CES 2023 : le Dirac Live Active Room Treatment repousse les limites de la correction acoustique
Acteur incontournable de la correction acoustique grand public et pro, l'entreprise suédoise Dirac a implémenté ses technologies dans de nombreux appareils, des enceintes actives jusqu'aux amplificateurs AV et streamers. Ses solutions sont conçues pour corriger les défauts acoustiques d'une pièce, inévitables dans tout lieu non traité. Mais sa toute dernière technologie pourrait bien révolutionner le genre, puisque le Dirac Live Active Room Treatment repose sur un principe actif, misant sur des procédés d'annulation entre les différents haut-parleurs. Elle permet ainsi de se concentrer sur la résonance des basses et l'atténuation liée à la nature de la pièce (Room Decay).
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Adieu les bass-trap, pour des basses parfaites ?
En apparence, il ne semble pas possible de se dispenser de structures tels que des bass-trap et autres éléments amortissants pour limiter les défauts accoustiques d'une pièce. Pourtant, une correction, basée sur l'analyse sonore, puis une modification du comportement des différents éléments de la chaîne du son, permet de régler certains de ces défauts. Dirac a ainsi développé différents outils de correction, regroupés sous l'apellation Dirac Live. On retrouve notamment le classique Dirac Live Room Correction, solution software permettant de corriger la coloration sonore générée par l'acoustique imparfaite d'une pièce.
De même, la marque a développé le Dirac Live Bass Control, outil spécifiquement dédié aux caissons de basses, qui unifie la réponse dans le bas du spectre et gère les problèmes liés aux fréquences de coupure, ainsi que la bonne entente dans une configuration où œuvrent plusieurs caissons.
Fonctionnant en parallèle de ces deux outils, le Live Active Room Treatment adopte un principe novateur de correction active, à la manière d'un casque à réduction de bruit. De fait, tout comme la réduction de bruit est surtout efficace dans le bas du spectre, l'Active Room Treatment est avant tout dédié au traitement des basses. La marque prétend ainsi que ce dispositif permet de se passer de bass-trap ou d'épaisses couches d'absorbants muraux. Son rôle consiste ici à atténuer au maximum les réverbérations des basses dans la pièce, en les contrebalançant par un système d'annulation active.
Pour ce faire, le haut-parleur envoyant le signal venant rebondir sur une paroi travaille de concert avec un ou plusieurs haut-parleurs de la configuration audio. Ces derniers, via ce travail combiné, viennent casser l'onde reflétée, ce qui se traduit par une bien meilleure atténuation. Cela corrige donc ce que l'on appelle en anglais le Room Decay. Dirac illustre l'efficacité du procédé en montrant, via une représentation de type waterfall, les différents paliers d'amélioration en fonction du traitement Dirac utilisé. Si l'on en croit les mesures de la marque, l'effet est assez bluffant.
Si le principe général paraît simple, en pratique, ce traitement est clairement complexe et nécessite une bonne puissance de calcul. D'autant plus que Dirac indique, fort logiquement, que ce dispositif gagne en efficacité en augmentant le nombre de haut-parleurs présents dans la pièce. Les ensembles home cinéma profiteront donc davantage de cette technologie que les simples ensembles stéréo.
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Le futur Graal des configurations sonores ? Nous l'espérons. Il nous faut toutefois apporter un gros bémol à cette annonce, puisque cette technologie n'est pour le moment annoncée que sur les appareils (amplis AV et processeurs AV) de la marque française très haut de gamme StormAudio. Tous les appareils du constructeur commandés à partir du 1er janvier 2023 intégreront cette technologie. Les équipements achetés avant le 1er janvier 2023 pourront bénéficier d'une mise à jour avec Dirac Live Active Room Treatment, moyennant 300 $.
Il semble logique que cette technologie soit, dans un premier temps du moins, réservée à des appareils haut de gamme, encore que les propriétaires de telles configurations possèdent normalement une pièce déjà traitée. Mais il y a fort à parier que ce traitement prometteur se démocratise à l'avenir, dans une version simplifiée ou non.
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