Epos ES14N : une résurrection en beauté, avec de belles enceintes Hifi compactes de la FinkTeam
Fondée il y a presque 40 ans, la marque d'enceintes Epos a rapidement fait partie des grands acteurs de la Hifi. Ballottée au rythme de rachats successifs dans les années 80 et 90, elle a connu une longue traversée du désert de la fin des années 90 jusqu'à 2020, année de son rachat par Karl-Heinz Fink, fondateur de la marque très haut de gamme FinkTeam. Depuis, la machine semble enfin relancée, sans précipitation. Le premier et pour le moment unique modèle de cette reviviscence est l'enceinte Epos ES14N.
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Sous ma protection
Enceintes de la raison, les nouvelles Epos ES14N sont des modèles de type bibliothèque, au design à la fois traditionnel et original. Le caisson légèrement facetté en façade montre clairement la patte des équipes de FinkTeam - l'ES14N fait songer à une sorte de mini WM-4 en somme.
Le nom de cette enceinte n'est pas dû au hasard, puisqu'il fait écho à la première ES14 d'Epos, de volume à peu près équivalent (mais avec un design bien différent). Le châssis fonctionne sur un principe de double couche en MDF, collées l'une à l'autre par un système de glu amortissante (à la manière des Q Acoustics Concept 30). Le tout est secondé par un système d'entretoise permettant de mieux disperser les vibrations. Cet ensemble permet de limiter au maximum l'emploi d'amortissement interne (et par conséquent de gagner du volume).
La façade est quant à elle collée et vissée au châssis. Son chanfrein à 45° permet de largement limiter les effets de la diffraction autour de 2 kHz – 3 kHz. Enfin, les ES14N utilisent des borniers bananes made in Allemagne de 4 mm montés sur une plaque métallique. Trois coloris sont disponibles : blanc semi-mat, noir semi-mat et noyer.
Chaque enceinte mesure 491 x 250 x 385 mm pour un poids de 16 kg. À noter qu'un pied est disponible en option.
Au max de la bibliothèque
Bien sûr, l'ES14N n'est pas aussi haut de gamme que les produits FinkTeam, mais bénéficie d'une architecture déjà très haut de gamme.
Enceinte de bibliothèque oblige, elle dispose d'une topologie deux voies, avec un tweeter et un haut-parleur de basses/médiums.
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Le tweeter est un modèle de 28 mm, surmonté d'un dôme aluminium à surcouche de céramique. Il dispose d'un aimant en ferrite avec capsule en cuivre (ce qui réduit la distorsion générale) et d'une bobine optimisée. La suspension en tissu, ainsi que le châssis haut de gamme, permettent à l'enceinte de repousser le pic de résonance autour des 30 kHz.
Au moins aussi ambitieux, le woofer est une référence de 7 pouces (18 cm) à cône en polypropylène. Celui-ci affiche une épaisseur variable selon les zones, grâce à l'injection de mica en son sein. Pour propulser le tout, le moteur se compose d'un aimant hybride ferrite/néodyme de forme optimisée et d'une large bobine double couche (deux couches de cuivre montées sur une structure en époxy et en fibre de verre) de 35 mm. Le tout est monté sur un saladier en fibre de verre, rempli de polymère.
L'ES14N est chargée en bass-reflex, avec évent arrière. La forme de celui-ci a été spécialement imaginée pour réduire les bruits générés par le flux d'air tandis que de petites ouvertures latérales minimisent les pertes dans le bas du spectre.
Cette nouvelle enceinte Epos ES14N affiche ainsi une réponse en fréquence de 40 Hz – 23 kHz (à –6 dB) pour une impédance moyenne de 6 ohms (minimum à 4,3 ohms) et une sensibilité de 87 dB. La distorsion est annoncée à 0,2 % (mesurée sous 1 W, sans précision sur les fréquences).
Révolutionnaire ? Peut-être pas. Mais cela sonne comme une bien jolie renaissance. L'Epos ES14N est vendue au prix de 4 000 euros la paire sans les pieds dédiés et à 4 600 euros la paire avec les pieds.