Astell & Kern AK PA10 : un ampli casque portable premium, pour audiophiles adeptes de puissance et format mini
Devenus plutôt rares depuis quelques années, les amplificateurs casque au format nomade, légèrement en retrait au profit des DAC/amplis (sans entrée analogique), restent une solution simple et moins coûteuse que les baladeurs audiophiles pour écouter de la musique en promenade. Modèle haut de gamme et enrobé du luxe dont est coutumier le constructeur coréen Astell & Kern, l'AK PA10 s'affiche comme l'un des appareils les plus intéressants de sa petite catégorie.
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Format baladeur, sans écran mais pas sans panache
De loin, l'AK PA10 ressemble à bien des baladeurs audiophiles Astell. En effet, cet appareil, certes nomade, n'est pas le plus discret du genre : il mesure 140 x 73 x 23,3 mm pour 325 g. Mais ce trait de caractère n'est pas le fruit du hasard. Il va de pair avec une construction particulièrement soignée. Le châssis facetté, de couleur gris graphite, est conçu entièrement en aluminium. Le dos accueille une excroissance à son extrémité, laquelle renferme une molette de réglage de volume striée.
Forcément, l'absence d'écran fait perdre un peu d'élégance à l'AK PA10, encore que... Sa face avant est parcourue par des motifs hypnotiques, audacieux mais pas de mauvais goût. Mais le gros plus vient du caoutchouc antidérapant utilisé. L'appareil peut donc facilement se coller à une source, sans risquer de glisser ou de provoquer des rayures.
Si le PA10 ne possède pas d'interface numérique, étant un pur amplificateur, il se rattrape par ses entrées et sorties analogiques, toutes placées au sommet. Il est pourvu d'une entrée jack 4,4 mm (symétrique), d'une sortie jack symétrique jack 4,4 mm, d'une entrée jack 3,5 mm (asymétrique) et d'une sortie jack 3,5 mm.
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Amplification symétrique, pour casques/écouteurs exigeants
À l'instar de ses baladeurs modernes, Astell & Kern frappe le PA10 du sceau de sa technologie Teraton Alpha. Un peu trouble, celle-ci désigne un ensemble d'optimisations permettant notamment de réduire les bruits causés par le circuit d'alimentation, tout en améliorant l'efficacité de l'étage d'amplification.
Ici, l'amplification repose sur un très ambitieux module maison fonctionnant en classe A, épaulé par un contrôle du courant à trois positions (le commutateur est présent sur le flanc de l'appareil). A&K ne tarit pas d'éloges sur son appareil, qui proposerait un son à la fois puissant et bénéficiant de toute la richesse analogique de ce type d'amplification. À cela s'ajoute un réglage du gain à deux positions. Le gain joue ici sur la tension de sortie, quand le contrôle du courant influe, comme son nom l'indique, sur l'ampérage. La tension de sortie peut aller jusqu'à 6,2 VRMS, via la sortie symétrique.
En amont de cet étage d'amplification, Astell place un module hardware destiné au Crossfeed. Pour rappel, cette fonction vient injecter, sur les deux canaux, une partie du signal présent dans le canal opposé, avec une légère latence, ce qui projette l'écoute vers l'avant (avec plus ou moins de réussite en pratique). La force du PA10 réside dans l'utilisation d'un véritable circuit dédié et non d'une intégration logicielle. Bien sûr, cet étage est débrayable.
A&K fait bien les choses du côté de l'alimentation, puisque chaque étage (Crossfeed, amplification, contrôle du volume, etc) possède son propre régulateur, ce qui minimise une fois encore les perturbations.
Pour la batterie, d'une capacité de 4 200 mAh (3,8 V), Astell annonce une autonomie allant de 7 h 30 (contrôle du courant réglé sur haut, sortie symétrique) à 12 h environ (réglé sur bas, sortie jack 3,5 mm). Au sommet de l'appareil, une Led RGB indique l'autonomie restante.
L'Astell & Kern AK PA10 sera disponible vers le 10 ou 15 janvier, pour un tarif de 630 euros.
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