Chernobyl : fiction documentée et terrifiante de la catastrophe (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(4/5)
Synopsis
26 avril 1986, l'histoire vraie de la pire catastrophe causée par l'homme et de ceux qui ont sacrifié leur vie pour sauver l'Europe du drame. L'explosion d'un réacteur à la centrale nucléaire de Chernobyl, en Ukraine, a de terribles conséquences aussi bien sur le personnel de l'usine, que sur les équipes de secours, la population et l'environnement…
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Liste des épisodes
1. 1:23:45 (1:23:45, 58 mn 56)
2. Veuillez garder votre calme (Please Remain Calm, 64 mn 56)
3. Que la terre s'ouvre ! (Open Wide, O Earth, 61 mn 47)
4. Le Bonheur de toute l'humanité (The Happiness of All Mankind, 64 mn 59)
5. Mémoire éternelle (Vechnaya Pamyat, 71 mn 33)
• Titre original : Chernobyl
• Support testé : Blu-ray
• Genre : mini-série, drame, historique
• Année : 2019
• Réalisation : Johan Renck
• Casting : Jared Harris, Stellan Skarsgård, Emily Watson, Jessie Buckley, Paul Ritter, Adam Nagaitis, Sam Troughton, Robert Emms
• Durée : 5 h 22 mn 11
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,00/1
• Sous-titrage : français, espagnol, castillan, tchèque, néerlandais, danois, finlandais, norvégien, suédois, anglais
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais - DTS 5.1 français, castillan - DTS 2.0 espagnol, tchèque
• Bonus : Dans les coulisses des épisodes (7 mn 20 + 6 mn 56) - Qu'est-ce que Tchernobyl ? (1 mn 38) - Rencontrez les acteurs principaux (5 mn 40) - Derrière la caméra, le réalisateur Johan Renck (1 mn 37) - Du scenario à l'écran : Les plongeurs (1 mn 23) - Le moment crucial : Le procès (2 mn 12)
• Éditeur : Warner Home Video
Commentaire artistique
Plébiscité par les téléspectateurs du monde entier, y compris en Russie, la mini-série Chernobyl crée par Craig Mazin et réalisée par Johan Renck atteint à la perfection son objectif : rendre compte du déroulement de la catastrophe et ses conséquences, pointer le danger extrême de l’énergie nucléaire placée entre des mains inexpérimentées et fustiger les failles politiques majeures du communisme : l'opacité bureautique, l'incompétence des structures et le mensonge étatique érigé en dogme. Bien que quelques images aient été capturées en Ukraine sur le site réel de Tchernobyl, l’essentiel de la reconstitution a été filmé en Lituanie, spécialement dans la centrale nucléaire désaffectée d’Ignalina (en cours de démantèlement) très semblable à celle de Tchernobyl. Si l’impact de la catastrophe sur les populations, l’économie et l’écologie est loin d’être encore apprécié dans sa globalité, ses terrifiantes conséquences qui ont marqué les consciences expliquent en partie le succès de la mini-série. Fort habilement rythmée et évoquée avec une minutie et un luxe de détails stupéfiants, Chernobyl dégage un naturalisme saisissaient à la limite du documentaire : certes les acteurs américains et européens s’expriment (sauf les sons extérieurs) dans un anglais déplacé, certes la dramatisation a modifié certains faits et inventé des psychologies fictionnelles pour ses personnages mais l’ensemble ne manque pas de conviction. Tout en relatant avec précision le déroulement des faits, la série Chernobyl invite à s’attacher aux actions de quelques protagonistes emblématiques, réels (Valeri Legassov, Boris Chtcherbina, Lioudmila Ignatenko, Anatoli Diatlov; etc.) ou fictifs (Ulana Khomyuk, Bacho) ainsi qu’à des intervenants héroïques aux destins tragiques (pompiers, mineurs, plongeurs, liquidateurs…). Comme toute série, la froideur documentaire est dynamisée par une amplification de certains faits et de certains traits à la façon d’un thriller et donc au détriment de la stricte vérité mais Chernobyl évite néanmoins la surenchère. La série permet au spectateur lambda de se plonger dans l’apocalypse provoquée par une chaîne d’incompétences et occultée par la bêtise idéologique et de rendre hommage à tous ceux qui ont risqué leur vie pour contenir la catastrophe. Pour ces raisons et pour l’excellence de son interprétation Chernobyl est une série vraiment recommandable qui interroge sur la notion d’amoralité et de dérive politique et qui, tout en démultipliant les points de vue, ne quitte jamais la dimension humaniste intrinsèquement lié à cet événement. Bien que racontée de l’extérieur (il n’existe pas encore de film russe « objectif » sur le sujet), mais solidement documentée, la tragédie de Chernobyl, le pire cauchemar nucléaire du 20e siècle, n’a pas fini de nous interpeller… À ne pas manquer.
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Commentaire technique
Image : copie HD, si la définition est bonne (tournage avec Arri Alexa Mini, Master Format 4K) de nombreuses séquences en basse et très basse lumière avec un contraste volontairement atténué limite tout piqué dans les détails, l’étalonnage est naturaliste avec une colorimétrie réaliste souvent terne et froide aux couleurs délavées
Son : mixage anglais 5.1, clair et dynamique, dialogues centrés abondants, spatialisation naturaliste aux ambiances amples (bruits de chantier, hélicoptère, véhicule..) mais limitées, belle part accordé à la musique d’Hildur Guðnadóttir composée à partir de sons enregistrés à Ignalina ; VF 5.1 soignée, non « lossless » et moins équilibrée avec des voix trop prépondérantes
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt7366338/
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