (qui a signé aussi en 2019 la superbe partition de la série Chernobyl) saluée par un Oscar 2020. Autant de talents ne pouvaient contribuer qu’à un film exceptionnel traitant l’émergence d’un super-vilain comme une tragédie antique ! La controverse sur une possible apologie de la violence n’a pas lieu d’être : très justement le réalisateur l’assure, dans son film Joker, le déchaînement de la brutalité se solde toujours par des conséquences négatives. Mais il est vrai que Joker est un film très sombre qui explore principalement la part d’ombre de l’âme humaine et, dans ce thriller, personne n’est épargné : pas plus Arthur et Penny Fleck que Thomas Wayne ou Murray Franklyn. Film urbain par excellence, c’est un quartier de New York (Harlem : cf. bonus) qui figure Gotham City dans les années 80, une cité envahie par les poubelles qui s’amoncellent dans tous les lieux et en proie aux mécontentements populaires. Les savants éclairages maitrisés par le directeur de la photographie Lawrence Sher et la fluidité de la mise en scène contribuent à l’atmosphère singulière du film qui s’achèvera par une apothéose de rue annonçant la naissance du Joker. Sans pour autant excuser son aliénation, le portrait d’Arthur Fleck, acteur miteux de stand-up, se veut nuancé et implacable : entre sévices et hallucinations, la construction de cette personnalité instable, qui se fait dans la douleur, physique et morale, aura des conséquences psychologiques sévères. Du personnage caricatural inventé comme adversaire de Batman, Todd Phillips fait un dément au passé douloureux que tout dans son environnement conditionne vers le mal (scène cruciale de la lecture d’un dossier médical) : l’interprétation remarquable et habitée de Joaquin Phoenix méritait amplement d’être oscarisée. Cette approche inédite, très éloignée de l’univers des Comics, tient plus du film d’auteur que du blockbuster pour ados et cela fait plaisir : Hollywood est encore capable de produire des œuvres ambitieuses non formatées. Faire un film adulte sur un personnage de BD pour teenagers était un pari risqué : les réactions épidermiques de certains fans et critiques en sont la preuve. Pourtant Joker se révèle un film réussi et, finalement, très rentable : un pari qu’on espère voir se renouveler plus souvent…

 

UHD Joker

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Commentaire technique

Image : copie UHD, définition remarquable et piqué permanent sur les détails et sur les textures (tournage avec Arri Alexa 65, LF et Mini, Master Format 4K), une image de référence conforme aux choix artistiques des auteurs avec un contraste solide aux noirs profonds mais aussi avec une saturation variable des tons, un étalonnage chaud, une colorimétrie vive et chatoyante (masques, maquillages, costumes…) qui s’amplifie et se nuance encore plus en HDR

Son : mixage anglais Dolby Atmos de référence, dynamique spectaculaire, grande clarté des dialogues avec quelques effets spatiaux, immersion impressionnante usant avec efficacité des surrounds et dont l'ampleur inégalée est accrue par les canaux de hauteur et les LFE, la musique sombre de Hildur Guðnadóttir gagne en dramatisation et les scènes d’action (métro, rue) en énergie communicative ; la VF en Dolby Atmos malgré son caractère plus artificiel est très soignée et conserve la dynamique spectaculaire de la VO

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleue(5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile griseetoile grise(2,5/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt7286456/

 

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